Articles de yugcib

  • Les morts et les jours heureux

         Les morts, les jours heureux, les pieux souvenirs, les visages-piqûres-d'héroïne, les mots vertige de grand huit, sont ensevelis dans les vies que nous menons, dans les projets que nous formons, dans nos espérances et dans nos égoïsmes ; dans les albums photo que l'on superpose en couches quasi géologiques dans les disques durs de nos ordinateurs, sur des blogs qui, jour après jour stratifient chaque billet rédigé dans un magma d'une épaisseur sans cesse croissante, dans des carnets de notes et d'anecdotes, sur des forums du Net...

    Les morts, les jours heureux, les visages et les mots, tout cela, tout ce que l'on fait et tout ce que l'on est, ainsi que tout ce que l'on contrefait, tout ce que l'on cocoricohète... Oui, tout cela part, tout cela fuit comme par le trou de la baignoire, dans un glouglou qui ressemble au ronflement d'un dormeur qui s'est shooté la veille au soir au gros rouge...

    Tout sera retrouvé, rien ne sera retrouvé... Comment savoir ?

    Tout à fait provisoirement cependant, juste le temps de ces vies que nous menons, ce qui n'est pas enseveli parce que l'on ne veut pas que ce soit enseveli, et qu'au fond au triste fond c'est cela qu'on ne cesse de retenir... Ce sont ces crêtes corrosives, ces hérissements qui déchirent la peau des doigts, ces concrétions rugueuses sur la surface des vies que nous menons, et que les jours heureux, les visages et les mots vertige ne parviennent pas à décaper...

  • Noël n'est pas mort

         Et voici venir décembre le dernier mois de l'année, du téléthon, de l'Avent, de Noël, des jouets et des cadeaux...

    Noël n'est pas mort et il faut le dire haut et fort contre tout ce qui nous fait dire en sourdine au fond de soi, que "Noël est mort"... Ou qui nous le fait dire comme pour exorciser l'idée que "Noël est mort"...

    Noël n'est pas mort, avec ou sans sapin, avec des joujous, des gadgets, du foie gras, des "noëlleries made in China", des chocolats à la tonne ou rien de rien de tout cela...

    Noël n'est pas mort, il y a encore des gens qui s'aiment, des tendresses et des affections qui ne s'affichent pas sur facebook, des familles qui "recomposées ou non", sont des monuments de relation humaine à en demeurer pétrifié d'émotion et d'admiration à leur pied...

    Noël n'est pas mort, chrétien ou pas chrétien ou incroyant que l'on soit...

    Noël n'est pas mort et aura le dernier mot contre toutes désespérances...

    Noël n'est pas mort là où l'on croit qu'il est mort...

    Puisqu'il défie les guerres, les bombes, les chutes de neige qui coupent l'électricité le téléphone et l'internet...

    Noël n'est pas mort, il se révolte et renverse les barricades de l'ennemour , et relie plus fort que par les réseaux sociaux du Net, des gens de par le monde...

    Des lèvres et des doigts traversent les océans et les continents et viennent se poser sur les visages , comme tombés des aiguilles du sapin...

    Noël n'est pas mort, il réveille les morts ensevelis dans les vies que nous menons, et empêche les vivants de mourir quand il les lumine, au moins durant le temps qu'il les lumine...

  • Le scientifique de la NASA ... Et la poule ...

         Dieu pour les croyants est-il un Dieu de raison ?

    Un Dieu de raison peut-il se tenir en dehors de la raison ?

    Ce qui "ressemble à Dieu" ou "en tient lieu" pour les non-croyants" est-il "comme un Dieu de raison" ?

    Faut-il qu'il y ait "quelque chose qui ressemble à Dieu, ou qui en tienne lieu" ?

    Qu'est-ce que la raison sinon un concept humain ?

    La raison serait-ce un ordre établi, un "ordre des choses", naturel, universel ? Un ensemble de principes physiques, chimiques, biologiques, le tout fonctionnant comme une mécanique?

    La raison serait-elle de l'intelligence, de la logique ?

    Y-a-t-il du possible ou de "l'existant", en dehors de la raison ? Et si oui, comment cela peut-il fonctionner autrement que par des lois, des principes ?

    Pour les Humains, le "en dehors de la raison" c'est l'irrationnel", soit le contraire de la raison.

    Mais qu'est-ce que l'irrationnel sinon un concept humain au même titre que la raison ?

    Quelle est la différence, au fond, entre le scientifique de la NASA qui conçoit et réalise un voyage aller retour sur la planète Mars, et la poule qui contourne un mètre de grillage pour aller becqueter du grain de l'autre côté du grillage ?

    Et par extension, que dire de formes de vie se développant à partir d'agencements et de constructions différentes des briques de la vie ?

    Pourquoi tel agencement originel des briques de la vie, en l'occurrence celui auquel on croit et que la science met en évidence, serait-il le seul modèle, le seul principe, la seule possibilité ?

