Coup de poing sur le silence "béabêta"

 

     Ce qui me révolte ce n'est pas le pourcentage des abstentionnistes annoncé par les instituts de sondage pour le second tour des élections régionales, et donné plus important encore que lors du premier tour...

Non, ce n'est pas ce chiffre par lui-même (de l'ordre d'environ 55 pour cent) dans son ensemble...

Car je considère le fait de s'abstenir de se rendre aux urnes comme une “forme d'expression” dans la mesure où s'abstenir est un acte réfléchi, argumenté, pensé et exprimé tel une réponse, et donc c'est bien là une manière de voter, que de ne pas se rendre aux urnes...

Ce qui me révolte c'est le silence... Le silence “béabêta” dirais-je... et oserais-je dire sans complaisance...

Car ce silence là, cette forme “inconsistante” donc, de l'abstention, d'une abstention non pensée, non réfléchie, sans argumentation autre que celle de propos insipides dans le genre “ça ne m'intéresse pas”, ou “je m'en fous”, sans autre réaction qu'un haussement d'épaules ou qu'un froncement de nez ou qu'un regard vide de sens... Est un silence imbécile, un silence lourd de conséquence et qui engage un pays, un peuple tout entier, et toutes les composantes d'une société dans une déliquescence générale en ouvrant tout grand la porte à toutes les dérives possibles...

Ce silence là, dans le fait de s'abstenir de voter, est de même nature que le silence dans la communication ou dans la relation : il y a le silence en tant que réponse, forme d'expression, et qui vaut parole... et il y a ce silence indifférent et “béabêta” qui lui, ne vaut rien du tout... Et c'est ce silence là que je tape de mes poings, que je piétine avec rage et dont je veux crever l'enflure...

Je vais essayer d'être optimiste en pensant -avec une sorte d'espérance- que dans les probables 55 pour cent d'abstentions, il n'y aura que pour moité, voire tiers... de silence “béabêta”...

 

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