Articles de yugcib
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Passagers clandestins
- Par guy sembic
- Le 27/12/2012
- Dans Anecdotes et divers
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Ces "gens là" ne seront sans doute jamais contrôlés...
Dimanche 23 décembre 2012, lac d'Hossegor dans les Landes, par une belle journée ensoleillée et sans nuages, avec une température de 24 degrés...
Cormorans juchés sur une barque.
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Le meilleur ordinateur du monde...
- Par guy sembic
- Le 26/12/2012
- Dans Articles
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... C'est le cerveau humain.
Mais l'on peut dire aussi que le cerveau des autres êtres vivants, est lui aussi, mais d'une autre manière (organisé et structuré différemment), un véritable ordinateur ultra sophistiqué...
Le "principe" est pratiquement le même chez tous les êtres vivants avec cette différence (pas bien grande en fait) que pour l'être humain le "principe" est "un peu plus élaboré" et donc, un peu plus complexe...
À l'origine dès le commencement de la formation du foetus, ce qui va devenir le cerveau est comme une sorte de circuit électrique dans lequel des milliards de connexions s'établissent . Peu à peu, à mesure que le foetus se développe, que le cerveau prend forme, ces milliards de connexions finissent par s'organiser et se structurer en réseaux.
Dans la phase initiale des connexions qui s'établissent et en même temps des réseaux qui s'organisent, le "principe" (ou la "mécanique") qui régit l'établissement et l'organisation des connexions en réseaux, est "à peu près le même" pour presque tous les foetus humains qui deviendront des bébés puis des enfants puis des hommes et des femmes...
"À peu près le même", oui, mais "à quelques nuances près" cependant, et c'est ce qui explique qu'au final, les êtres humains sont tous différents (et, s'ils naissent libres et égaux en droits, ils ne naissent donc pas naturellement égaux).
Mais "ce n'est pas si simple que cela" : parfois la réalité est différente, et alors les connexions ne s'établissent pas selon les normes habituelles et les réseaux ne s'organisent pas de la même façon. C'est ce qui explique pourquoi des enfants naissent autistes par exemple, ou trisomiques... Mais la trisomie n'est pas le même problème que l'autisme, car la trisomie est caractérisée par l'existence d'un chromosome surnuméraire pour la 21ème paire : le foetus, alors viable, se développe.
Le seul "point commun" si l'on peut dire, entre l'autisme et la trisomie 21, c'est que l'on naît autiste et que l'on naît trisomique, mais que l'on ne devient pas autiste ni trisomique après être né...
Si dans le cas de la trisomie 21 on observe une modification morphologique particulière (dans l'apparence physique) et en même temps en général un retard cognitif, il n'en demeure pas moins que ces personnes là, autistes ou trisomiques, ont parfois des facultés absolument étonnantes que les autres personnes "normales" n'ont pas...
Lorsque les connexions sont établies (des milliards de connexions) et que les réseaux commencent à s'organiser entre eux, à se stucturer ; pour avoir une idée de ce que cela donne, imaginez comme une sorte de toile d'araignée en état de construction, de solidification, de finition progressive : au début les fils seraient "collants et fragiles" ... Puis peu à peu, ils deviendraient plus résistants, moins fragiles et donc plus aptes à constituer le réseau, un réseau qui en quelque sorte, se stabiliserait (mais sans toutefois parvenir à une finition définitive)...
La foetus à la fin, dans les dernières semaines, puis le bébé et ensuite le très jeune enfant, ont encore un cerveau dans lequel certes, les connexions sont établies, mais les réseaux ne sont pas encore totalement organisés : la "toile d'araignée" a encore des fils collants et fragiles... Et plus l'enfant grandit par la suite, plus la "toile" se "consolide" (si l'on peut dire) mais se consolide et continue de s'organiser en fonction des connexions établies déjà et de la manière dont ces connexions se sont faites...
... Du nom du film "Le huitième jour", de Jaco Van Dormael, réalisateur belge, primé au festival de Cannes en 1996 ; avec Pascal Duquesne dans le rôle de Georges et Daniel Auteuil dans le rôle de Harry... (un très beau film soit dit en passant)... J'appelle "ces êtres là" (les trisomiques) "les enfants du huitième jour"... Dont l'intelligence est totalement différente de celle des êtres dits "normaux" (une intelligence qui, d'ailleurs n'est pas comparable avec l'intelligence dans le sens où nous l'entendons)...
Par la recherche scientifique (progrès, évolution, découvertes) l'on commence à parvenir à "intervenir" sur la manière dont les réseaux s'organisent et se structurent selon les connexions établies à l'origine... Mais l'intervention n'a d'efficacité -relative- que dans la mesure où l'on agit "en amont" du processus de consolidation/structuration/stablisation, c'est à dire avant que l'enfant n'atteigne en gros l'âge de 6 ans...(au delà, c'est plus difficile, nettement plus difficile -du moins pour le moment- de "corriger" les "erreurs")...
