Articles de yugcib

  • Vaccin covid

    … Plus de la moitié des Français renonceraient à se faire vacciner contre le covid…

    Pour autant que le vaccin, prévu courant janvier 2021 en première distribution (personnels soignants, personnes à risque) serait “au point” et “efficace” à 90%…

    50 millions de doses injection, en France, tout au long de l’année 2021.

    Je suis tenté de rejoindre la moitié de mes compatriotes hésitant à se faire vacciner et envisageant de renoncer…

    Mais la vie quotidienne qui est celle que nous connaissons, sans contacts autres que de loin en loin, par internet, avec juste le visage masqué du commerçant chez lequel on se fournit, et même le policier en face, à deux mètres, masqué ; sans pouvoir se réunir en famille, devoir se promener – dans les périodes de confinement successives inévitables – à moins d’un kilomètre de chez soi… Une telle vie quotidienne, oui, durant peut être des années et des années, pour le restant de son existence si l’on est âgé de plus de 70 ans… Est-ce que c’est une vie, cela?

    Alors, le vaccin, oui… Tant pis pour les effets secondaires, pour ce que l’on ne sait pas… Plutôt le risque à courir, que de continuer à vivre dans cette vie qui n’en est plus une!

    Sauf que, si on est que la moitié à se faire vacciner, ça va pas changer grand chose pour la vie quotidienne… Encore des mesures, les masques, la distanciation, des couvre -feux, des demi ou trois quarts confinements par période d’un mois, des cafés fermés, etc…

    Si on est que la moitié à se faire vacciner, alors là, on aura ET la vie pourrie (bon, peut-être un peu moins pourrie?) ET le risque lié au vaccin…

    Je trouve -personnellement – que le risque lié au vaccin, suffit largement à lui seul, sans y ajouter en plus l’absence de contact humain, la solitude pour beaucoup de gens dont les personnes vivant seules (9 millions en France)…

    Le vaccin, dès qu’il est administré “grand public”, j’y vais… En espérant que plus de la moitié de mes concitoyens se tiendront au fond d’eux, le même “raisonnement” que moi…

    Bon sang, ça vous dit de continuer à vivre comme vous vivez? Devant votre ordinateur, votre smartphone, Skype, Facebook, Messenger et compagnie ; le masque dès le nez dehors, plus de ciné, de théâtre, de bistrot avec les copains, d’aqua gym, de pétanque, de belote, d’atelier de cuisine, de marche en groupe, de réunions et fêtes et activités associatives ?… Plus de bals, de thés dansants, de shopping en centre ville boutiques, plus rien, rien de rien de tout ça (ou très réduit)… Et cela durant des années !

    Le vaccin, ça fera revenir tout ça normalement ! Certes, oui, avec “des risques”! …

    Ah, oui, y’en a un justement, de risque, qui fait peur et qui prend la tête comme on dit : c’est celui selon lequel des puces ou des nanoparticules seraient incluses dans la solution du vaccin, et qu’ainsi, à terme, notre cerveau serait modifié (en gros on deviendrait des zombies) …

    La question vaut le coup d’être posée (donc je la pose) :

    Est-ce que c’est si intéressant et si profitable que ça, pour les lobbies, les décideurs, pour les 1 ou 10% des plus privilégiés, et d’une manière générale pour les “cénacles et coteries” des Intellectuels et faiseurs de civilisation… D’avoir pour “interlocuteurs”, “clientèles”, consommateurs en tout genre… Rien que des zombies devant eux?

    Vous vous voyez, en humain du 21 ème siècle de la Terre, débarqué sur une planète où l’espèce vivante la plus évoluée serait celle d’une sorte de lombric?

    Entre “ce qu’ils voudraient nous faire devenir” (et qui justifie que l’on se battre contre) et “être, devenir des zombies”… Il y a tout de même une différence !

