Articles de yugcib

  • Relation ou interaction ?

         Le "social" n'est pas forcément de l'"humain"... Le "social" est une mécanique, un système, une machine, ou encore une idéologie, une "vision du monde"... Le "social" ne fonctionne qu'aléatoirement, telle une machine dotée de mécanismes que l'on ne peut maîtriser, et dont les dysfonctionnements sont imprévisibles... et acceptés "contre mauvaise fortune bon coeur" parce que l'on ne peut se passer de la "machine"... (On pense que la "machine" est nécessaire et qu'elle a été construite et arrangée pour le mieux afin de satisfaire à toutes sortes de besoins)...

         L'"humain" n'est ni une mécanique ni un système ni une idéologie ni une "vision du monde"... L'"humain" c'est de l'intelligence dans la relation...

    Il vaut donc mieux de l'intelligence dans la relation, plutôt que du "social"...

    Le drame de notre époque, c'est que le "social" n'a jamais été aussi mal machiné et géré ; et que l'"humain" a disparu au profit d'une sorte de "post-humanisme"... Un "post-humanisme" fait d'"humanuscules" dont l'intelligence devenue artificielle et programmée, produit essentiellement de l'interaction et non plus de la relation...

    ... Je vois dans la manifestation d'hier dimanche 26 mai 2013 qui a réuni quelques centaines de milliers de personnes sur l'esplanade des Invalides, un mouvement de résistance contre un "social" en déliquescence et contre un "post-humanisme évolutif", mais dans lequel s'infiltrent des fanatismes et des sectarismes qui eux, ne produisent jamais d'intelligence dans la relation...

    Mais le meilleur ne va jamais sans le pire... Et c'est le pire qui empêche le meilleur de demeurer statique et qui fait que le meilleur évolue et devient meilleur... Et à plus forte raison lorsque le pire en face d'un meilleur qui devient meilleur, se renforce dans ses pouvoirs et évolue lui aussi en s'adaptant et s'introduisant dans les failles...

    Que serait la lumière si l'ombre ne se faisait point elle-même lumière ?

    L'ombre par elle-même, si elle ne se fait pas lumière, est-elle séductrice ?

  • Le Mastodonte

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        L'ancêtre du mammouth...

    C'est le Mastodonte, qui vivait sur le continent Européen, de -25 millions à -2 millions d'années avant notre temps actuel... Soit durant une grande partie de la dernière période glaciaire.

    Il ne fut donc pas un contemporain ni des dinosaures qui disparurent il y a 65 millions d'années, ni de l'Homo Erectus qui ne fit pas son entrée en Europe avant -1 million d'années, venu d'Afrique...

    C'est dans la région de Turin que fut découvert en 1858 un squelette en bon état de conservation, d'un de ces Mastodontes ayant vécu en Europe.

    Il existait en fait, plusieurs familles ou espèces de cet animal, en Amérique du Nord et en Europe, dans les terres situées entre la barrière de glace et les régions subtropicales et moyenne latitude...

    Le Mastodonte n'est pas en réalité, l'ancêtre du Mammouth : les deux espèces sont différentes (plus différentes par exemple, que le Néanderthalien et le Sapiens de l'espèce humaine, qui coexistaient entre -40 000 et -20 000)...

    D'ailleurs le Mastodonte était d'une taille plus importante que le Mammouth : il mesurait plus de 3 mètres de hauteur et environ 4 mètres entre la queue et la tête, et la hauteur de ses pattes était comparable à la hauteur d'un homme, et ses deux défenses n'étaient pas recourbées.

    Peu à peu, après -2 millions d'années, le Mastodonte s'éteignit au profit du Mammouth qui lui, s'éteignit à son tour à peu près vers la fin de la période glaciaire (-14000 -11000)...

    Il est surprenant de constater les différentes durées d'occupation des espèces sur notre planète La Terre :

    Les dinosaures, de -225 à -65 millions d'années, soit 160 millions d'années...

    Les mastodontes, de -25 à -2 millions d'années, soit 23 millions d'années...

    Les Mammouths, de -2 MA à -11 mille années, soit à peine 2 millions d'années...

    Et L'Homme : si l'on part de l'Homo Erectus il y a environ 1 million d'années... Pour combien de temps encore ?