... Le cerveau humain, oui, c'est bien, et de très loin, l'ordinateur le plus étonnant, le plus complexe qui soit au monde... Mais il a tout de même, comme les ordinateurs fabriqués par les humains, "quelques petits lézards dans ses entrailles" ou aussi "quelques petits lézards qui viennent d'ailleurs" (du "travail de l'alchimiste" par exemple) ou de quelque "lézard" naturel qu'on ne connaît pas encore"...
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La crise
- Par guy sembic
- Le 25/12/2012
- Dans Articles
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La crise, c'est un système indécent, en gros depuis 2008, qui est produit, orchestré, organisé et planifié par de très gros acteurs privés ou publics, par des firmes multinationales et par des groupes bancaires détenant tous les pouvoirs économiques et financiers et qui sont à tête des plus gros marchés ( consommation, loisirs, services, industrie, transports maritimes et routiers, médicament, autoroutes, bâtiment, agriculture, santé)... Tous ces différents acteurs exercent un pouvoir et un contrôle généralisés sur tout ce qui se vend, s'achète, s'échange, se traite, se transporte, se transforme, se consomme ou s'utilise sur toute la planète. Le pouvoir c'est celui de la concentration des capitaux financiers et immobiliers entre les mains d'une minorité de ces différents acteurs, et le contrôle est assuré par les réseaux organisés et mis en place, soutenus par les gouvernements, par les assemblées dirigeantes d'actionnaires, par toutes sortes d'acteurs "secondaires" (ou indirects) impliqués dans le "système"...
Les gouvernements qu'ils soient de droite ou de gauche sont des servants, ou des leviers toujours actionnés dans le même sens. Mais la crise est inégale, diffuse et surtout, elle soutient la pensée de ce qui doit se croire et se savoir et être subi par le plus grand nombre de gens partout dans le monde... Elle ne peut que durer, avec des "hauts et des bas"...
Le "consommable", du superflu au nécessaire, du "haut au bas de gamme", tant qu'il demeure consommable, rend la crise "supportable" : il suffit pour cela de se rendre dans n'importe quelle grande surface commerciale et de voir à perte de vue les rayons de marchandises, produits alimentaires et autres, par exemple en ces jours de fin d'année, toutes ces "noëlleries" venues de Chine principalement, par containers débarqués dans les grands ports Européens...
Cette gabegie de consommation de masse qui, il n'en demeure pas moins, n'est pas une réalité loin s'en faut pour des millions de gens en France et en Europe, vivant comme on dit "en dessous du seuil de pauvreté"...
C'est cela, le paradoxe de la crise : d'un côté la gabegie de consommation de masse, et d'un autre côté les millions de pauvres dont les "Marchés" n'ont pas besoin puisqu'il y a tous ces autres millions de gens qui consomment.
Il n'empêche... Il n'empêche... Les Marchés, eux, se les rappellent bien, ces millions de pauvres qu'ils vont râcler dans les cités de misère et dans les campagnes désindustrialisées, et dont ils vont se servir, sans pour autant de tous, comme des rasoirs jetables...
Si la crise, en tant que système indécent, tient comme elle tient, c'est parce que les acteurs minoritaires, possesseurs de capitaux, protégés et privilégiés, qui orchestrent et planifient, comptent en fait sur ce que j'appelle "un équilibre scélérat" afin de se maintenir, eux et eux seuls, dans une opulence sans limites... Et cet équilibre c'est celui ci : un milliard et demi de consommateurs de toutes sortes de produits et services d'une part ; et tout le reste de la population mondiale tous pays confondus, "hors circuit" mais corvéables à merci, d'autre part...
La "machine" est bien huilée, elle a dépassé le stade du rodage, elle tourne implacablement.
Toute la question de la résistance à opposer, du combat à mener, contre cette marche inexorable de la "machine"; réside dans la faculté, dans l'intelligence, dans l'inventivité des peuples et des gens en particulier, à perturber le fonctionnement de la "machine", à se libérer de l'emprise de ces réseaux d'influence et de pouvoir soutenus par les gouvernements, à constituer peu à peu comme un "marché informel", un "marché qui échappe justement aux lois du marché"...
C'est, cependant, comme d'ailleurs on peut l'observer sur l'ensemble de la planète, ce à quoi s'emploient les grandes maffias : organiser un marché "en dehors du marché"... Parfois même (pour ne pas dire souvent) avec la complicité des grands acteurs du "marché ayant cours"... (et des gouvernements)...
D'un côté, du côté du légal, du côté du sens dans lequel le monde doit tourner au bénéfice de ceux qui profitent, c'est de la "prédation" qui ne dit pas son nom...
D'un autre côté, du côté de l'illégal, du côté d'un autre "sens du monde", du côté de la débrouille, du racket, du vol, du côté du plus fort qui impose sa loi sur une population, c'est de la prédation pure et simple...
Le combat est donc très difficile à mener...
La révolution, incertaine dans ses lendemains...
Mais faut-il pour autant abandonner ? Continuer à baisser la tête et subir?
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Gérard Depardieu, Doc Gynéco et quelques autres...
- Par guy sembic
- Le 23/12/2012
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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Gérard Depardieu ne fêtera pas son centenaire en 2048 avec Louis Cheddid et Nathalie Baye...