    … Alors, pour les milliards qui vont tomber dans les tiroir – caisse des lobbies pharmaceutiques, avec la vente de ce vaccin à des dizaines de milliards d’exemplaires (parce qu’il faudra renouveler tous les ans comme pour la grippe)… Tant pis ! Qu’ils tombent ces milliards! … Après, oui, une bonne révolution pour que ce soit géré autrement !

    S’ “ils” la veulent pas, la révolution, “ils” n’auraient plus d’autre choix que de prendre le risque qu’on devienne vraiment des zombies… auquel cas, “bonjour leur développement et la durée de leur existence sur cette Terre avec rien que des zombies autour d’eux et pour finir la mort de la Terre”…

  • Solitude ensoleillée

    … “Ma seule étoile, non. Celle qui aurait pu être ma muse n’est jamais venue”…

    - Ischou Driss, sur Facebook -

    … Il y a des muses cependant, qui “musellent”…

    Enfin, peut-être pas tout à fait comme le ferait une muselière à un chien un peu trop “expressif”… Mais des muses qui “musellent” en réalité, à leur manière, de telle sorte que l’on ne se sent pas muselé…

    Juste retenu dans des élans un peu trop en avant portés…

    La muse qui ne vient jamais, ou que, par chance on peut avoir, c’est celle qui, toute ta vie durant… “t’existe”…

    Ainsi, par exemple, John Fante, le précurseur de la Beat Generation au 20 ème siècle en Amérique, eut, plus encore qu’une muse, Joyce Smart, sa femme, qui l’a “existé”…

    Pour le poète, pour l’artiste, pour l’écrivain, et, d’une manière générale pour qui s’exprime, ne pouvant se résoudre à garder au fond de lui son “monde intérieur”… Pour celui qui a besoin d’avoir des interlocuteurs… “il faut souvent faire” avec une muse qui est peut-être la femme ou l’homme de sa vie, et qui “muselle” tant soit peu, retient, modère… Et donc “s’exister” à défaut d’être “existé”…

    Une “entreprise” difficile, certes… Ou “une rude école” !

    Reste à savoir ce qu’il en ressort, de cette “solitude ensoleillée d’un être aimé et aimant” mais “balisée” …

    Ou ce qu’il en ressortirait, “existé” que l’on aurait été…

  • Quand ils auront fermé ...

    Quand ils auront ferme

    … C’est cela, déjà, en grande partie, avec la “corona- compatibilité” et les “collabo – covidiens”… Et leurs “clientèles” de consommateurs “un coup j’avale/un coup je défèque”(tout juste si c’est pas par le même trou comme l’oursin)… C’est cela, oui, déjà, le monde d’après le 17 mars 2020…

    Il y avait eu le monde d’après le 9 novembre 1989 jour de la chute du mur de Berlin, où l’on avait cru que, parce que le communisme avait capoté, tout le monde allait pouvoir devenir riche (certes en étant quand même un peu plus débrouillard que le clampin d’à côté qui attend que ça tombe tout rôti)…

    Il y avait eu Mai 68 où l’on avait cru qu’on allait “baiser à couilles rabattues”, et où il était devenu interdit d’interdire…

    Soit dit en passant, quand on voit tout ce qui, en 2020, est interdit…

    C’est déjà ça, les Mac Do, les Starbucks, les Carrefours, Zalando, Amazon… Avec du salariat à la pelle? … Des “boulots de merde”, oui! Vingt, trente heures par semaine en CDD, corvéables et jetables à merci (ça serait mieux que le chômage et plus “moral” que le RSA et les aides sociales)…

    C’est déjà ça, et ça sera encore plus ça, “post covidemment” !

    Un grand complot, le covid? Un virus fabriqué?

    Non, pas vraiment!

