Obsèques de Alexeï Navalny 1er mars 2024
- Par guy sembic
- Le 03/03/2024 à 07:41
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… Des milliers de Russes se sont rendus, à Moscou vendredi 1er mars 2024, aux obsèques de Alexeï Navalny mort en prison le 16 février 2024, sans doute par empoisonnement « discrètement commandité » par Vladimir Poutine, de telle manière que la cause de la mort d’Alexeï Navalny, non « officiellement déterminée » paraît comme « faisant suite à une intoxication alimentaire ou inconnue »…
L’élimination d’opposants au régime Poutinien, par diverses méthodes passant pour « accidentelles » (accident qui survient, empoisonnement, voire assassinat commandité par arme) est assez fréquente en Russie notamment – et surtout- depuis que Vladimir Poutine est arrivé au pouvoir en 2004 (ou 2000?)…
Si l’événement que furent ces obsèques de Alexeï Navalny en présence des ambassadeurs de pays européens et de quelques milliers de citoyens russes informés indirectement (dans la mesure où ils ont pu, ces citoyens russes, avoir accès à des médias étrangers ou à des réseaux sociaux par infiltration extérieure)… A été commenté, diffusé, relayé dans le monde entier – donc au vu et au su de millions de personnes partout dans le monde (mais sans doute moins en Chine et dans les pays de dictature)… En revanche dans toutes les russies en ville comme à la campagne, de Minsk à Vladivostok, aucune information, aucun reportage, n’a été présenté par les médias russes (télé, presse, radio) sur ces obsèques d’Alexeï Navalny, et en conséquence ce sont quasiment 130 millions de russes qui n’ont pas été informés et qui au quotidien, n’ont accès qu’à la presse et qu’aux télés du pouvoir en place selon les mêmes discours et propagande…
Autrement dit « quelques milliers de citoyens russes pour accompagner Alexeï Navalny lors de ses funérailles » c’est – en Russie - « très peu en rapport de 130 millions de personnes »… Mais dans un contexte de violences policières, d’interdiction de manifester, de répression permanente, et sans la moindre liberté d’expression, et avec le risque d’être emprisonné pour de longues années ou d’être tué… L’on peut dire que lors de cet événement (funérailles du principal opposant au régime Poutinien) « quelques milliers de personnes » (mettons 3000) c’est – en Russie - « beaucoup » dans un tel contexte aussi défavorable pour la liberté d’expression…
L’on prend ainsi la mesure du « chemin qui reste à parcourir » pour qu’un jour en Russie les citoyens soient enfin libres de s’exprimer et qu’un régime « plus souple » (avec quelque chose qui ressemble à de la démocratie) puisse s’installer…
Et en prenant aussi la mesure de l’évolution rapide – « dans le mauvais sens » - qui est en train de se préciser au sein du monde encore libre, celui de nos « démocraties relatives et républicaines et des droits humains », une évolution par laquelle on voit peu à peu se mettre en place des mesures de plus en plus restrictives, autoritaires – et mettant en danger la liberté d’expression…
… Futurs votants et actuellement sympathisants -et « hésitants penchant pour » - des partis d’extrême droite – en France, en Europe et ailleurs – et tous les « il faut parler à Poutine » et « dans le lot » les « pro Trump »… « Bon sang, réfléchissez 2 minutes » ! …
… Cela dit il faut rappeler que durant la courte période (5 ans) du Hollandisme et que dans les premières années du Macronisme, soit entre 2015 et 2020, la France a livré à la Russie de Vladimir Poutine, des équipements militaires de pointe, notamment des tanks, des avions de chasse et des hélicoptères de combat, ainsi que des caméras thermiques pour équiper des chars de combat, des systèmes ultra sophistiqués « dernier cri » de navigation et des détecteurs infra-rouge pour avions de chasse… Le tout pour un montant global de 152 millions d’euros sous 76 licences d’exportation d’armement… Alors même qu’avait été décidé par l’Union Européenne, le 1er août 2014, un embargo affectant la Russie, à la suite de l’annexion de la Crimée et à l’auto-proclamation des républiques séparatistes pro-russes de Louhansk et Donetsk – et du crash d’un Boing 777 abattu par un missile russe en juillet 2014…
Il vrai qu’à l’époque Vladimir Poutine était considéré – en France ainsi que dans d’autres pays Européens (et par Donald Trump aux USA) comme étant un « interlocuteur » et « partenaire » en matière d’échanges économiques de marché mondialisé… Et que la question des droits humains, de la liberté d’expression muselée, des prisons et des camps d’internement en Russie « post soviétique », du « régime de fer » d’un Vladimir Poutine maître absolu du Kremlin et de la Russie – et de son parti Russie Unie… Se trouvait alors éclipsée, ne faisant l’objet que de « quelques critiques »…
Hollandisme, Macronisme, Rassemblement National, et « toutes gauches confondues »… Pour toute la « bien et moral’pensance en somme – et bien dans ses baskets question confort, consommation, baraque, bagnole, gosses à l’école privée, bobos croisières et sports d’hiver et j’en passe de toutes les façons/contrefaçons »… « L’argent n’a pas d’odeur » (pourvu qu’il rentre dans les caisses) !
… Pourquoi la France a-t-elle livré des armes à la Russie après l’embargo du 1er Août 2014 ?
Parce que des contrats avaient été signés bien avant ce 1er Août 2014, et qu’il fallait « honorer » les contrats signés…
Sauf celui de la livraison à la Russie, de 2 bâtiments de type Mistral que François Hollande en 2014 a décidé d’annuler… Mais que la France a dû, suite à la rupture de ce contrat, rembourser à la Russie : 409 millions d’euro, ce qui « équivalait » financièrement parlant, à « arroser » la Russie afin que cette dernière obtienne chez « d’autres fournisseurs d’armement » le matériel dont elle avait besoin…
Afin d’« éponger » ces 409 millions d’euro, François Hollande avait décidé de passer un autre contrat avec l’Egypte qui, elle « voulait bien acheter les 2 bâtiments »… Mais entre temps, il avait fallu financer la formation de 400 marins russes et, compte tenu du résultat des négociations avec la Russie pour la rupture du contrat, des abandons de redevance et des indemnités versées à Naval Group constructeur des 2 bâtiments ; ce sont non plus 409 millions d’euro qui ont coûté à la France mais au final 947,7 millions d’euros…
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