    Cela dit, une époque de la vie que nous vivons, avec tout son environnement de personnes (famille, voisins, amis, connaissances...) et de relation... Est, au regard du temps, au regard de l'Histoire, d'une brièveté déconcertante... Mais elle nous semble, cette époque là, dans cet environnement de personnes et de relation, durant le temps que nous la vivons... aussi longue qu'une ère géologique, et presque... éternelle... Comme si elle devait durer toujours, comme si hier, aujourd'hui et demain, n'était qu'un seul jour fait de milliers de matins, de milliers de soirs, de milliers de moments vécus...

  • Un présent qui fuit, mais fait ce qui sera

    "La vie ne peut être comprise qu'en regardant en arrière, même si elle doit être vécue en regardant en avant, c'est à dire vers ce qui n'existe pas."

    [ Kierkegaard ]

    Nous vivons dans un présent qui fuit comme l'eau d'une baignoire par le trou d'évacuation.

    Et le présent emporte aussi dans sa fuite, tout ce qui fut.

    Si préoccupés que nous sommes du présent, nous ne regardons pas en avant. Mais c'est bien ce présent tel que nous le vivons, tel que nous le faisons, qui fera ce qui existera...

  • "Fin de siècle", d'Eugen Weber

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    La France à la fin du XIX ème siècle

    ... Livre paru le 20 novembre 1986, éditeur Harvard University Press, et Fayard, pour la traduction et l'édition en langue française, en 1986.

    Traduit de l'anglais par Philippe Delamare

    Edition en 1998 Club France Loisirs avec l'autorisation de la librairie Arthème Fayard.

    L'auteur

    Né en Roumanie en 1925, Eugen Weber a enseigné à l'université d'Alberta au Canada, puis à l'université de Iowa aux Etats Unis. Il est devenu professeur à l'université de Californie. Il a effectué de nombreux séjours en France et il s'est spécialisé dans l'étude de l'histoire de France.

    Résumé 4 ème de couverture

    La vie des Français dans les années 1880-1890 est dominée par des préoccupations et des craintes qui font écho aux propres troubles de l'époque actuelle. Si le progrès technique se développe (nouveaux moyens d'éclairage, de transports, téléphone, ascenseur, etc.) autant que le sport, les loisirs, les voyages lointains ; la société "fin de siècle" redoute la criminalité en progression, l'usage des drogues, la surpopulation, les nuisances sonores, le déclin des valeurs personnelles et sociales. Un ouvrage captivant et riche d'enseignement.

    Mon avis

    Il y a effectivement une "ressemblance" entre ces deux époques situées à cent ans de distance l'une de l'autre : les années 1880-1914, et les années 1980-2015...

    Mais en dépit de ces "ressemblances" que sont les préoccupations et les craintes, les deux époques à mon avis ne sont pas comparables du fait du manque d'hygiène (utilisation et traitement de l'eau courante) et surtout de la précarité de l'existence, avant et même après la première guerre mondiale...

    D'autre part la brutalité et la violence dans les rapports humains, notamment familiaux, était une dure réalité dans la vie quotidienne...

    Nous sommes loin, en réalité, en lisant ce livre, de ce qui est raconté de la vie des gens de cette époque là, de 1880 à 1914, dans ces romans de terroir si "moraux", si "gentillets", si "émouvants", si mélodramatiques se terminant "pas trop mal" produits par des auteurs populaires !

    Extraits

    ... Entre les dents gâtées et les digestions difficiles, il est probable que la plupart des héros et des héroïnes des romans du XIX ème siècle avaient aussi mauvaise haleine que leurs modèles dans la réalité.

    Ils devaient aussi sentir généralement fort dans la mesure où leurs lourds costumes et leurs amples robes ignoraient le nettoyage à sec ; quant aux sous-vêtements-quand ils en portaient- ils n'en changeaient pas souvent...

    ... Vers 1850 déjà, Flaubert voyageant dans une voiture publique, pestait contre ses voisins qui puaient ignomineusement...

    ... La violence des adultes traduit la même futilité et le même désespoir : des querelles à propos d'un chemin ou d'une casserole, de poules ou de bétail égaré... dégénéraient en bagarres sanglantes et parfois meurtrières. Faute de couteaux, de gourdins ou de haches, on empoignait un sabot ou tout ce qui tombait sous la main...

