Voyage dans le temps
- Par guy sembic
- Le 21/10/2022 à 06:56
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… S’il y a bien un thème de science fiction auquel je n’adhère pas du tout, c’est celui du voyage dans le temps…
Absolument aucun ouvrage de science fiction sur ce thème du voyage dans le temps, de tel ou tel auteur, si bien rédigé et si « plausible » qu’il soit, ne peut me satisfaire et donc ne peut m’inciter à en entreprendre la lecture.
« Plausible » ? À mon sens, même pas !
Le temps n’existe que perçu par un être vivant, ainsi pour l’humain il est mesurable, en secondes, en heures, en jours, en années, en siècles, en milliénaires, en millions d’années… Et peut être défini ou perçu comme étant passé ou présent (passé d’hier, d’avant-hier, d’il y a 10 ans, 50 ans, 3 siècles, 2 millénaires ; présent dans le jour vécu, dans l’instant ou dans l’heure qui précède le moment vécu).
Le passé – d’autant plus lointain qu’il est, d’un an, de 10 ans, d’il y a 200 ans, 1000 ans – ne peut être « vu » que par le souvenir que l’on a du jour qui précède, de telle période en telle année de notre vie ; ou, pour ce qui est antérieur à notre vie, par la connaissance que l’on a du passé tel que des écrits, des documents, des images nous l’ont représenté.
Pour un autre être vivant que l’humain, par exemple pour un chien, un chat, la perception du temps s’écoulant est différente, mais à vrai dire nous « retraduisons » le temps perçu par un chien ou par un chat, dans notre propre perception humaine du temps… Et pour le chien, le chat, tout être vivant, le temps est en quelque sorte « linéaire », il n’a pas de passé, seulement du présent… Un chien ne peut en effet faire la différence entre le hier et l’avant-hier, et tout ce qui lui vient en images dans sa tête (dans son cerveau) se situe sur un même plan (le coup de bâton qu’il a reçu il y a 1 an, la personne qui est venue en visite la semaine dernière à la maison)…
L’humain est le seul être vivant à pouvoir faire la différence entre l’hier, l’avant hier, le demain, le il y a cent ans…
Si l’on met devant un cheval un écran sur lequel on projette une bataille de Napoléon où l’on voit des chevaux éventrés par des boulets, le cheval n’ a pas dans sa tête (dans son cerveau) les images des événements historiques ; la mémoire du cheval comme pour tout être vivant autre qu’humain est une « mémoire linéaire » (sur un même plan d’ensemble) faite de tout ce qui est perçu par ses sens (la vue, l’ouie, l’odorat) et qui demeure comme « imprimé sur une feuille de papier »…
Le temps, n’existant donc que tel qu’il est perçu par tel être vivant ou un autre, ou un humain ; ne peut qu’être vécu dans le présent (ou par l’humain, « vu » par la connaissance -écrite, imagée, documentée) mais jamais « revécu » (l’expression « remonter le temps » n’a pas de sens ou seulement le « sens » que l’humain lui prête – et qui n’en est pas un, de sens…
Des scientifiques ont cependant postulé que « voyager dans le temps » pourrait être possible sous réserve d’une non intervention effective dans un événement du passé, par quelqu’un qui entrerait dans le temps où s’est déroulé l’événement.
« Possible » mais comment ? Par la physique quantique, la physique de l’infiniment petit ou des particules, dont les lois sont différentes – et d’ailleurs en grande partie inconnues – de celles de la physique de la réalité observable, mesurable ?
Enfin, à propos de science fiction en général (littérature, cinéma)… « À mon sens » n’est recevable que ce qui se fonde sur des faits, des principes, des vérités scientifiques établies -ou à la limite sur des hypothèses crédibles, sur des recherches en cours pouvant contribuer à la découverte de réalités, de principes, encore inconnus…
Autrement dit, l’histoire narrée dans un roman, sa trame, son scénario, ses environnements, la technologie évoquée (imaginaire), tout cela « il faut que ce soit crédible » ! Sinon ça confine à la sorcellerie, à la magie, à l’invraisemblable, à la fable, et c’est « de l’imposture » !
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