Gros, bouffi comme il est... Et SURTOUT alcoolique au dernier degré... "il ne fera pas de vieux os" ! Ce n'est même pas sûr qu'il atteigne son soixante-dixième anniversaire...
Quand on voit les photos des dérapages de Gérard Depardieu et qu'on lit, sous chacune de ces photos, les propos du même Gérard Depardieu... L'on ne peut que souscrire à la lettre que Philippe Torreton adresse à Gérard Depardieu (lettre qui n'est pas "piquée des hannetons"!)
Je conçois que l'on puisse déraper, bien puant, bien cacateux, bien crade, avec même un bras d'honneur en coup de trique à s'en luxer le creux du coude... Mais il faut -excusez moi l'expression- que ça vienne de ses tripes, et non pas de sa gueule. Et surtout que l'on puisse percevoir au delà de la provocation, "une certaine dimension d'humanité", c'est à dire quelquechose de bon enfant, d'émouvant et de drôle, et en même temps, empreint de gravité...
Avec Gérard Depardieu ce qui me gêne , c'est qu'il fait surtout dans l'outrance et dans la provocation, pour sa gueule et avec sa gueule... Alors avec son fric, son talent, ses films (que j'ai pourtant aimés) qu'il se barre ! Et je n'encaisse pas qu'il ait insulté Juliette Binoche, qu'il ait dit à une comédienne dont le fils venait de mourir "ne m'emmerde pas avec ça" !
Ah, Gérard Depardieu! Un "monument" qui s'autodétruit en toute conscience, en toute lucidité. C'est ce que je me disais en pensant au personnage que l'on perçoit différemment dans ses films : un personnage drôle, "bon enfant", turbulent, presque émouvant...
Sur France 2 il y eut récemment une soirée Depardieu avec 2 films dont l'un est une histoire de jardinier inculte (pratiquement analphabète) avec une vieille dame "cultivée et lisant des livres" : ce film là, c'est "tout Depardieu" effectivement... (enfin, une "facette" du personnage, celle dont on aimerait qu'elle passe devant l'autre "facette" si inacceptable, si révoltante, si abjecte)...
Au vu des photos des dérapages, à la lecture des propos qui accompagnent les photos, j'en suis moins sûr, que ce soit "un monument qui s'auto détruit en toute lucidité"...
... J'ai appris, tout à fait par hasard, sur je ne sais plus quelle station de radio un midi ces jours derniers, que Doc Gynéco (dont on n'entendait plus parler) "referait surface"...
On l'avait vu en février, ou mars 2007 à "On n'est pas couché" chez Laurent Ruquier : il avait été abject, insolent, "en dessous de tout" question propos, en face d'un écrivain âgé en fauteuil roulant... Et il avait entre autre, déclaré qu'il soutenait Nicolas Sarkozy (soutien affiché, ostentatoire et provoquant)...
Oh combien, à l'époque j'aurais aimé lui écrabouiller sa casquette de rappeur dernier cri ! Pour la "petite, mais alors très petite, histoire" :
Doc Gynéco aurait eu une liaison passionnément érotique avec Christine Angot... La quelle Christine Angot qui a "tout déballé" dans un livre qu'elle a écrit, au sujet de cette "histoire"...
D'ailleurs, Christine Angot (qui en 2004 faisait la Une dans la rubrique littéraire du journal Le Monde) est "en perte de vitesse", on ne la voit plus dans les hit-parade des bouquins médiatisés...
... Ainsi au vu et au su de leurs frasques, de leurs dérapages, de leur comportement sur un plateau de télévision ou dans des situations de la vie courante en public ; au vu et au su de leurs outrances, de leurs provocations, de leur vie privée parfois jetée sur la place publique ; sont ces personnages, Gérard Depardieu, Doc Gynéco et d'autres... Selon ce qu'ils paraissent, selon l'image qu'ils donnent d'eux-mêmes ou plutôt l'image d'eux dont ils nous assènent...
J'ai imaginé (sans cependant le souhaiter parce que l'on ne souhaite cela à aucun être humain) que l'un de ces personnages si décriés, si honnis à cause de l'image qu'ils ont donné d'eux, finisse sa vie à l'état de légume sur un lit médicalisé, livré à la science à titre expérimental et maintenu en vie artificielle... Livré à cette "science médicale de la vie à l'état de mort clinique"... Il paraît qu'il y a "des tas de trucs" à apprendre dans ce domaine là, dont on n'a pas idée, comme "interdit à notre entendement... Pensez donc : enfin pouvoir comprendre le pourquoi et le pas pourquoi... Et avec cette "compréhension là"... Pouvoir enfin aimer !... Parce que, désolé de vous décevoir, "noblezébraves gens", mais aimer comme on aime (en gros "parce que..."), aimer comme on croit aimer... C'est du pipeau!
L'on sait toujours, en revanche, pourquoi l'on n'aime pas, pourquoi l'on déteste, et les raisons en sont évidentes, toujours évidentes...
Ce que j'appelle "le coeur du réacteur" (de l'être humain) est un univers encore impénétré, ou tout juste approché, et interprété en "alchimistes" que nous sommes, essentiellement soucieux de la réaction produite et de ce que va induire la relation pour "l'arrangement" qui satisfait à nos affaires...