    ... L'évacuation des eaux usées posait des problèmes encore plus persistants. Pratiquement jusqu'à la fin du siècle, dans des grandes villes comme Rouen, Bordeaux ou Rennes ainsi qu'en de moindres bourgades, les ordures ménagères et les pots de chambre étaient vidés dans la rue, les fosses septiques vidangées dans des tombereaux ouverts. Egoûts et caniveaux, lorsqu'ils existaient, se déversaient dans la rivière.

  • L'espace dans lequel s'inscrit l'Histoire

         Dans un espace où il devient de plus en plus difficile d'avancer, parce que cet espace devient plus bruyant, plus violent, plus confus, plus difficile à vivre au quotidien pour des millions de gens... et qui est en fait le seul espace réel existant et évoluant depuis plus de deux mille ans ; la communication peut cependant parvenir à tisser de la relation...

    Mais le drame c'est que dans cet espace, l'on substitue à la communication -en laquelle d'ailleurs on ne croit guère, ou que l'on rend inaudible, ou dont on fait un spectacle- la nécessité de se passer les uns sur les autres en se disant "tant pis pour ceux qui sont en dessous"...

  • Tout ce dont on se fout...

    Le festival de Cannes... ça me fait une belle jambe!...

    Mais ça me fait venir cette réflexion :

    "Il y a des tas de choses qui nous passent devant le nez, sous les yeux, chaque jour, sur l'écran de notre ordinateur, dans le paysage, dans le journal, à la télé, à la radio, sur le visage des gens, dans la rue, à l'endroit où l'on demeure... Dont on se fout complètement chaque jour, sans jamais savoir, sans jamais être conscient un seul instant qu'on s'en fout, à quel point on s'en fout...

    Et c'est bien là le drame, ou l'absurde, ou l'implacable logique..."

  • Gouttes de pluie

    Gouttes de pluie sur la vitre...

    Gouttes de joie du fond de soi qui éclatent comme de petites étoiles sur un joli visage de femme...

  • Bon anniversaire pour toujours, Pierre Desproges !

    Le 9 mai 1939 naissait Pierre Desproges, à Pantin, Seine Saint Denis...

    Alors qu'il avait dit qu'il n'aurait jamais de cancer parce qu'il était contre le cancer, il mourut d'un cancer "envers et contre tout", le 18 avril 1988...

    Décidément, on meurt toujours "envers et contre tout", alors qu'on ne vit presque jamais, pour la plupart d'entre nous, "envers et contre tout"... Ou plutôt, soit dit en passant, dans un "envers et contre tout" qui s'apparente contre toute apparence à de l'amour, à du témoignage et à du coeur au ventre...

    "Les hommes ne mangent pas de la même façon selon qu'ils vivent dans le Nord ou dans le Sud du monde. Dans le Nord du monde, ils se groupent autour d'une table. Ils mangent des sucres lourds et des animaux gras en s'appelant cher ami, puis succombent étouffés dans leur graisse en disant docteur docteur.

    Dans le Sud du monde, ils sucent des cailloux ou des pattes de vautours morts et meurent aussi, tous secs et désolés, et penchés comme les roses qu'on oublie d'arroser" [Pierre Desproges]

    Entre l'époque où Pierre Desproges disait cela, et notre époque actuelle, on peut dire que le Nord du monde est entré peu à peu dans le Sud du monde, qu'aujourd'hui il n'y a plus ni Nord ni Sud, mais que l'on suce des cailloux partout dans le monde, penché comme des roses qu'on arrose de bétadine.

    Le site de Pierre Desproges : http://www.desproges.fr/

  • De quel côté est la violence ?

    De quel côté est la violence ?

    Ou plus exactement, de quel côté est la plus grande violence ?

    Du côté de ceux qui subissent, souffrent et résistent en menant une action violente ; ou bien du côté de ceux qui font souffrir et qui profitent, et plus encore jouissent de la souffrance du plus grand nombre ?

    Et plus la violence de ceux qui souffrent et résistent s'exerce ; et plus encore, beaucoup plus encore, se manifeste, sévit, s'accroit, s'organise et s'étend, la violence de ceux qui profitent, de ceux qui veulent durer et profiter davantage...

    A cette logique de la violence des uns et de la plus grande violence des autres, j'oppose l'intelligence dans la relation.

    "Un bien vaste programme", me direz-vous ! Autrement dit "cela ne veut rien dire" ... A moins de réfléchir ensemble à ce que pourrait être cette intelligence dans la relation et à ce qu'elle pourrait impliquer dans nos vies, dans chacune de nos vies...