    Le “complot”, il existe depuis au moins vingt ou trente ans, il a pas attendu le covid pour désindustrialiser, pour ruiner les petits commerçants ; c’est le complot des géants du marché mondialisé, des banquiers, des financiers, des lobbies, des actionnaires…

    Et le “virus fabriqué” c’est l’individualisme promu en développement personnel sur fond de dénaturation et d’uniformisation de la Culture et du Loisir…

    Le covid, arrivé dans tout ça, qui existait déjà, ce n’est finalement qu’un vecteur en plus, mais comme le vecteur est très porteur, ça fait encore plus les affaires d’Amazon et d’Ali Baba l’Amazon chinois…

    … Cela dit, la caissière de Carrefour, le livreur d’Amazon, la femme de ménage qui nettoie la machine du Starbuck en boutique d’Autoroute Vinci… Avant de se demander si oui ou non ils font “un boulot de merde”, avant d’épiloguer sur les injustices du monde, si le “grand soleil” de France 2 entre 20h 40 et 21h 05 c’est oui ou non “une émission de merde”, et s’il faut mettre un masque en se promenant dans l’espace vert autour du lotissement… Tu les vois là devant toi qui te disent bonjour et te sourient de leur regard…

     

  • Trump et Amazon, ces "grands créateurs d'emplois"

    … Reconnaître à Trump le “mérite” d’avoir sorti de la pauvreté 4 millions d’américains, cela revient à reconnaître à Amazon le “mérite” de créer de l’emploi en pleine crise économique et période de chômage!

    Alors, merci Trump ? Merci Amazon ?

    … Et merci, bientôt, aux grands lobbies pharmaceutiques, pour le vaccin qui va sauver du covid sept milliards d’humains ?

    … Merci, également, pour le “ruissellement” ?

    Entre le “goutte à goutte” pour une fleurette qui dépérit, ou le filet d’eau qui n’arrive pas au rang de haricots trop éloigné, en somme…

  • Vendredi treize

    … Ce vendredi 13, de novembre 2020, combien ont-ils été, de nos concitoyens, à gratter sur des grilles de jeu, à faire leur loto ? Sans être spécialement superstitieux… Parce que c’était un vendredi treize, censé porter chance ? …

    Vendredi 13 ça me fait penser à un gros coq feu et or de plumage et à énorme crête rouge vif, avec du vert et du bleu en reflets dans le plumage feu et or, un gros coq juché sur un tonneau au milieu de la basse cour, qui émet un cocorico tonitruant au dessus du caquètements des poules, les unes derrière les autres courant pour piquer du bec un bout de tripe sorti du trou du cul d’une pondeuse ayant eu du mal à faire un œuf un peu plus gros que la moyenne…

  • Amis et ... "Amis"

    … Il y a “amis” et amis…

    Les “amis” sont des amis potentiels, probables donc…

    Ou aussi -sans doute plus souvent – des amis par intérêt particulier, par opportunisme passager…

    Parmi les uns ou les autres, “amis” ou amis…

    Il y a les silencieux – qui parfois se manifestent – et les réactifs – qui ne se manifestent pas forcément systématiquement…

    … Il y a aussi des “à priori” à “en veut-tu en voilà”… Que l’on pense, de ces “amis” ou amis… S’ils en sont ou n’en sont pas, de ces “amis” ou amis…

    … Dans les propositions d’amis, à priori, l’on peut se dire “pourquoi pas ?” … Et dire oui…

    Avec, cependant, un œil jeté sur un “profil” avant de dire oui…

    Quant à solliciter, à être demandeur d’ami, par recherche de celle ou de celui que l’on désire contacter (qui ne figure pas dans la liste des proposés), là, c’est “une autre histoire” !