    ... Pour conclure j'ai envie de dire ceci :

    "Un Dieu qui se foutrait de la raison -ou de l'irrationnel- et qui se foutrait tout autant du Bien et du Mal tel que les Humains se font une idée à eux dans leurs différentes cultures, sociétés et civilisations, du Bien et du Mal... Me semblerait plus "crédible" -et peut-être me rendrait "plus croyant" si je puis dire- qu'un Dieu de raison, un Dieu universel de raison..."

  • Il a loupé la manouf !

    Il a loupé la manouf

    La Grand' Manouf des Retraités contre l'Austérité

    Qui devait commencer à neuf plomb' du mat' ce vingt six novembre

    Mais il gelait gelait

    Il gelait fort encore à neuf plomb' ce vingt six nono

    Il s'était pas levé assez tôt

    Le jeune retraité de la Poste qu'avait connu jadis en ses trente balais

    La poste pététique

    Et en fin de carrière la poste financière des Zobs Jectifs et des Compètes de la loi des Marchés

    Il a loupé la manouf

    Y f'sait trop froid

    Sa bagnole pieutait dehors vitres gelées

    Il eût fallu s'magner le cul

    Pour s'radiner à la manouf

    A la Grand' Manouf des retraités contre l'Austérité

    Il avait passé trente huit ans d'sa vie à se lever tôt les matins de gel

    Le robinet du lavabo tardant à couler chaud

    Et trouvé trop dur trop hard

    Jeune retraité devenu

    De s'magner le cul pour s'radiner à la Grand' Manouf

    De gratter les vitres de sa bagnole

    Dame c'est que le combat

    Le grand combat au cri de tous ensemble tous ensemble

    Exige autant de s'magner le cul par moins dix à neuf plomb' du mat

    Que du temps de la poste pététique des années soixante dix

    Que du temps de la poste des Zobs Jectifs des années deux mille trois deux mille quatre

    Où il fallait se lever tôt le matin par moins dix

    Et en plus faire la brisée devant sa maison

    Et merde

    Sans être plus feignant qu'un autre

    Le jeune retraité de la poste qu'avait connu jadis la poste pététique

    Eh bien il l'a loupue loupue la manouf !

    Dame c'est qu'à trois plomb' d'laprèmdiyou et de préférence sans pluie sans neige

    C'est plus com'fort'

    Pour les manoufs toutes les manoufs

    Quoiqu'ça fasse un peu court pour la sieste

    Et à part ça les copains d'la CGT

    Ils t'oublient pas pour les dix euros d'la tombola d'décembre

    Et jamais jamais ils lisent tes écrits pirate

    Tes écrits pirate qui eux

    Manouffent autrement que toutes les manoufs

  • Petit conte de politicfiction

          La Gauche et la Droite croulèrent dans les ruines fumantes et sanglantes des cités convulsées dont la plupart des édifices éventrés ou aux façades découpées en aiguilles n’abritaient plus en de rares recoins, cavités ou couloirs, que des êtres faméliques vêtus de hardes, de petits groupes d’enfants à demi nus ou des vieillards crasseux se battant pour le contenu d’une poubelle.

    Il n’y avait plus d’hôtel des impôts, d’école, d’hôpital ni même d’hypermarché et les gens dans les rues jonchées de détritus, parcourues par des hordes de « zappeurs » armés de pioches, de chaînes et de scies, tiraient des caddies dont les roulettes bloquées crissaient sur le macadam.

    Au beau milieu de ce chaos post apocalyptique, subsistait encore, mal protégé par des barricades de véhicules enchevêtrés, de fûts, d’appareils ménagers, de postes de télévision éventrés et d’ordinateurs vomis des gueules béantes d’une hydre citadine, le quartier des Ilotiers qu’au début des « Grands Evènements », les Bonnets Troués avaient pris d’assaut.

    Mais les assoiffés, les baiseurs de mômes, les trouduks à machette, les parias, les haut-le –goulot, les mordus de la sniffe, les égorgeurs, les violeurs ou même les hypocrites à petit budget, les otetoidelaquej’m’ymette, les pauvres que s’ils étaient riches ils t’en feraient encore plus chier que les riches qui te sucent le croupion jusqu’à l’os, firent capoter le Super Plan Autogéré des Bonnets Troués avec le concours crapuleux d’une flicaille à la solde des Grandes Maffias Scélérates Autorisées qui elles, saupoudraient les petits budgets avec de la came et du fric crasseux, écarquillaient les carreaux des branchés, des pèquenots et des rompucracus avec des flash pornos sur écrans de portables. Et les carreaux se voilaient d’un brouillard jaune d’or, la rétine zébrée d’éclairs blancs…

    Alors les Bonnets Troués furent balayés par les Cuirasses de Feu à la main de fer, et dont le chef El Mayor imposa sur les cités moribondes un régime sec aux pruneaux de gros calibre, aux exécutions sommaires, aux camps de regroupement de populations suspectes dans les zones arides du Grand Hexagone à moitié incendié. Dans ces camps furent exterminés dans des « fours solaires » des dizaines de milliers de gens, tous déclarés par les Cuirasses de Feu, de « viande contaminée ».