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La fin du monde... (Rire)
- Par guy sembic
- Le 21/12/2012
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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Comment ils ont fait, les Mayas, pour déterminer aussi précis, aussi limité en espace géographique, un lieu (dont ils ne pouvaient d'ailleurs appeler par le nom qu'on connaît aujourd'hui sous ce nom là), un lieu "privilégié et protégé" en lequel les gens présents en ce lieu ce jour là, le 21 décembre 2012, survivraient ? ... Bugarach dans l'Aude, en France, en l'occurrence...
Cela dit, dans 400 ans (ou à peu près) l'astéroïde Toutatis, gros de 4,8 km, percutera la Terre... Et ça suffirait pour anéantir toute vie sur Terre (sans doute pas d'un seul coup mais assez rapidemment tout de même)...
Une question : est-ce que les écrivains qui se soucient de leur éventuelle postérité, se satisfont ou se satisferaient d'une postérité de... seulement 400 ans ?
Cela m'étonnerait ! ... On aimerait imaginer (rire) que "ça fait rien que nous disparaissions" (l'espèce humaine en particulier)... Parce que "dans le grand et vaste et infini cosmos" il pourrait y avoir "d'autres sortes d'humanités" dont l'une d'elles arriverait à savoir que nous avons existé, nous les Terriens, et grâce à leur science et au niveau de leur développement, découvriraient nos oeuvres et pourraient les traduire dans leur "langage"...
... Ah, Céline, Hugo, Camus, Proust, Coluche, Henry James, Gide, Flaubert, Zola, Balzac, Fante, Brel, Ferrat, Férré, Brassens, Jeanne Cherhal... Etudiés dans les universités d'une planète "Tetra" de la galaxie d'Andromède... Dans sept milliards d'années !
... Cela dit encore... on est vraiment des nuls, nous, puisqu'on est incapables (du moins encore) de découvrir les oeuvres d'une espèce humanoïde ou autre, ayant existé il y a trois milliards d'années et qui a disparu...
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John Fante, écrivain Américain précurseur de la "beat generation"
- Par guy sembic
- Le 20/12/2012
- Dans Livres et littérature
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John Fante est un romancier, essayiste et scénariste Américain né le 8 avril 1909 à Denver au Colorado et mort le 8 mai 1983 à Los Angelès en Californie.
Il est le fils d'immigrants italiens et grandit dans une famille croyante et conservatrice.
C'est un gamin des rues turbulent, épris de liberté, qui découvre la sexualité puis l'écriture, mais tout cela dans la douleur et surtout dans un environnement qui lui est hostile (dans une école jésuite)...
Il commence à écrire dès son plus jeune âge et il est un enfant sensible, passionné, avide de la beauté du monde.
Ses "modèles" en littérature sont Knut Hamsun, Dostoïevski, Nietzsche, Jack London et Sinclair Lewis.
Ses premières nouvelles sont remarquées par H. L. Mencken, rédacteur en chef de la revue littéraire The American Mercury, qui publie régulièrement dès 1932 la prose du jeune Fante.
En 1933, son roman "La Route de Los Angeles" est refusé car jugé trop cru et trop
provocant (malgré une correction de son ébauche vers 1936, le roman ne sera
publié qu'en 1986, après sa mort).
Dans ses livres John Fante "redimensionne" la réalité afin de donner à la réalité davantage de consistance, de puissance, de vérité brute...
Dans son premier roman "Bandini", d'une connotation largement autobiographique, le personnage central est un être atypique, inimitable dans une recherche de l'extrême, de l'outrance même, et surprend, dérange dans ses envies, dans les thèmes qu'il aborde : l'art, la philosophie, les femmes...
Lorsqu'en 1939 il publie "Demande à la poussière" il est encore un adolescent impulsif et torturé . Il vit seul dans un hôtel pension de famille, envoie de l'argent à sa mère dès qu'il perçoit un cachet de l'Américan Mercury. Il "prophétise" le monde, et il se tient en équilibre instable et périlleux entre deux abîmes : les femmes et la littérature.
Il rencontre Joyce, une étudiante fortunée, éditrice et écrivain, qu'il épouse en juillet 1937.
C'est la parution de "Pleins de vie" , un véritable succès commercial, qui lui assure sa réussite financière. Les portes d'Hollywood lui sont alors ouvertes et il devient scénariste.
Après être tombé par la suite, un moment dans sa vie, dans un oubli relatif, voire une certaine indifférence, il est en quelque sorte "remis en scène" par Charles Bukowski et par son ami éditeur John Martin qui rééditent "Demande à la poussière".
Mais John Fante, atteint de diabète, suite à de graves complications, devient aveugle et cul-de-jatte...
Lorsqu'il rencontre Charles Bukowski, il dit ceci : "la pire chose qui puisse arriver aux gens, c'est l'amertume. Ils deviennent tous si amers"...
À l'âge de 74 ans, il dicte à sa femme Joyce, les épreuves de "Rêves de Bunker Hill".
Il eut quatre enfants, dont l'écrivain Dan Fante.
Personnage d'excès et de provocation, John Fante est aujourd'hui considéré comme un écrivain précurseur de la "beat generation".