    “Les amis de mes amis sont mes amis”… Peut-être. Mais rien n’est moins sûr… Et encore moins sûr qu’ils soient amis entre eux…

    … L’ami ou l’amie, en fait, le vrai de vrai on va dire, c’est, plus que la personne elle même, plus que la relation qui s’établit avec cette personne… C’est, ce sont les mots, les paroles, par la voix, par l’écriture… Au delà des empathies, des préférences, des engouements, des clics sur “j’aime”… Au delà aussi, des émotions, des “à priori”, des certitudes et des visions qui sont celles que l’on se fait, des gens, de leurs comportements, de ce qu’ils ont dit ou pas dit…

    Autre chose que de “l’ennemour” en somme, autre chose qu’un magnifique tableau en trompe l’œil…

    Les mots, les paroles, l’écriture – en tant qu’ami(e)s – et, pour autant que l’on leur prête vie, énergie, pensée, jusqu’à être semblables si l’on peut dire à des ondes… C’est peut-être ça, la “réponse”, ou “l’antidote”…

    … Et pas quelque chose du genre “il a été observé au passage dans le tunnel d’imagerie de résonnance, une atteinte périphérique, bilatérale et en plages” …

    Faire de la vivisection avec les mots, les paroles et l’écriture, cela revient à faire un cours de relation humaine en inscrivant sur le tableau, des équations paramétriques dont les solutions ne sont jamais pérennes ou définitives…

    En revanche, le visage du professeur -ou de la professeur – son regard, sa voix, la manière dont il ou elle formule son propos… Ça a un impact !

  • Caroline Rémy, dite Séverine

    Severine

    … Portrait de Séverine, réalisé par Auguste Renoir

    … Séverine, de son nom de naissance Caroline Rémy, est une écrivain, journaliste, libertaire et féministe française née le 27 avril 1855 à Paris, et morte le 24 avril 1929 à Pierrefonds dans l’Oise.

    En 1883, alors âgée de 28 ans, elle entre à la rédaction du CRI DU PEUPLE, de Jules Vallès, en tant que secrétaire, et s’efforce de remettre en scène, en diffusion aussi large que possible, du moins à Paris, avec ses écrits, ses premiers articles, ce journal créé par Jules Vallès, le cri du peuple, pendant la période de la Commune de Paris, le 22 février 1871.

    Puis elle tient ensuite une chronique dans ce journal, intitulée “Les idées d’une Parisienne”, et, à la mort de Jules Vallès en 1885, elle prend la direction du journal.

    Séverine fut la première femme française à pouvoir vivre de son travail d’écriture… C’est dire, à cette époque de la seconde moitié du 19 ème siècle, à quel point ce devait être difficile, pour une femme, de vivre de sa plume… Et bien souvent d’ailleurs, de son travail et à son compte…

    Laïcarde, féministe, libertaire, puis anarchiste après avoir été exclue du Parti Communiste en 1923 ; ses idées dérangent…

    Féministe à vrai dire? Non pas vraiment : Séverine abhorrait l’idée d’adhérer à quelque association, à quel parti que ce soit…

    Mais sa beauté attire, Séverine étant une femme très belle.

    Par ses reportages sur la condition ouvrière, notamment sur les mineurs de Saint Etienne, elle est une chroniqueuse acérée, de la vie sociale de cette seconde moitié du 19 ème siècle que les Historiens qualifient de “Belle époque” (mais en réalité une “belle époque” pour les riches et pour les privilégiés)…

    Elle se montre d’une grande violence pour ses ennemis qui la surnomment “la chienne”, la considèrent comme étant “la plus rouge des bas bleus”…

    Aujourd’hui, cette femme est méconnue, son nom ne figure même pas dans le Larousse.

    Ses livres sont difficiles à trouver, et, pour découvrir l’immensité de son œuvre, et avec son œuvre la cohérence de son itinéraire d’activités, il faut se rendre à la bibliothèque Marguerite Durand à Paris dans le 13ème arrondissement.