    Il se leva tout de même au plus profond et au plus noir de ce chaos général en des lieux sinon protégés du moins isolés des ruines fumantes et sanglantes, des édifices éventrés, des plages polluées, de la montée des eaux sur les côtes du Grand Hexagone, et de toutes les cités moribondes ; un Grand Renouveau incarné par des politicards centralisateurs de pouvoirs qui balayèrent pour un temps indéterminé ces bandes de Cuirasses de Feu et les rois de la Pègre Planétaire, en instituant un régime qui, lui, n’était pas nouveau puisque déjà expérimenté sous une république de nababs ayant capoté dans une mondialisation économique et financière.

    La Présidente Générale de la Nouvelle République était tout simplement « Madame la Présidente – Mairesse – Sénateuse – Députée – Curée »… Entourée de ses Sbiresses et de ses Mulâtresses sapées de court, ferraillées piercinguées aux chevilles au nombril aux narines aux yeux et aux oreilles.

    Et toute cette intelligensia féminine bariolée tigrée bikininisée fit du Grand Trésor Défiscalisé de la Pègre Planétaire, la manne officielle recyclée pour le Bien de Tous, et les sermons des curées le « sénatus – consule » régisseur de la Loi Nouvelle et des atermoiements anticipateurs de chaos universel.

  • Bonnets rouges

         Jean Marie Le Pen a posté une vidéo sur son blog où on le voit avec un bonnet rouge, soutenant ainsi le mouvement protestataire des Bretons.

    Ce mouvement de protestation, "les bonnets rouges", en fait, n'est repris (ou récupéré) par aucun parti politique, même si des sympathisants ou des adhérents de l'un ou l'autre des partis politiques ont pu se montrer dans des manifestations, coiffés d'un bonnet rouge...

    À vrai dire, ce sont là des gens excédés "à juste titre", de l'ouvrier d'usine (pour autant qu'il en reste encore, des ouvriers) au chômeur, au salarié d'une entreprise, à l'artisan, au commerçant... Du 600 euros par mois au 1500, au 3000 euros par mois... Enfin, toute une "fronde" de gens "souhaitant en découdre" avec le Pouvoir, l'Europe, les marchés, l'Autorité, une fiscalité aussi écrasante qu'improductive, le droit des uns au détriment du droit des autres...

    Et la colère du peuple gronde comme une vague aux crêtes dentelées, déchirées et imprévisibles dans ses mouvements...

    Une "fronde" relayée par Internet, par facebook, par toutes sortes de réseaux sociaux, invitant à des rassemblements, à des actions de destruction d' installations telles que des radars par exemple...

    Une "fronde" inorganisée et dispersée, issue d'un mouvement de protestation localisé (celui des bonnets rouges en Bretagne) et qui peu à peu, déborde largement le mouvement initial de protestation locale... Et ne pouvant à mon sens, n'évoluer que dans l'imprévisible...

    Sûrement pas (et là je le déplore) sur une vraie et nécessaire attaque généralisée des sièges (bâtiments, quartiers d'affaires) des multinationales, des grands groupes bancaires, que ce soit à Paris au quartier de la Défense, à la City de Londres, aux grands centres de la Finance et de l'Europe de Bruxelles, au coeur de Bruxelles...

    Autrement dit, les actions actuellement menées contre des installations ou des symboles ne font absolument aucun mal aux banquiers, aux milliardaires qui font la loi du marché et qui eux, sont responsables du chômage de masse, de la misère, du sous-emploi...

    Les "bonnets rouges au delà des bonnets rouges", finalement vont plutôt "faire l'affaire" des banquiers et des décideurs-prédateurs des marchés, dont le pouvoir va se renforcer, du fait même, à la fois de l'inorganisation et de l'anarchie d'un mouvement qui ne mène pas la "vraie guerre", ne s'attaque qu'à des symboles d'une part ; et de la déliquescence, de l'incurie, de l'autisme du Gouvernement, de la "petite cuisine" ridicule, exhibitionniste et d'une médiocrité sidérante des partis politiques d'autre part...

    C'est un fait : de tous temps, lorsque "tout va mal", en période de crise économique, politique, sociale, lorsque les frondes se multiplient, lorsque le désordre et la violence surviennent, lorsque les caisses se vident et que l'argent manque pour assurer le bien commun et le développement économique, alors ce sont toujours les mêmes qui profitent de la situation, à savoir les plus grands voleurs, et les mafias, toutes les mafias ; et ainsi les richesses et les biens confisqués, l'argent qui manque tant aux démunis et aux gens de bonne volonté auxquels on "coupe le robinet", cet argent là, il existe bel et bien forcément quelque part, et c'est cet argent là qu'il faut aller prendre là où il est !