"Pour écrire il faut aimer, et pour aimer il faut comprendre"
[John Fante]
... Oui : pour écrire il faut aimer avec sa queue (ou sa mouillette) ET avec les vélos qui te sprintent dans la tête ; et pour aimer il faut comprendre pourquoi la queue bande, pourquoi la mouillette s'écarte, pourquoi les vélos sprintent dans la tête...
Mais aimer sans se laisser mener par la queue qui bande ou la mouillette qui s'écarte, aimer en battant à la course les vélos qui sprintent dans la tête, aimer en comprenant non seulement le pourquoi mais aussi le "pas pourquoi" ; c'est encore plus qu'aimer : c'est de la rage, et le tout est de ne pas en crever...
C'est "un peu dommage" que les plus grands écrivains finissent presque tous par crever de la rage qu'ils ont à écrire... (Ou ils deviennent alcooliques ou dépendants de drogues dures, ou ils se suicident, ou ils s'autodétruisent, ou ils ont des vies chaotiques et dramatiques, ou ils sont quasiment incompris, ou ils sont censurés ou emprisonnés ou assassinés)...
Rares sont ceux, de ces plus grands écrivains, qui parviennent à ne pas crever de la rage qu'ils ont à écrire, et même au contraire, à en vivre avec cette rage, comme personne ne peut en vivre... Alors même qu'ils auraient toutes les raisons de devenir alcooliques, drogués, fous, et de s'autodétruire...
... John Fante a dit aussi : "la pire chose qui puisse arriver aux gens, c'est l'amertume. Ils deviennent tous si amers".
J'ajouterai pour ma part, qu'effectivement l'amertume est une chose désastreuse parce qu'elle ne nous réconcilie pas avec le monde, un monde que l'on ne rejette pas forcément, que l'on peut même aimer tel qu'il est... Mais qu'en définitive on ne cesse de déplorer, de "pourfendre" jusque dans l'excès, jusque dans une certaine forme d'autisme (une manière de "crever de rage")... Et le pire c'est quand la nostalgie coexiste avec l'amertume, la nostalgie de ce qui fut et ne sera plus, la nostalgie de ces temps vécus si regrettés (soit dit en passant j'aime mieux ce que j'appelle "la nostalgie d'un temps futur et possible", la nostalgie d'un temps qui viendra, que nous avons pressenti, que nous ne verrons pas mais que nous avons rêvé différent et peut-être plus beau)...
Le ou l'un des seuls moyens à mon sens, de ne pas sombrer dans l'amertume et dans la nostalgie, c'est encore d'être, d'essayer être le témoin de son temps, le témoin de tout ce qui se dit, se fait, s'écrit, se vit ; et cela dans la plus grande "honnêteté" possible, jamais en "juge", jamais avec de ces "fioritures" ou de ces "effets spéciaux" trompeurs, véritables numéros d'illusionnistes ; mais autant que possible avec ce qui "du coeur de son réacteur", ne ressemble à personne d'autre, demeure intemporel et inimitable...
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Procréation médicalement assistée
- Par guy sembic
- Le 19/12/2012
- Dans Articles
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La PMA (procréation médicalement assistée), en supposant qu'elle soit légalisée par un vote à l'assemblée nationale :
Il sera "plus facile" à une femme de se faire inséminer et suivre jusqu'à la naissance de l'enfant (assistance médicale, sécurité solciale...)
Reste à "gérer" au moins 2 choses :
-Pour l'état civil (acte de naissance) "né de -nom et prénoms de la mère- Et de "père inconnu"? "de père indéterminé"? "conçu par insémination artificielle"?
-Pour l'enfant quand il deviendra grand (en âge de comprendre) : soit l'enfant est indifférent au fait qu'il ne peut savoir quel homme l'a engendré ; soit l'enfant est "gêné" de ne pas savoir quel homme l'a engendré parce qu'il n'a la filiation que d'un côté, celui de la mère...
Mais il sera PLUS DIFFICILE à un homme de recourir à une mère porteuse, et tout aussi difficile aussi, de compter sur la science médicale et biotechnique (foetus se développant dans un environnement artificiel comme dans un vraie mère physique)...
"Plus difficile" en effet, parce que déjà, la mère porteuse il faudra la trouver ! Quelle femme est capable d'accepter de porter un enfant, de le mettre au monde et de le "donner" à un couple homo hommes (il ne doit pas y en avoir beaucoup). Et quel regard, pour ne pas dire quel jugement porter sur une femme qui "ferait cela" contre une compensation financière (une femme très pauvre dans un pays très pauvre ou même dans un milieu hyper défavorisé en France même?)...
J'imagine déjà, des couples homo hommes "plein aux as" qui vont aller chercher une mère porteuse dans un pays très pauvre!
Et "autre alternative"... Le "conte de fée" : la femme qui "par abnégation et amour" accepterait de porter un enfant, de le mettre au monde et de "l'offrir" à un couple homo hommes qu'elle "adore", vénère et soutient de tout son coeur et de toute son âme ( je ne crois pas à ce genre de "conte de fée"... qui pourrait d'ailleurs inspirer Marc Lévy pour l'un de ses futurs romans (rire)!