  • Le dramatique et inquiétant silence des intellectuels

    ... Je ne dis pas ici, "de tous les intellectuels"... Mais de bon nombre d'entre eux, hélas ! Et aussi de quelques artistes, gens de scène et de spectacle, et de télévision...

    Discourir, polémiquer, débattre sur la place publique, sur les blogs, sur les réseaux sociaux, sur la Toile, à longueur de journée... De questions de "morale", de moeurs, de civilisation, de toutes sortes de sujets de société tous aussi sensibles les uns que les autres et mobilisant l'opinion publique dans une confrontation voire une violence permanente ; alors même qu'une chape écrasante, dramatique et inquiétante de silence, pèse sur les questions de chômage, de pauvreté, d'absence de perspective d'avenir ; sur la réalité de la misère et de la difficulté de vivre au quotidien, de tant et tant de nos concitoyens...

    Le premier devoir des intellectuels et des artistes n'est-il pas celui de "prendre à bras le corps" la cause, la vie même, du "commun des mortels" dans sa réalité , de faire voler en éclats cette "chape de silence" scandaleuse et révoltante jetée sur la réalité de l'état de la société, et de cesser de se disperser dans le paraître, dans les modes, dans les tendances, dans le "fashionable" voire parfois dans des futilités ou dans du "gadget" de consommation "culture- loisiresque" ?

    Près de neuf millions de personnes dans ce pays, La France, et -soit dit en passant- bien davantage encore en Allemagne, en Italie, en Espagne, en Angleterre, soit plusieurs dizaines de millions d'Européens vivent aujourd'hui en 2013, en dessous du "seuil de pauvreté" c'est à dire avec moins de 900 euros par mois !

    Pensent-ils, les intellectuels, les gens de scène et de télévision (je veux dire ceux d'entre eux qui "pondent des bouquins" et débattent sur la scène publique de questions de moeurs, de questions "philosophiques", de questions d'éthique morale et environnementale)... Pensent-ils oui, ces gens là qui demeurent en revanche totalement et scandaleusement silencieux sur la réalité de la catastrophe économique et sociale ; pensent-ils oui, que les neuf millions de Français, que les dizaines de millions d'Européens vivant en dessous du seuil de pauvreté, vont ce prochain été 2013, se précipiter en foules immenses dans les villes de France et d'ailleurs où auront lieu des manifestations culturelles, des festivals ? Dépenser leur argent en déplacements de centaines de kilomètres, en hébergement, en restauration, en prix de places à payer, pour assister à toutes ces manifestations culturelles et à ces festivals ?

    N'y-a-t-il pas là, bien que l'intention des hauts représentants de la Culture et des gouvernements soit en partie louable et relativement sincère ; un peu de "poudre aux yeux", de "fashionable" (voire même parfois d'indécence quand on sait pertinemment que l'aisance des uns -même relative s'étale de tout son paraître, de toutes ses fringues, de toutes ses "visions du monde" et de son argent pour dépenser sans devoir se priver, se presse dans les hôtels et aux terrasses en pleine rue des restaurants) ?

    Et l'indécence de certains de ces intellectuels n'est-elle pas manifeste, provocatrice, insolente, pornographique, lorsqu'ils affichent en toute vergogne leur train de vie, leurs relations amoureuses, et qu'ils vivent bien entre eux dans un monde qui n'a rien à voir avec le monde dans lequel vit le "commun des mortels" ?

    L'Histoire nous a déjà prouvé dans la violence de quelques uns de ses évènements marquants, dans quelques unes de ses périodes de troubles ou de déclin ou de grandes crises sociales et économiques, que la Culture s'était faite "l'alliée de la barbarie"... Alors même qu'elle est faite pour avoir un tout autre destin, le destin qui est celui de "tirer les gens et les peuples vers le haut"... Et d'être "orchestrée", organisée, diffusée "pour le plus grand nombre" et par des gens qui ne soient pas seulement des meneurs ou des "plus doués que les autres" ou des privilégiés attachés au pouvoir qu'ils détiennent et aux avantages dont ils jouissent ; par des gens qui soient des relais, des témoins, des transmetteurs, des amoureux du genre humain et de la relation humaine ; des gens qui partagent et transmettent le pouvoir qu'ils ont et ne soient jamais coupés du monde réel tel qu'il est fait de peuple qui vit, aime, souffre, et finalement meurt...