    Alors, du Front national jusqu'au Front de Gauche en passant par l'UMP et les Centristes et le PS "le plus à gauche" ; de l'anarchiste "de droite" ou de "gauche" (soit dit en passant comme si la droite ou la gauche pouvait "récupérer" l'anarchisme) au salarié licencié qui ne vote plus, au contestataire dans une manif ou sur internet, à l'apolitique, au catholique, au Musulman, à l'athée... Tout ce qui porte sur la tête un bonnet rouge fait en premier lieu la bonne affaire des marchands de bonnets rouges, lesquels marchands (de bonnets et de tout) se fournissent question coûts salariaux, droits sociaux, coûts de fabrication, au Bangladesh, là où triment dans des conditions épouvantables des populations miséreuses  pour 30 euros par mois ! (Et ce sont, à la tête de ces marchés scélérats de la production de masse, des banquiers, des financiers, des groupes d'actionnaires qui "mènent la danse")...

    Là est le vrai combat à mener, en investissant les lieux mêmes et les assemblées, les réunions, les sommets et les conférences de tous ces décideurs financiers et banquiers, là où ils siègent, dans ces quartiers d'affaires qui sont des châteaux forts, des forteresses, des paradis de consommation de luxe à prendre d'assaut...

    ... Pourquoi les gens "de droite" ne s'élèvent-ils pas, ou s'élèvent-ils si accessoirement, contre le pouvoir et l'accaparement des géants de la finance, de la banque, des multinationales ; des milliardaires prédateurs et des paradis fiscaux ? Comme si il n'y avait que les pauvres qui seuls trichaient, abusaient, vivaient d'allocations sans rien faire en contre partie ! (je suis bien d'accord cependant avec les gens "de droite" quand ils parlent d'abus de gens qui profitent du système, et de l'argent donné n'importe comment)... Mais bon sang, pourquoi AUSSI, ne parlent-ils pas (ou en parlent-ils si accessoirement) des 60 milliards d'euro d'évasion fiscale ? Du "dumping" social et économique exercé par les grandes entreprises internationales?

    Que je sache, le "discours" contre la finance, contre les multinationales et contre les milliardaires prédateurs, contre l'évasion fiscale par milliards... Ce n'est point "un discours uniquement et systématiquement de gauche", comme il semble que ce soit automatique à croire;  mais un discours à mon avis, qui devrait être celui de tout citoyen honnête et gagnant sa vie par son travail !

    La vérité, c'est que le milliardaire prédateur lui, il se fout complètement que le citoyen honnête et gagnant sa vie par son travail soit de gauche ou de droite !

    L'argument, en fait, "l'argument massue" c'est celui de l'acréditation de "la loi du plus fort", ou de "la loi naturelle" régissant le rapport entre le dominant et le dominé, une "fatalité", une réalité incontournable et incontestable devenant ainsi "une loi morale" à laquelle il faut nécessairement se soumettre de gré ou de force... Et qui, en conséquence justifie qu'il y ait des "très riches", et forcém ent, de la misère, de la pauvreté du plus grand nombre... Pour celui ou celle qui est en accord avec ce "principe" cela ne pose bien sûr aucun problème, aucune frustation, aucun dégoût, aucun rejet bien au contraire ! Mais pour celui ou celle qui est en opposition, en contestation de ce "principe", il ne lui reste plus que la révolte et que le combat... Ou l'illusion que procure une soumission "relativement confortable", ou la souffrance d'une vie entière dans une soumission sans espérance d'une meilleure condition...

  • Le silence

    C'est un immense silence qui surgit

    Envahit et écrase

    Je ne sais comment dire

    Un silence qui surgit

    Reçu comme une gifle

    Un désaveu de cette violente et vertigineuse poussée

    Qui te fait être et dire de tout ton être

    Un immense silence qui contient tout

    Et le monde et tout ce que tu n'es pas

    Et la violente et vertigineuse poussée

    Te paraît vaine

    Dépouillée de toute sa consistance

    Et tous les moteurs autour de toi bruissent et s'activent

    Tous ces moteurs qui chacun à leur manière fonctionnent

    Nécessaires et d'une présence qui te force

    À ne plus être à ne plus dire

    Ainsi vient la panne

    La panne de ton moteur

    Le halètement arrêté

    Les pales en l'air immobiles et encore toutes chaudes

    Et si tu parvenais à emplir ce silence

    Ce silence comme un vide

    De la présence de toi

    Et de la présence de tout ce qui se voit et s'exprime autour de toi ?

    Non tu n'y parviens pas

    Et qui d'ailleurs peut y parvenir ?