Et pour l'état civil? "Né de -le nom et prénom du père- ET "sans mère déterminée"? Ou "de mère inconnue"? Ou (inconcevable quand on pense à l'enfant plus tard) "porté par Madame ou Mademoiselle Untel" ?
Tout cela est fou, fou, archi fou... Comme dirait Obélix "ils sont fous ces romains" !
Je vois déjà des sujets de films et de livres de science fiction avec "cette affaire là"... par exemple ceci :
C'est un jeune couple d'hommes. L'un des deux décide de se faire implanter un utérus dans son ventre. Il se fait implanter à l'intérieur de l'utérus un ovule fécondé... Pour la naissance de l'enfant il faudra procéder par césarienne... (En effet, d'où voulez vous qu'il sorte l'enfant ?)... Mais dans les jours prévus à cet effet, il y a un tremblement de terre. Les deux hommes sont ensevelis vivants sous les décombres et on ne les trouve qu'au bout de quinze jours... Celui qui fut "enceint" est mort parce que l'enfant n'ayant pu sortir a pourri dans son ventre...
Son compagnon, éploré, qui a survécu, décide lui aussi de se faire implanter un utérus et demande que l'on l'insémine avec un ovule fécondé grâce à du sperme qui avait été auparavant récupéré, de son compagnon... Et cette fois, l'histoire finira bien : le gosse naîtra, il sera élevé dans l'amour, au biberon (ou confié à une nourrice aux seins plantureux) et quand il sera grand, comprendra pourquoi il n'a pas de maman et n'est pas né d'une maman...
... Allez, cette histoire, on va dire que c'est Marc Lévy qui se lance dans la "bio fiction" !
... Et maintenant, parlons de l'adoption...
Dans la réalité des faits, que ce soit pour un couple hétéro déjà... et par extension, pour un couple homo... Il est très difficile d'adopter un enfant : il faut constituer un dossier "en béton" avec toutes les garanties possibles pour la sécurité, le bien être de l'enfant... Enquêtes sur la vie privée des candidats à l'adoption, sur la situation professionnelle, enquête même de "moralité" (et donc de "recevabilité")... Bref, "le parcours du combattant" ! Et le dossier est étudié "à la loupe", il faut des commissions et des commissions de ceci/cela, avec des autorisations, des validations signées et contre signées... Et cela dure des mois sinon des années avant que l'on propose enfin aux candidats à l'adoption, un enfant généralement âgé déjà de 3 ou 4 ans voire plus... qui aurait "le profil"...
Alors vous pensez, avec cette loi qui autoriserait l'adoption pour les couples homo, je ne vous dis pas les discriminations déguisées, inévitables quoiqu'on se batte contre ces formes de discriminations, dans l'étude des dossiers de demande d'adoption !
On a déjà ce que l'on appelle le "délit de faciès", toutes sortes de discriminations par rapport au lieu où l'on habite, d'où l'on vient, etc... (discriminations qui sont toutes "très habilement déguisées")...
La réalité, c'est aussi que notre société (en France et même dans les pays qui ont promulgué des lois "réformistes et modernes", comme la Suède, l'Espagne) ; notre société demeure encore imprégnée de religion, de morale traditionnelle, de principes et tout cela dans des sensibilités exacerbées, avec du fanatisme, de la violence, de l'intolérance, du parti-pris, et toutes sortes de convictions personnelles érigées en vérités à imposer...
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Dans la relation...
- Par guy sembic
- Le 18/12/2012
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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Dans la relation, que cette relation soit une relation amoureuse, d'amitié, de voisinage, de travail, de réseau social ou de forum sur le Net... C'est la durée, c'est à dire depuis combien de temps déjà l'on se connaît, qui peu à peu forge cette reconnaissance que l'on peut avoir de l'autre, une reconnaissance je précise "dans l'intégralité ou presque, de ce que l'autre est"...
En effet sur une courte durée, dans une relation récente, une relation qui ne s'est pas encore vraiment "construite", même si cette relation vient de s'établir dans les conditions les plus heureuses qui soient, les plus "porteuses d'espérance", les plus chargées d'émotion et d'empathie réciproques... Si l'un vient à manifester, à exprimer, "quelque chose de lui" qui est mal perçu, dérangeant... Alors il est "plombé"... Et c'est, pour ainsi dire "foutu", et la durée si durée éventuellement il peut y avoir quand même, ne sert à rien, n'arrangera jamais rien...
Autrement dit : sois, au départ, très bien accueilli, fêté, loué, vénéré, applaudi, conforté, hyper bien perçu et tout ce que tu voudras... Et si trop vite en dépit d'une approche étudiée et mesurée cependant , tu fais "un peu le con" (ou tu te lâches)... Alors c'est "la douche froide" !
Que resterait-il à dire, à échanger, à exprimer, à écrire, à faire même... S'il faut s'aseptiser, se "formater" c'est à dire entrer dans le sens commun, et donc , entretenir la relation dans un "cadre" bien délimité, excluant tout ce qui, exprimé d'une certaine manière, pourrait "plomber" la relation...