    Sur sa tombe est gravée cette inscription : “Je suis Séverine, rien que Séverine, une isolée, une indépendante”…

    … Quelques une de ses œuvres :

    Notes d’une frondeuse

    Line

    Pages rouges

    En marche

    Vers la lumière

    Impressions vécues

    … Petit postcritum “humoristique” si l’on veut :

    Si le papa Hugo avait rencontré Séverine se promenant au bois de Boulogne, fatiguée qu’elle aurait été d’une longue marche solitaire, et que le dit papa Hugo lui aurait proposé de la raccompagner chez elle dans sa calèche ; et qu’au bout de cinq minutes le papa Hugo lui aurait mis sa main sur une cuisse à demi découverte du genou (peu importe si ç’aurait été la cuisse gauche ou droite)… Est-ce que Séverine lui aurait dit, au papa Hugo, et comme l’avait dit Louise Michel dans la même situation de proposition de raccompagnement en calèche : “descendez moi ici, tout de suite, je rentre chez moi à pied” ? … (rire)…

  • Les mots contre les maux

    Il y a les mots qui hérissent

    Il y a les mots qui guérissent

    Sauf que …

    Les mots qui hérissent sont entendus par des oreilles

    Ou vus et lus par des yeux

    Mais pour les mots qui guérissent

    Il faut avoir en soi autant pour qui les dit ou les écrit

    Que pour qui les entend ou les lit

    Une foi de charbonnier

    Pour qu’ils portent, ces mots

    Atteinte aux maux dont souffre

    Celui ou celle qui les subit ces maux

  • Dites leur que ...

    Aimer

    … Dites leur que vous les aimez car demain tout peut s’arrêter…

    Dites le leur non seulement avec des mots, des paroles – et parfois des “discours” – Mais aussi et – peut-être plus encore – avec des gestes, des actes, de votre présence auprès d’eux, et même de ce silence qui vous vient lorsque les mots vous manquent, de ce silence dont la “traduction” ne peut se faire que par le regard…

    Dites leur que vous les aimez, de telle manière qu’ils se sentent aimés tels qu’ils sont…

    Tels qu’ils sont, bien plus que “parce que…”

    Il y a en a tellement, tellement, de “parce que…” Qu’à force de toutes les raisons d’aimer fondées sur des besoins, des intérêts, des attirances, des empathies, jusqu’à des “coup de foudre”, de toutes sortes de motivations opportunistes et passagères… Cela devient de… L’ “ennemour”… C’est à dire “quelque chose qui ressemble à l’amour” – ou qui imite l’amour… Un magnifique tableau en trompe-l’œil en somme…

    … Tout peut s’arrêter, oui, sans que “des choses aient été exprimées qui eussent pu être entendues, espérées qu’elles furent durant peut-être des années…

    Au moment de “ah il (elle) était ceci, il (elle) était cela”… C’est trop tard… Toujours trop tard…

    Il y a bien la postérité – plus relative que réelle et durable, et, de toute manière “d’une éternité provisoire” allant de quelques jours à, par exemple, un ou deux siècles ; il y a bien les albums de photos, les écrits sous forme de journal, les souvenirs, des objets… Mais il n’y a plus celle ou celui à qui dire ce qu’il aurait aimé entendre de son vivant…

    Dites le lui, exprimez le, de son vivant…

    Même si, parce que nos vies sont toujours des vies inachevées dans ce que nous avons entrepris, produit (dans nos œuvres en somme)… Nous n’avons pas pu tout dire, tout leur dire…

  • Les pharisiens

    … Il y a des pharisiens partout, jusque dans l’anarchisme…

    Ce sont de bien tristes sires que ces gens là, les pharisiens, avec leurs discours, leur arrogance, leurs jugements, leurs polémiques sans issue et surtout sans réponses, leur absence de bonté…

    Ils font ces dieux qui déchirent le ciel…

  • Avoir tort ou raison

    … “Le fait est que comprendre les autres n'est pas la règle dans la vie, c'est de se tromper sur leur compte, encore et encore, encore et toujours, avec acharnement et, après y avoir bien réfléchi, se tromper à nouveau. C'est même comme ça qu'on sait qu'on est vivant : on se trompe. Peut-être que le mieux serait de renoncer à avoir tort ou raison sur autrui, et continuer rien que pour la balade. Mais si vous y arrivez, vous… alors vous avez de la chance.”