    Il y a peut-être dans ce silence qui surgit

    Envahit et écrase

    Je ne sais comment dire

    Une réponse

    Une réponse que tu n'écoutes pas

    Que personne n'écoute

  • La dureté

    Il n'y a pas de vraie dureté sans mansuétude, sans capacité d'amour ...

    La dureté, systématique et de chien furieux qui aboie, ou silencieuse "qui n'en pense pas moins", ou complice et bien le nez dans le vent qui souffle, ou par je ne sais quelle "logique primaire", et sans jamais la moindre mansuétude, le doigt levé bien accusateur fût-ce tant soit peu justifié, de bon aloi et partagé par le plus grand nombre... C'est dans le sens commun, le sens le plus commun...

    ... Je n'adhère pas à ce "sens commun" qui "singe" la morale dont tant se réclament,  tout comme l'ennemour qui singe l'amour parfois à s'y méprendre...

    (Je rappelle que l'ennemour ce n'est point le contraire de l'amour, ce n'est point "ne pas aimer", ce n'est point la haine même... Mais que c'est pire que de ne pas aimer, puisque c'est faire semblant d'aimer, ou n'aimer que « parce que », ce qui est une parodie de l'amour ; une tragédie à vrai dire, assez souvent, lorsque le « parce que » n'est plus...

  • Oh, Trépassés ... !

    Trépassés

    On vous a fait un Jour

    Un Jour qui est le lendemain de celui des Saints

    De tous les Saints

    Ce sont les Saints les élus alors ?

    Oh Trépassés

    Trépassés de tous les cimetières

    Trépassés à grands pieux de marbre bleu

    Trépassés à petits tertres de terre

    Trépassés visités une fois l'an

    Par les ennemoureux

    Par les Ilétécecihilétécela

    Par les venus par bienséance

    Oh Trépassés

    Dont les traits sont passés

    Dont il reste que des pointillés de plus en plus espacés

    Oh Trépassés

    Vous trop passiez de votre vivant disait-on parfois

    Et aujourd'hui Jour des Morts

    Vous très passez

  • Dorothea Lange

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         Dorothea Lange est une photographe Américaine née le 26 mai 1895, décédée le 11 octobre 1965 ; connue pour avoir réalisé un grand nombre de clichés durant la grande dépression des années 1930 aux USA.

    Elle avait été recrutée par le Resettlement Admistration, qui, par la suite, devint le Farm Administration, un organisme dont la vocation était d'aider les fermiers les plus démunis.

    Elle publia ses photos montrant la pauvreté et la misère de la rue, dans le San Fransisco News.

    « On devrait employer l'appareil photo comme si demain on devenait aveugle » (Dorothea Lange)...

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    Ainsi quelques photographes sont-ils des témoins de la vie des gens, immortalisant si l'on peut dire, ces visages en détresse, ces gens du peuple dont personne ne se soucie, de ces gens qui galèrent et vivent dans la misère... En revanche, d'autres photographient plus souvent les stars, les vedettes, les ministres, les grands ténors de la vie politique ou économique... Et tout ce qu'on voit page après page dans les revues people, les magazines d'actualité...

    Cette femme qui tient un bébé contre son sein, a un visage ravagé mais néanmoins très beau... Je trouve...

    ... Le côté esthétique qu'il y a dans ces photos (précision dans la prise de vue, nuances traduites, contrastes, éclairage, recherche, absence d'effets trompeurs... Par lui-même, produit son propre effet, un effet qui dépasse la dimension de l'émotion à l'état brut, bien réelle cependant, ici... Et donc, le "message" transmis dans chacune de ces images, est plus porteur, que s'il n'y avait que l'émotion produite...

    ... L'Art, au service d'une vérité dans une dimension humaine et réaliste, bien plus qu'au service de l'émotion de sentiment qui elle, assez souvent, rompt le lien de la relation, sépare les gens entre deux croyances en opposition... C'est ainsi que je conçois l'Art... Et dans l'Art de l'image, dans l'Art de la photographie, dans l'Art du cinéma, dans l'Art théâtral, peut-être plus encore que dans l'Art littéraire ; "l'apolitisme" (l'indépendance absolue, la liberté) me semble une nécessité...

    En somme, l'Art est (devrait être) "apolitique"... Ou alors, "il fait de la politique à sa façon"...

  • Deux plus deux

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     … Eh, Blanchette, combien font 2 plus 2 ?

    Et Blanchette, la vache, te regarde, de ses bons yeux paisibles, et allonge son museau frémissant tout mouillé, comme pour effleurer ton visage... Elle lève alors sa queue et pisse dru sur le pré, ouvrant ainsi un cratère dans une bouse sèche...

    J'ai connu dans les années 50 un petit garçon de six ans que son père menait à l'école sur son vélo, assis qu'il était, à califourchon sur le cadre du vélo, son père derrière lui, demandant : « alors, 2 plus 2 ça fait combien ? »... Terrifié par la soudaineté de la question, de cette question qui revenait à chaque début de trajet, le petit garçon était comme muré dans un silence qui lui vrillait le ventre, et bien qu'il se doutait que 2 plus 2 ça faisait quatre, il se pissait dans les méninges...