... Et même s'il y a, oui, la durée... Et jusqu'à "une certaine reconnaissance"... Ce n'est point gagné pour autant !
Ce qu'il y a de sûr, c'est que l'image que tu as donné de toi à un certain moment de la relation (souvent au début), si cette image te "plombe", eh bien mon pauvre, t'es "brûlé" quoique tu fasses, quoique tu produises, exprimes, prouves par la suite !
La plupart des humains "fonctionnent" ainsi (comme je viens de le dire)...
Mais il y en a cependant, de ces humains, "qui ne fonctionnent pas tout à fait ainsi" ... (et c'est heureux, et avec "ceux là" tu sens bien que le courant passera toujours quand même)...
... Quand je dis "faire un peu le con", cela ne veut pas dire, bien évidemment "faire le con" au sens propre.
Cela est plus proche, en fait, de "se lâcher", soit : exprimer à sa manière, d'une manière par exemple "à la Coluche, à la Céline, à la Desproges, à la Brel, à la Férré, à la Gainsbourg, à la Mélanchon, à la Poutou"... ou encore même à la Depardieu"... quelque chose dont personne ou presque ne parle en appellant un chat un chat, quelque chose sur un sujet assez sensible dont ne parle qu'à mots couverts et avec une sorte de soit-disant décence...
Cela, cette sorte de décence hypocrite et de bon aloi, qui a cours dans les chartes des forums, dans la relation en général avec les gens qu'on rencontre et fréquente... J'appelle cela "être coincé"...
S'il y a bien des gens avec lesquels je n'ai pas d'atomes crochus, ce sont bien ces gens "coincés"...
Je me souviens qu'en Algérie, où j'ai vécu avec mes parents de 1959 à 1962, entre voisins dans l'immeuble où nous habitions, entre connaissances et amis ; nous disions à propos des "Français de France" que de l'autre côté de la Méditérranée "ils étaient constipés"...
Pour les "coincés" donc, il faudrait être "aseptisé" ! Ou du moins "paraître aseptisé" ! Aseptisé comme toutes ces "bouffes" empaquetées sous plastique transparent dans les rayons alimentaires des Grandes Surfaces...
J'ajoute encore que les "coincés" peuvent parfois se révéler des gens assez dangereux dans la mesure où ils dénoncent ou plutôt "caftent"... Mais ne viennent jamais te dire en face ce qu'ils pensent...
... On le voit bien avec ces écrivains "qui ne font pas dans la dentelle" : lorsqu'ils produisent de beaux textes, c'est "bravo/bravo"... Mais lorsqu'on découvre au hasard de quelque lecture de l'une ou l'autre de leurs productions, un certain écrit qui heurte, qui dérange, qui "dénote"... Alors certaines personnes sont scandalisées et le font sentir en général indirectement ou en usant de ces formulations bien séantes qui fleurent la mayonnaise ou le cornichon éventé... (et les "beaux textes" alors, du même écrivain "qui ne fait pas dans la dentelle" ne sont plus qu'un souvenir diffus, ou pour ainsi dire "une supercherie"! )
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L'artiste qui dort avec son public
- Par guy sembic
- Le 17/12/2012
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
- 0 commentaire
C'est Ravix, un jeune chanteur et auteur compositeur qui se produit sur des places publiques dans un pays où sur cent habitants au kilomètre carré, trente cinq se définissent artistes ou poètes ou "faisant quelquechose de pas comme les autres"...
La concurrence est donc rude, l'audience aléatoire en dépit de tout ce que permet la technologie de la communication par Internet, les réseaux sociaux entre autres, et par quelques opérations médiatiques locales où la soit-disante gratuité du spectacle n'est qu'apparente (il faut à la fin de la représentation, "mettre cent balles dans le dada")...
Ravix a réellement de l'audience même si les Autorités en place ne l'encouragent pas...
Ravix est si amoureux des visages de son public, qu'avant chacune de ses représentations dans une rue, sur une place ou dans un café, et de temps à autre dans une salle de cinéma ou de théâtre, il se sent saisi d'un intense bien-être au point d'avoir... Une érection !
Et en cet état bien gênant pour lui, il tarde à se présenter ; et derrière le paravent où il se prépare, ou derrière le voile du rideau devant la scène, il perçoit l'attente de ses chers visages... D'ailleurs par les déchirures éparses du rideau ou du paravent, entrent dans son regard comme par le trou d'une serrure, quelque arrangement de coiffure, l'expression d'un regard, un profil typé et délicat, de visage ; le revèlement d'un col d'imperméable, quelques jolies jambes croisées, d'une femme élégante ; une atmosphère particulière se dégageant de telle ou telle personne...
Alors Ravix, tout juste au moment venu d'apparaître enfin, se sent "huilé et aussi raide qu'un bâton de berger"...
Mais, par l'un de ces sursauts de son esprit dont il a le secret sans cependant en comprendre le mystère, il maîtrise son émoi... Ne lui vient-il pas alors, quelque trait lumineux jailli de l'une de ses "sources intérieures" ? Au fond de lui-même il savait que s'il n'y avait point eu cette "source" en lui, l'être qu'il aspirait à être n'aurait pu survivre aux foudres qui le traversaient...