    En face d'une Droite "décomplexée" , obscène et arrogante de pensée unique axée sur la compétitivité et le profit, férue de ses valeurs de fric ; se meut une Gauche "morale" que je qualifie de "Gauche mourale" parce que c'est en fait une Gauche qui meurt... qui meurt en se faisant "à sa manière" et soit disant pour le redressement du pays, complice d'une Droite qui accompagne et sert les intérêts d'une caste de privilégiés, de possédants et de milliardaires... Tant l'on nous fait "avaler vrai" que, sans ces privilégiés, sans ces possédants et sans ces milliardaires, aucune économie ne serait possible puisque c'est eux qui ont les capitaux et les propriétés... (c'est ce qu'on dit depuis toujours pour faire marcher le monde avec la religion en plus pour appuyer)...

  • Océans poubelles et épaves de sous-marins nucléaires

         Durant près d'un demi siècle, en gros depuis la fin des années soixante jusqu'au début des années deux mille, ont été jetés en mer du Nord, mer d'Irlande, Atlantique Nord, entre l'Islande et les côtes Norvégiennes, des centaines voire des milliers de fûts contenant des déchets nucléaires... Tout cela repose sur les plateformes continentales, sur des fonds marins de quelques dizaines de mètres de profondeur, disséminé sur une surface équivalente à celle de l'Europe tout entière...

    De nombreux échantillons de ces déchets ont été prélevés, notamment par des militants écologistes, des scientifiques et des membres de Greenpeace ; des responsables politiques ont été alertés... En vain... Cela "coûterait bien trop cher" de récupérer et de tenter de neutraliser tous ces produits, tous ces déchets qui d'ailleurs s'échappent des fûts crevés...

    Alors que des centaines de jeunes enfants le long des côtes d'Europe du Nord, développent des leucémies et cancers des os ou du cerveau, ou d'autres maladies invalidantes ; les autorités gouvernementales et même scientifiques, vu les "intérêts commerciaux, économiques et stratégiques" en jeu, vu la collusion qu'il y a entre les politiques et les décideurs des marchés... Ne cessent de répandre l'idée selon laquelle il n'existe aucun lien entre les cancers dont sont atteints les gens et les déchets nucléaires enfouis au fond de l'océan... "Ils" disent tous depuis quarante ans, que la radioactivité "diminue fortement" dans l'eau par de grandes profondeurs... (Alors que ce n'est absolument pas vrai du tout, et que cela a été mis en évidence scientifiquement)...

    Toute la faune sous-marine de l'Atlantique Nord, depuis Terre Neuve jusqu'à la Norvège, depuis le Groenland jusqu'aux Açores, est diversement imprégnée (d'un peu à beaucoup) de substances radioactives, en particulier les poissons les plus connus et les plus vendus sur les marchés Européens...

    Nul ne peut prévoir à l'heure actuelle, les conséquences, les mutations possibles à long terme, sur l'évolution des espèces, la chaîne alimentaire, la vie animale, la vie humaine...

    Et l'on "ne peut plus revenir en arrière" (c'est comme pour les OGM, le mal est déjà fait, les processus d'évolution sont déjà en marche depuis plusieurs dizaines d'années... La seule chose qu'on puisse encore faire c'est d'arrêter de "déconner" pour ne pas aggraver et accélerer le processus)...

    ... Et, plus grave encore -comme si cela ne suffisait pas- depuis la fin de l'ère soviétique, gisent dans les eaux portuaires de Mourmansk (Extrême Nord de la Russie, rivage de l'océan arctique) trois épaves de sous-marins nucléaires dont l'une est encore immergée par 35 mètres de fond et contient des ogives nucléaires (très grosse charge et longue portée)...

    Des experts et des scientifiques ont alerté ces dernières années, les autorités et le gouvernement de la Russie, sur le danger potentiel que représente cette épave encore immergée :

    Il faudrait impérativement selon les scientifiques, renflouer l'épave avant la fin de 2014 afin de commencer "au sec" les travaux de neutralisation (à partir de 2015, la probabilité d'une très grande catastrophe nucléaire à l'échelle de toute l'Europe et du Nord de l'Amérique et de la Russie, augmente d'un seul coup très fortement)...