  • Entre vision politique et vision littéraire (ou humaniste)

         Avoir une vision politique, a-t-il un sens ?

    Et qu'en est-il d'une vision purement littéraire, humaine, de témoignage, de poésie et de pensée, et cela d'autant plus, sans aucune vision politique ?

    Si ma préférence on va dire, ou plus exactement mon inclination, se situe du côté de la vision purement littéraire, humaine, de témoignage, de poésie et de pensée ; il n'en demeure pas moins que cette vision n'est pas tout à fait pour moi, une réponse satisfaisante dans la mesure où je trouve cette vision « incomplète »...

    Ainsi, par exemple, dans l'opposition que l'on peut mettre en évidence entre d'une part la non violence et l'humanisme d'Albert Camus, et d'autre part l'engagement, la nécessité et la justification de la violence, de Jean Paul Sartre ; nous voyons bien là cette différence qu'il y a entre « avoir une vision politique » (associée à une « vision littéraire et philosophique » d'écrivain, ou associée à l'agissement d'un acteur de la vie sociale et économique) ; et « avoir une vision purement littéraire, philosophique et humaniste » même « engagée » mais en l'absence de vision politique partisane...

    Deux vérités en somme, qui se font face, mais séparées l'une de l'autre, et chacune des deux finalement, incomplètes...

    Deux vérités qui, dans l'actualité du monde d'aujourd'hui, gagneraient peut-être à se relier, à se fondre entre elles en une seule vérité ...

    Mais est-ce cependant, cela ?

    Une vision purement littéraire et poétique (et humaniste, et de pensée)  qui parviendrait à se traduire dans le réel, dans la vie même de celui qui a cette vision, dans sa relation avec ses semblables, peut, oui, être une réponse satisfaisante... Mais à la seule condition cependant, qu'une telle vision puisse intégrer dans tout ce qui la compose et lui donne du sens, la réalité même, la réalité brute, la réalité apparente, la réalité non visible , le "coeur de la réalité" à vrai dire... Et c'est là que "ça se complique sérieusement", que cela devient difficilement gérable, et que l'équilibre recherché (et le mieux approché possible) devient aléatoire... Et, dirais-je « funambulatoire »...

    J'ajoute qu'intervient toujours, à un moment ou un autre, la nécessité du choix, et que la nécessité du choix est une réalité incontournable, à laquelle nul ne peut se soustraire... Alors même que le choix ne peut se faire que dans une connaissance de cause qui n'est jamais totale et absolue...

  • Rétroactivité d'une loi

         La rétroactivité dans l'application d'une loi, d'une règle, d'un principe, est, sous n'importe quel régime, sous n'importe quel gouvernement, sous n'importe qu'elle institution, constitution... Une absurdité, un dédit même, de tout un système politique, judiciaire, économique, social, lequel système s'articule précisément sur une constitution, sur des principes de base fondamentaux qui ont été déterminés et proclamés...

    Une loi, toute loi, est édictée à tel moment dans le temps, que cette loi soit celle votée par des représentants du peuple dans un état républicain et démocratique, ou bien décidée d'autorité et par seul vouloir, par un monarque, un dictateur, une assemblée de décideurs autour du pouvoir d'un seul... Et parce que la loi n'existe que depuis le moment où elle a été votée, ou décidée ; avant ce moment là, elle n'existait pas...

    Comment peut-on exiger, décider qu'une loi qui n'existe pas avant d'exister, puisse être appliquée?

    "Nul n'est censé ignorer la loi" (c'est à dire que des dispositions en matière de diffusion, de publication de la loi sont prises afin que tout le monde en ait connaissance)... Et donc, à partir du moment où une loi est votée, ou décidée et ensuite publiée, diffusée, elle s'applique dès le jour où elle devient applicable, effective... Le citoyen est alors responsable ( il sait, il s'y conforme ou bien il transgresse en connaissance de cause, il prend le risque ou ne le prend pas, de la transgression)...

    Mais avant, avant que la loi n'existe, parce qu'il n'y a pas cette loi, le citoyen n'est pas responsable et n'a donc pas de compte à rendre.

    Ainsi les dispositions fiscales concernant les comptes d'épargne des Français (en l'occurrence les plans d'épargne logement et les comptes d'assurance vie à taux régulier déterminé-ou articulés sur des unités de compte en rapport avec l'évolution de la Bourse), applicables depuis 1997, et donc, non pas à partir du 1 er janvier 2014, sont-elles anticonstitutionnelles, et à ce titre, constituent un dédit flagrant de nos institutions, non seulement de nos institutions de la 5 ème république, mais encore des institutions des régimes précédents...