    [ Philippe Roth ]

    … Renoncer à avoir tort ou raison sur autrui, ou à propos de ceci ou de cela… Ce n’est pas pour autant renoncer à la discussion, c’est entrer dans l’idée tout d’abord, et ensuite accepter cette idée de la possibilité d’une voie qui s’ouvre, différente de la voie du tort ou de la raison.

    Alors la discussion qui s’engage, dans cette voie différente, quand bien même l’on s’y égarerait, sur cette voie, et que l’autre regard que le sien, celui de cet autre, se porterait bien ailleurs que là où l’on regarde soi-même… La discussion s’apparenterait à une promenade qui, d’une certaine manière, cesserait d’être une promenade solitaire…

    Car s’attacher jusqu’à se crisper, à avoir tort ou raison sur autrui, ou à propos de ceci ou de cela dans une discussion, c’est à coup sûr, autant pour l’un que pour l’autre, une promenade solitaire … Et inconfortable, surtout pour celui ou celle des deux qui finit par “baisser la garde”, vaincu ou dépité ou lassé…

    Mais cela ne veut pas dire que, si la promenade cesse d’être solitaire pour l’un ou pour l’autre, qu’elle soit forcément plus confortable…

    … “Comprendre les autres n’est pas la règle dans la vie”, ce n’est pas seulement se tromper sur leur compte, car alors le fait même de se tromper à propos de ce qu’ils sont – ou ne sont pas – c’est d’une certaine manière tenter de les comprendre, ou prétendre les comprendre… Mais c’est aussi et surtout, ne pas les reconnaître, penser assez souvent, péremptoirement, souverainement, qu’ils n’ont pas vocation à être compris, voire qu’ils doivent être rejetés, ignorés, méprisés, “zappés” dans les réseaux sociaux, inécoutés dans les lieux où ils s’expriment…

    En revanche vouloir être compris des autres, et le vouloir avec un acharnement manifeste, ostentatoire, “cocoricoïque” dirais je, c’est cela, la règle dans la vie, plutôt…

    Le résultat? … C’est cette immense et inconfortable solitude, comme une sorte de “retraite de Russie de 1812 jusqu’à une Bérézina, avec plein de cosaques embusqués dans les bois te tombant sur le dos à chaque croisée de chemins” !

  • Koutouzov en 1812

    … Début novembre 1812 alors que l’armée de Napoléon, battant retraite après avoir occupé Moscou, “fondait comme neige au soleil” et se délitait, se décomposait et que des soldats blessés, affamés et mourant de froid éventraient des chevaux encore vivants pour en extraire le foie et des seaux de sang… Voici ce que disait Koutouzov, le commandant en chef de l’armée russe, devant le régiment Préobrajenski à Dobroï :

    “Écoutez,amis. Je sais, c’est dur pour vous, mais que faire! Patientez, nous n’en avons plus pour longtemps. Quand nous aurons reconduit nos visiteurs, nous nous reposerons. Le Tsar n’oubliera pas nos services. C’est dur pour vous mais vous êtes quand même chez vous ; tandis qu’eux, voyez où ils en sont. Pis que les derniers des mendiants. Tant qu’ils étaient forts, nous ne les plaignions pas, mais maintenant eux aussi on peut les plaindre. Ce sont aussi des hommes. N’est-ce pas mes enfants?

    Mais aussi, qui leur a demandé de venir chez nous? C’est bien fait pour eux, sacrés enfants de p…”

    … Koutouzov à l’époque, en 1812, était très décrié, très critiqué par les autres chefs d’armée, à propos de sa politique dans la conduite de la guerre contre l’armée de Napoléon.