    Il faut croire que "l'affaire" a fini par être prise "très au sérieux" puisque des crédits ont été votés (ou sont en instance d'être votés) et qu'une commission d'étude a été formée, pour qu'enfin l'on envisage le renflouement de l'épave (mais les travaux ne débuteraient qu'en 2015 au plus tôt)...

    L'on invoquait jusque là, depuis la fin de l'ère soviétique, que le renflouement de ce sous-marin gisant par 35 mètres de fond et contenant des ogives nucléaires, nécessitait une somme astronomique, des travaux absolument gigantesques et difficiles, et cela pour un résultat "incertain" !

    ... Espérons que l'épave "tiendra le coup" jusque... disons 2016/2017 !

    ... Tout cela (océans poubelle et épave de sous-marin nucléaire) me suggère la réflexion suivante :

    "Ce qui se passe en France ce printemps ci, avec l'affaire du "mariage pour tous", et toutes ces autres affaires pourries, de fiscalité, de pognon, de crise de société, avec toutes ces polémiques et tous ces débats stériles à "couteaux tirés" ; toutes ces guignoleries, ces fadeboucqueries, ces gesticulations de toute une "intelligentsia" de personnages médiatisés du monde de la finance, de la Télé, de la "culture de masse", de l'économie, des marchés ; toute cette esbrouffe, cette puanteur, cette crétinerie et ces violences et ces outrances généralisées ; tout cela oui, me semble totalement dérisoire, "risible" même, d'une vanité monumentale ; tout cela oui, eh bien "patatras" avec un bon pet nucléaire "on n'en parlera plus"...

    Et si des générations nous survivent dans trois ou quatre siècles, je les vois, je les imagine, nos descendants, nous maudire, rejeter notre culture, rejeter tout ce que nous avons sanctifié, organisé, enculté, béatifié, honnir tout ce dans quoi on s'est vautré !

    Je les vois d'ici, nos descendants, réécrire l'Histoire à leur façon (ils n'auront pas tort), en gros pour nous "immortaliser" en voyous, en prédateurs, en salauds, en assassins de l'Humanité et de presque toutes les formes de vie, en pourrisseurs, en pollueurs... Et bouder nos "grands écrivains" d'aujourd'hui, nos "Marc Lévy", nos "Amélie Nothomb" et même nos "Michel Houellebecq" ! Je les vois "faire table rase" de toute notre littérature, être les auteurs eux, d'un tout autre genre de littérature (qui ne sera pas forcément "meilleur" mais "différent")...

  • "Droite décomplexée" et Gauche... "mourale"

         Sarkozy inventa la "Droite décomplexée" ; Hollande invente la "Gauche mourale"... De telle sorte que depuis 2007, Droite et Gauche confondues encultéïsent la société Française de leurs autels sacrificiels et de parade ou de mascarade sans lui donner la moindre foi en son avenir...

    Mais gardons nous bien de ce qui hurle, fût-ce à juste titre, de part et d'autre de ces Droite et de ces Gauche, et qui en d'autres temps -du temps de la Convention et du Directoire, du temps de "l'Etat Français" de 1940 entre autres- encultèrent la société Française... Certes nous ne sommes plus dans ces temps là, qui sont des temps passés et donc révolus... Mais ces temps qui nous viendraient, par ceux qui hurlent et dénoncent et prendraient le pouvoir, dans l'actuel contexte de déliquescence économique, sociale et mondialisé -et qui marche sur la tête- seraient n'en doutons point, des temps autrement difficiles à vivre que ceux par exemple, du Directoire ou du Consulat en 1795-1799...

    Il n'y a qu'un seul pouvoir à prendre et qui ne vienne d'aucun parti, d'aucune idéologie, d'aucun modèle, d'aucun système mais de nous-mêmes et pour nous-mêmes et pour tous. Mais ce pouvoir à prendre reste encore à inventer entre nous...

  • "Effroyables jardins"

    Effroyables jardins oui, que toutes ces scènes de l'actualité présente !

    Effroyables jardins oui, que ceux de notre quotidien de violence, de débats stériles où l'on s'écorche, de haines, de crispations, de désarroi, de dénonciations, de scandales, d'ignominies, d'obscénités, de lâcheté, d'hypocrisie, d'arrogance, de médiocrité, d'indifférences, de silences ou de tapages, d'outrage dans le verbe et dans le geste, d'agressions homophobes et autres !