    Un dédit flagrant, parce que cela crée un précédent, un précédent qui devient une "porte ouverte" à toute autre sorte de disposition ultérieure dans le même genre...

    Par exemple : une disposition qui instituerait l'âge légal de la retraite (la mise en paiement d'une pension de retraite) à partir de 65 ans depuis 2008 (alors que nous sommes en 2013 et bientôt en 2014)... Cela voudrait dire que quelqu'un qui était âgé de 60 ans en 2008, et qui a perçu une pension de retraite depuis 2008, et qui n'avait donc pas 65 ans en 2008, devrait selon la loi (rétroactive) reverser tout ce qu'il a perçu durant cinq ans ! (puisqu'il lui manquait 5 ans en 2008)... Imaginez les conséquences... avec notamment l'obligation peut-être pour certains, de devoir vendre leur maison, et de se retrouver à la rue !

    Les dispositions fiscales concernant l'épargne des Français, telles qu'elles ont été présentées (avec effet rétroactif depuis 1997) seront rejetées (et ne peuvent que l'être) par le Conseil Constitutionnel)...

    Ces dispositions là, telles qu'elles ont été présentées, sont la plus monumentale erreur, la plus monumentale absurdité, la plus impopulaire -et scélérate- mesure, qu'un gouvernement quel qu'il fut, ait jamais prise... Sous la 4ème, sous la 3 ème république, et même sous l'Ancien Régime avant la révolution française de 1789... (Quand le Roi disait, c'était toujours "à partir d'aujourd'hui")...

    ... C'est pourtant simple à comprendre : avant qu'une loi n'existe, elle n'existe pas! C'est à dire que, quand tu souscrivais à un plan d'épargne logement en 1998, tu ne payais rien sur les intérêts acquis dans ce plan d'épargne, c'était une évidence et en face de cette évidence tu ne pouvais en aucun cas penser qu'un jour il faudrait payer depuis le début en 1998!

    La rétroactivité d'une loi, c'est faire exister cette loi avant qu'elle n'existe le jour où elle commence d'exister.

  • Ne pas savoir lire ...

         Je fais ici un comparatif si je puis dire, entre "ne pas savoir lire en 1813" et "ne pas savoir ou ne pas vouloir se servir d'internet en 2013"...

    ... Dans le monde qu'était celui de 1813 dans la civilisation européenne -et occidentale- et par extension celui de la partie Est de l'Amérique du Nord ; ne pas savoir lire ni écrire -pour le "commun des mortels" faut-il préciser- n'était pas, à l'époque, un "lourd handicap". En effet, bon nombre de gens n'avaient eu, le plus souvent très épisodiquement, qu'une instruction primaire de base dispensée par l'Église (par le curé de la paroisse ou par des religieux)... À peine ces gens là savaient-ils lire des textes très courts composés de phrases simples, et écrire leur nom...

    Pour la lecture de livres imprimés, de journaux, seuls les bourgeois, les nobles, les gens qui avaient reçu une instruction on va dire "plus secondaire", savaient, et avaient une connaissance plus ou moins étendue dans divers domaines...

    Le "commun des mortels" donc, était en grande majorité, un homme, une femme "de la terre", une personne qui gagnait sa vie "à la force de ses bras", et, pour "les affaires courantes", il n'était pas nécessaire d'avoir été beaucoup à l'école, du fait que ces "affaires courantes" étaient très basiques, axées sur une économie locale de petits marchés et de petits commerces, et avec de temps à autre, quelque rapport avec l'administration, la justice, l'armée, la gendarmerie, le notaire, le médecin...

    ... Dans le monde qui est celui de 2013 dans la civilisation occidentalisée mais globalisée à toute la planète, ne pas se savoir ou ne pas vouloir se servir d'internet, alors que, question lecture écriture école collège lycée études supérieures "on a fait tout de même quelques progrès depuis 1813"... C'est à mon sens, là, "un lourd handicap"...

    Et ces quelques "communs des mortels" (mais pas seulement cependant) qui, en majorité très âgés (mais pas tous) et en moins grand nombre des gens de 30/40 ans voire des plus jeunes... qui ne savent pas se servir d'internet et d'un ordinateur, ou qui -par choix conscient ou tout simplement parce qu'ils n'en éprouvent pas le besoin... Font figure à mon sens d'illettrés , je dis bien d'illettrés dans le sens d'être privé d'un outil de communication devenu indispensable dans la vie quotidienne en 2013... Et il s'agit selon moi d'un handicap "plus lourd" qu'était celui de ne pas savoir lire et écrire en 1813...

    Imaginez une vie sans internet, sans ordinateur, avec pour seul moyen de correspondre avec sa famille au loin, avec ses amis, la lettre écrite à la main, le "coup de fil" comme celui qu'on passait encore pour parler avec sa cousine ou sa mamy à l'autre bout de la France en 1970, avec des photos qu'il faudrait faire développer à partir d'une pellicule chez un photographe, avec des films sur bobine qu'il faudrait mettre dans des projecteurs et voir sur un écran, etc...