    Il a été le seul à dire que la bataille de Borodino fin août 1812, fut une victoire pour l’armée russe (qui perdit la moitié de ses effectifs, autant que l’armée de Napoléon, d’ailleurs, dans cette bataille)…

    Si cette bataille avait duré un jour de plus – c’est ce qu’a dit Koutouzov – alors c’est la moitié de la moitié restante de l’armée russe qui serait restée étendue en milliers de morts sur le champ de bataille… Koutouzov a préféré ordonner le repli au delà de Moscou. Et par la suite, il a retenu autant que possible ses troupes – contre l’avis de l’état major et des autorités de Pétersbourg – dans la poursuite de l’armée française en retraite…

    Il faut dire que l’armée russe durant ce mois de novembre 1812, “fondait elle aussi, tout comme l’armée française, comme neige au soleil”, diminuant de plus de la moitié de ses effectifs et dans de grandes privations de nourriture, de vêtements chauds, de chaussures, de fourrage pour les chevaux, de matériel de guerre… Les prisonniers français qui suivaient les russes après les combats de harcèlement, ne pouvaient plus être nourris et soignés, leurs gardiens étant complètement démunis et affamés et épuisés…

    C’est ce que voyait Koutouzov, qui faisait tout son possible pour éviter des engagements qui auraient coûté trop de vies, en plus des vies perdues par la faim et le froid…

    … Si je devais me faire mon Panthéon de personnages historiques, sans nul doute Mikhaïl Illiaronovitch Golenichtchev Koutouzov, né le 16 septembre 1745 à Saint Petersburg et mort le 28 avril 1813 à Bunzlau en Silésie, y figurait en bonne place parmi d’autres personnages…

  • Une image -entre bien d'autres- représentant la relation humaine

    … C’est un océan, un grand océan unique recouvrant toute la surface d’une planète habitée par des êtres semblables à des humains de la Terre…

    Une Terre en somme…

    Et l’océan entoure des îles de taille et de paysages divers, les uns au relief, à la géographie tourmentés, les autres d’une géographie moins accidentée, d’espaces verdoyants, ondulés…

    Sur l’océan navigue ce bateau qui est celui sur lequel nous font avancer, virer bâbord ou tribord, parfois revenir en arrière, les vents et les courants, proche ou éloigné que nous sommes de chacune de toutes ces îles, autour de nous…

    Le bateau lui-même est une île…

    Peu à peu, avançant dans l’océan, d’un côté, d’un autre, en arc de cercle, en ligne sinueuse ; nous voyons les îles, du moins certaines d’entre elles, parfois même beaucoup d’entre elles, se disloquer, se séparer en deux parties distinctes s’éloignant l’une de l’autre… Ou bien tout une partie de l’île disparaît en s’enfonçant dans l’océan, puis ensuite, ce qui reste de l’île disparait aussi…

    Autour de ce bateau qui est le nôtre – une île aussi, en fait – tant que nous voyons autour de nous les îles de différents paysages chacune, nous paraissant être comme des “blocs de paysage d’un seul tenant”, ces îles alors, sont pour nous des repères, parfois des “havres” avec leurs ports accueillants, des visages, des bras tendus vers nous qui nous préparons à accoster, “faire relâche”…

    Mais lorsque nous voyons peu à peu, autour de nous, les îles se disloquer, se séparer en parties s’éloignant l’une de l’autre… Ou une moitié de l’île s’enfoncer dans l’océan, puis ce qui reste de l’île disparaître ensuite… Alors les repères, les “havres”, de réels qu’ils furent, deviennent des rêves enfouis en nous, des souvenirs…

    C’est fou, tragique, jusqu’à être désespérant, ce que ces îles, ces repères, peuvent aussi souvent autour de nous, disparaître par moitié d’entre elles… Ou en totalité…