    Effroyables jardins oui, que tous ces paysages en état de bouleversements technologiques, géopolitiques, spirituels et culturels dont l'horizon roule comme une vague battant à la course et invalidant la pensée même de tous ceux et celles qui pensent encore...

    "Effroyables jardins"... Un film de Jean Becker avec Jacques Villeret, André Dussollier, Thierry Lhermite, sorti le 26 mars 2003...

    "Effroyables jardins" sur Direct 8 le dimanche 21 avril 2013 à 20h 45...

    Ce film est une adaptation du roman de Michel Quint sorti en 2000, même titre...

    Dérision, gravité et humour... dirais-je, dans ce film.

    Un véritable "pied de nez", une boule rouge de clown sur le nez oui, au beau milieu de cette furieuse mêlée dans les effroyables jardins de ce printemps 2013...

    Une boule rouge sur le nez, et un tout petit accordéon qui musique "y'a d'la joie", devant le portail de chacun de tous ces effroyables jardins...

    Lucien à 14 ans, méprise son père, un instituteur de village qui se produit dans un numéro de clown amateur. Mais André, le meilleur ami de son père, explique à Lucien le "pourquoi" et l'origine de ce numéro de clown...

    En 1944 à l'époque du débarquement de Normandie, André et le père de Lucien sont pris comme otages avec deux autres hommes du village à la suite du sabotage d'un poste d'aiguillage. Le père de Lucien et son ami André sont en même temps auteurs et otages, puisque ce sont eux qui ont fait le coup (l'un en attaquant au lance pierres une sentinelle Allemande, et l'autre en faisant sauter avec une charge explosive bricolée, le poste d'aiguillage)...

    La scène, à mon sens, la plus marquante, la plus significative (j'y vois là comme un symbole, ou plutôt comme un message d'une très grande portée, surtout en rapport avec ce que nous vivons et observons aujourd'hui dans l'actualité) :

    Le père de Lucien et son ami André, ainsi que les deux autres otages, ont été jetés par les soldats Allemands au fond d'une fosse glaiseuse, en attente d'être fusillés le lendemain matin si les auteurs du sabotage ne se dénoncent pas.

    Survient un soldat Allemand qui "fait le clown" avec une boule rouge sur le nez et un petit accordéon, et qui chante "y'a d'la joie" de Charles Trenet... Toute petite musique, toute petite voix...

    Le lendemain matin à l'heure de l'exécution, le soldat Allemand qui a fait le clown refuse de braquer son fusil sur les condamnés, se met la boule rouge sur le nez et se moque de l'officier commandant le peloton d'exécution. Mais le soldat Allemand est immédiatement et froidement abattu d'une balle dans la tête par l'officier... la boule rouge tombe dans la fosse...

    Entre temps, le gardien du poste d'aiguillage, qui avait été gravement blessé dans l'explosion, venait de s'accuser lui-même, et les "otages" sont remontés et libérés...

    Il y a bien là, à mon sens, avec autant d'humour, de gravité, et de dérision (dérision en face de ce "sens du monde" tel qu'il doit être, tel qu'on le fait être, tel qu'il doit s'imposer, tel qu'il uniformise, tel qu'il fait les modes, tel qu'il arrange les uns au détriment des autres, tel qu'il fait les guerres, tel qu'il broie les peuples, tel qu'il se fait religion, tel qu'il "encultéïse")... Il y a bien là oui... Une immense, immense capacité d'amour qui se manifeste... Et c'est cela, oui, par la capacité d'amour que l'on peut porter en soi, le seul, véritable et légitime combat à mener ; la plus grande et la plus efficace forme de violence qu'il y a au monde, à exercer...

    C'est "la seule chance qu'on a d'y arriver", de sortir de cette "impasse historique" dans laquelle on est en train de crever comme au fond d'une fosse glaiseuse avec des salauds au dessus qui s'empiffrent et font une fête obscène...

    ... Le film dure environ 1h 30, le voici :

    http://www.youtube.com/watch?v=yOyt-Msw4T4

  • "Tout le monde voudrait que ... "

    "Tout le monde voudrait que tout le monde l'aime, mais personne n'aime tout le monde"

    [Philippe Lafontaine]

    La question n'est pas de se demander si l'on doit ou si l'on devrait aimer tout le monde... puisque de toute évidence, en toute logique, c'est non...