    Et pour un écrivain, la galère, avec une machine à écrire, aller trouver un imprimeur et un éditeur...

    Et pour un artiste, idem, devoir exposer ses travaux dans un atelier, une galerie, trouver un producteur... Alors qu'aujourd'hui avec internet, le numérique, la diffusion, le traitement instantané de l'image, du son, du mouvement, on peut faire tout ça tout seul...

    ... Oui, aujourd'hui, en 2013, ne pas savoir se servir d'internet (ou ne pas vouloir), c'est quand même "assez handicapant"...

    ... Si j'ai choisi d'établir ce comparatif entre 1813 et 2013, c'est parce qu'en 1913, donc il y a tout juste un siècle, le monde avait déjà beaucoup évolué, et que le "commun des mortels" (en particulier en France avec l'école publique obligatoire) avait déjà accès à l'instruction, une instruction qui, pour primaire qu'elle était essentiellement, n'en était pas moins très complète notamment avec le niveau du certificat d'études... (éventuellement complétée par le brevet, voire le brevet supérieur, au delà de la "classe de fin d'études", collège ou lycée)...

    En 1913, la plupart des gens tant en ville qu'à la campagne, lisaient des livres (des romans, mais pas seulement, c'est à dire des oeuvres de grands écrivains aussi) et même si le livre coûtait cher, il se vulgarisait, se répandait avec déjà des collections "relativement bon marché"... Et surtout, j'irais même jusqu'à dire, que, question réflexion, culture ; du fait des programmes scolaires de l'époque et en particulier de l'importance accordée à la langue française, à la compréhension d'un texte, à l'orthographe, à la grammaire, à l'instruction civique, à la rédaction (véritables sujets de réflexion et d'exercice pour le développement de l'esprit)... On était plus "costaud" donc, question réflexion et culture, dans le peuple, en 1913, que aujourd'hui en 2013 en dépit de tout ce qu'on peut trouver sur internet, dans les revues spécialisées, dans tous les livres si nombreux et si divers en différents savoirs...

    Nous avons assisté, surtout après 1968, à une dégradation progressive et généralisée, dans tout le système éducatif, et également à des clivages de plus en plus marqués, entre d'une part un enseignement "formaté" et de moins bonne qualité, et d'autre part un enseignement plus "sélect", celui là peu ou difficilement accessible aux classes sociales défavorisées... Dans le "public" même, on voit des établissements "côtés" voire « très bien côtés » et des établissements de "seconde zone" (et c'est encore plus marqué dans l'enseignement secondaire et supérieur, avec la "Fac générale" où vont les 10/10,5 au bac (les futurs chômeurs) et les grandes écoles ou IUT de pointe (qui elles font -cela se voit de plus en plus- des futurs migrants pour les USA, le Canada, la Chine, l'Australie, le Japon, les pays émergents)...

    Nous sommes en train de revenir -d'une certaine façon c'est vrai- petit à petit, et cela sans qu'on s'en rende vraiment compte, à ce qu'était le monde de 1813 dans une société à "deux vitesses" (deux vitesses nettement différentes l'une de l'autre)... Avec bien sûr ce qu'il n'y avait pas en 1813 c'est à dire internet, entre autres...

    Comme si l'on "enterrait peu à peu" dans l'indifférence générale et dans la banalité d'un quotidien de consommation de gadgets, dans une médiocrité généralisée, et tout cela sous les coups des grands prédateurs de la finance et des grands groupes comme Vinci et Véolia et autres consortiums planétaires réalisant de gigantesques profits ; comme si l'on enterrait donc, toutes les grandes avancées sociales et culturelles auxquelles on a assisté depuis la fin du 19 ème siècle jusque dans les années 1970/1980...

    Et ce ne sont pas avec les "pays émergents" (soit dit en passant c'est normal et "dans l'ordre des choses" qu'ils émergent)... que l'on va voir évoluer ou plutôt ré-évoluer la « marche du monde » comme de 1900 à 1970 en gros... À mon avis c'est "assez mal parti pour un bon bout de temps" !

  • Le long voyage de l'Homme dans le temps et sur la Terre

    l-homme-et-la-terre.pdf l-homme-et-la-terre.pdf

    ... Voici un document que j'ai rédigé dernièrement, sur l'Histoire, sur le voyage de l'Homme tout au long des âges préhistoriques, depuis les premières migrations il y a 2 millions d'années hors du continent Africain au Paléolithique Inférieur, puis ensuite au Paléolithique Moyen et au Paléolithique Supérieur, jusqu'à la fin de la dernière période glaciaire au delà de laquelle on entre dans le Néolithique avant finalement de voir apparaître les premières civilisations anciennes de l'Histoire (Egypte et Moyen Orient, Asie du Sud Est et du Centre, Indonésie, Amériques et Europe).