    Et quand on y entendait, sur ces îles approchées et visitées, des rires et des cris d’enfants, c’est encore plus “poignant”…

  • Tri des déchets en période de confinement

    … Dans l’attestation dérogataire de déplacements ne figure pas dans la liste “Se rendre en déchetterie”…

    Or, dans certains départements ou régions, par exemple dans le département des Landes, dans les villes et villages, l’on voit de place en place, par quartiers d’habitation, uniquement des containers d’ordures ménagères (où il est spécifié, écrit sur le container : “uniquement des déchets ordures ménagères en sacs fermés”)…

    Ce sera donc difficile, pour un “citoyen responsable” soucieux du tri des déchets, notamment avec les bouteilles et pots en verre et avec les emballages et bouteilles en plastique, de respecter les prescriptions…

    Risquer une amende de 135 euro pour se rendre en voiture à la déchetterie (avec bien sûr pour “preuve à l’appui” mais seulement dans le trajet aller, ses sacs de verre et d’emballages dans son coffre), c’est tout de même ubuesque, absurde!

    Il ne faudra donc pas trop s’étonner de ces sacs poubelle ordures ménagères, contenant durant la période de confinement, quelques bouteilles et pots de verre ainsi que des emballages plastiques… Je “suggère” de placer le verre entouré de papier journal, et d’écrabouiller les bouteilles de contrex ou d’évian et les emballages cartonnés, mélangé avec les ordures purement ménagères…

    “Pas très civil” cela ! Mais bon…

  • Service civique

    … Ce “service civique” mis ou prévu d’être mis en place afin d’assurer aux personnes isolées – chez elles ou en hôtel ou hébergements – la livraison de nourriture et ou de repas, des soins médicaux à domicile durant les quinze jours de quarantaine imposés pour cause de contamination au covid… Ainsi d’ailleurs que pour les personnes identifiées “cas contact” (gens récemment rencontrés ayant été approchés)…

    Ce service prévoit-il de livrer également, en plus de la nourriture et d’apporter des soins médicaux ; des “produits non essentiels” tels que par exemple, des packs de bière, des bouteilles de vin ou d’apéritifs ou d’alcool, des paquets de cigarettes ou de tabac, des livres, des DVD ?…

    Parce que si en plus d’être isolé, sans contact avec qui que ce soit de proche, sa femme, son mari, ses gosses, un ami, un voisin, une connaissance… Il faut aussi être privé d’une bonne bouteille, de clopes, d’un bon bouquin et tant d’autres “petites choses pour se faire plaisir”… Quelle galère !

    Allez, merde, un petit joint, une petite clope, un verre de ricard, sur son balcon ! Et arrêtez les leçons de morale, les vertueux de ceci de cela, les empêcheurs, les privateurs, les pas rigolos – faudrait – rien – faire – de – mal !

    … D’autre part, qu’est-il de prévu pour isoler les quelques dizaines de milliers de personnes chaque jour testées positives au covid, dont bon nombre d’entre elles sont des personnes vivant en famille, en couple, avec enfants ? Sachant que dans bien des foyers ce sont souvent plusieurs membres de la même famille qui logent dans des appartements exigus, dans deux pièces, trois au mieux sinon même parfois dans une seule pièce! Et avec des revenus de smic ou d’assistance !

    Cela fait en effet, beaucoup d’hôtels, de chambres, à réquisitionner ou acceptant de recevoir des personnes en isolement, en aussi grand nombre partout en France… Et le coût que cela représente ? Dans quelle mesure les personnes isolées assument-elles soit en partie, soit totalement, les frais de séjour? Ou bien l’état prend-il en charge une partie des frais, ou en totalité, qu’en est-il exactement ?

    Est-il prévu comme cela a été annoncé ou proposé en séance à l’assemblée nationale, de sanctionner par une amende de 5000 euro ou plus, les personnes qui refuseraient l’isolement et continueraient de circuler, testées positives ?