    Mais l'on devrait à mon sens, se poser la question de la capacité d'amour que l'on porte en soi... Et de ce qu'implique cette capacité d'amour portée en soi, dans notre vie au quotidien, dans la relation que l'on a avec telle ou telle personne de notre connaissance, de notre entourage, ou même plus généralement dans la relation que l'on a avec les personnes qui ne sont pas de notre connaissance...

    Je dirais aussi (mais ce n'est pas nouveau, ce n'est pas moi qui l'ai inventé) : "C'est plus facile d'aimer des gens qui font du bien, qui nous font du bien ; que d'aimer des gens qui ne font pas du bien, voire nous font du mal, à nous-mêmes et -ou-aux autres"... En effet, aimer des gens qui font du bien, ça, tout le monde en est capable, et, en somme, c'est assez commun, et ça ne "change pas le monde autour de nous, ça ne change pas le monde que l'on porte en soi"...

  • La déclaration de patrimoine

          Je ne me suis guère précipité à l'heure dite ce lundi 15 avril à partir de 17h, ni même le lendemain matin sur le Net et sans doute pas non plus quelque autre jour prochain, sur le site du gouvernement, afin de visionner "bien dans le détail", tout comme lorsque l'on scrute par exemple les photographies de quelques jeunes et beaux artistes bien coiffés dans la vitrine d'un coiffeur visagiste... les états de patrimoine mobilier et immobilier de chacun de nos ministres du gouvernement de Jean Marc Ayrault...

    Certes -on le sait déjà- Marisol Touraine et quelques autres sont "un peu riches"... Mais bon... qui n'est pas "un peu riche" dès lors qu'il a "un tout petit peu plus", dès qu'il a une plus belle ou plus grande maison, dès qu'il peut passer quelques jours en vacances d'été autrement que sous une tente Queshua?

    Dans le parking d'une clinique à Dax, j'ai vu une fois, garée sur l'un des emplacements réservés aux médecins, une Jaguar... Et j'ai imaginé tout naturellement, en poète et penseur que je suis, ce brave chirurgien conduisant à Hossegor ou à Capbreton un dimanche après midi, sa femme, sa famille et passer ainsi quelques heures de détente en bordure de l'océan...

    C'est "bien curieux" cette propension du plus grand nombre d'entre nous, aux revenus en général au dessous de 2000 euros mensuels et au patrimoine n'excédant guère quelque 150 000 euros tout compris maison voiture compte en banque... À ne pas savoir vraiment faire la différence entre un patrimoine de un à quelques millions d'euros, et un patrimoine de plusieurs milliards ou même dizaines de milliards d'euros... Comme si l'on reprochait à une carpe d'être trop grosse par rapport à un vairon, alors qu'il y a des requins ou des cachalots de toute évidence bien plus gros qu'une sardine ou qu'un maquereau...

    À vrai dire je suis bien plus préoccupé -pour ne pas dire terrorisé- par toutes ces haines, toutes ces violences, tous ces rejets, toutes ces outrances dans le verbe comme dans les actes, qui, depuis quelques mois, font la Une de l'actualité au quotidien et prennent des proportions inquiétantes... D'autant plus que toutes ces haines et que toutes ces violences, que tous ces rejets et outrances ne sont pas ou ne sont plus en priorité, comme cela devrait naturellement être le cas, le fait de la crise économique, de la pauvreté, du chômage...

    C'est la capacité d'amour que l'on peut encore porter en soi, ou du moins la capacité d'amour qui est encore celle d'un certain nombre de gens ; qui est mise à mal, voire détruite, dans cette crise gravissime de "mal être" qui nous ronge, ce "mal être" dans notre relation avec les autres...

    Et plus les sensibilités sont exacerbées, exploitées par des médias et surtout par des mouvements "extrémistes ultraviolents" regroupant quelques centaines de personnes ; plus les situations de rupture alors, avec leurs conséquences dramatiques, deviennent inévitables...

    Je crains que, dans la prochaine (et peut-être proche) révolution... L'on se trompe encore une fois, de salauds : bon sang, il faut une merde de combien de kilogs sur la tronche pour enfin comprendre que ce n'est point un caca de pigeon qui va faire qu'on peut plus respirer ?

    La merde de je ne sais combien de kilogs, n'est-elle pas celle de ces requins géants maîtres des océans ?

    J'attends d'une révolution qu'elle ne soit point l'avènement d'un nouveau monde de nouveaux salauds.