Alors se réalise comme une symbiose entre l'artiste et son public...
Le décor, l'éclairage, le lieu de la représentation, salle, rue ou place, tout cela est très sobre. Ravix s'accompagne lui-même, sa voix s'éleve, les paroles et les notes descendent de la montagne de ses enfances en un torrent qui semble courir à en perdre son cours, devient lumière avant d'aller se jeter dans l'océan.
Il vient à l'issue de la représentation, une discussion, un forum, dans une atmosphère particulièrement chaleureuse, animée et conviviale. Délivré de ses "immensités en lui", plus même protégé par ses "sources", de ces foudres qui lui vitrifient l'esprit ; alors que visages ravis et féminités habillées ne cessent de le frôler et de se rapprocher entre eux, il va, d'une "constellation de visages" à l'autre, répond à quelques questions, et... Ne "brûle" plus...
C'est fou ce que l'intensément vécu prolonge l'instant, le moment, l'heure présente, et redimensionne en quelque sorte l'espace temps !
Les heures passent, personne ne s'éloigne et vient un temps étrange...
C'est un jour, un soir, une nuit... Alors que personne cependant ne s'est donné le mot, au premier étage de l'Hôtel de Ville devant la place où s'était tenue la représentation, il y a un dortoir aménagé ayant servi récemment pour accueillir des réfugiés d'un pays en guerre.
Une femme parmi la trentaine de personnes ayant assisté à la représentation de Ravix, déclare : "Et si nous allions tous dormir ensemble?"
La perspective de dormir avec son public, manque de faire défaillir Ravix !
Qu'eût pu-t-il rêver de mieux, lui qui était si amoureux de son public !
L'on ne se déshabille point. L'on rapproche les lits de camp, il se tient encore d'interminables discussions dont les dernières s'éloignent comme des murmures de moteurs d'automobiles dans le lointain lors d'une nuit d'été étoilée.
Serré entre une jeune femme en imperméable et une petite fille blottie dans les bras de son frère, Ravix demeure toute la nuit éveillé, écoutant la respiration de tous ces êtres endormis.
Il n'a jamais de sa vie, connu une aussi belle nuit d'amour.
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Manifestation homo du 16 décembre
- Par guy sembic
- Le 16/12/2012
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
- 0 commentaire
Une manifestation pro homo-gay-lesbienne-transexuel se tient à Paris ce dimanche 16 décembre... Ce qui me semble assez logique, puisqu'il y eut récemment des manifs "anti"...
Dans tout cela, d'un côté ou de l'autre, j'y vois là, mais de la part de certains seulement, une "radicalisation", une exacerbation, une crispation fanatique et ostentatoire des sensibilités (d'un côté ET de l'autre)...
Et en plus, l'on met "à la sauce" (en "touillant" bien fort jusqu'à râcler le fond de la marmite) la religion, la morale, la tradition, d'une part ; et la philosophie, le "modernisme", l'évolution de la société, d'autre part... Enfin toutes sortes de choses dont on se réclame à cor et à cri, avec tous les arguments possibles et imaginables... Cette "cacophonie" est d'une indécence, d'un voyeurisme, d'un sectarisme affiché, d'une violence qui me fait peur! (de la part des plus intolérants et des plus crispés des uns et des autres je précise)...
Cela me fait peur parce que je vois là, à travers cette "affaire", le signe alarmant d'une décadence dans la relation humaine (il y a en outre, "mille autres sortes d'affaires" entre autres liées à la politique et à l'argent)...
Et ce qui me semble tragique, en plus, de nos jours, c'est de constater que les médias les moins compromis mais aussi les intellectuels, les écrivains, les artistes, ne constituent pas comme un "front révolutionnaire" de grande et puissante envergure pour s'opposer et pour se battre vraiment contre cette "merde ambiante à tous niveaux qui pourrit tout dans une violence devenue insupportable !
D'ailleurs, c'est malheureux de le dire mais c'est la vérité... L'on se demande bien si certains de ces intellectuels là, de ces écrivains là, de ces artistes là... Sont vraiment encore des écrivains, des intellectuels, des artistes... Ou plutôt s'ils ne sont pas les pourvoyeurs, les diffuseurs d' une sorte de pensée unique ostentatoire et vaniteuse, une sorte de pensée unique avec effet de mode dans l'outrance et dans le nombrilisme... Un nombrilisme dans lequel d'ailleurs beaucoup se reconnaissent et qu'ils imitent à leur manière afin d' épater les copains...
Ecoeurant ! ...
... Ah, ces homos!... Qu'ils soient homos, oui, certes ! Mais sans verser dans le martyrisme ou dans l' outrance!
... Ah, ces anti homos! Qu'ils arrêtent avec leur religion, leur morale, leur dégoût affiché et leur haine !
Quand je pense à ce genre de manifestation (anti homo, anti avortement, anti ceci ou anti cela...) je me dis "pourquoi ne fait-on jamais de manifestations contre la Bourse, contre les dividendes à 2 chiffres, contre les maffias, contre les actionnaires"?
Il n'y a que les Indignés, à New York, qui se sont massés devant la Bourse ! Alors que justement, les indignés, ils devraient être légions et légions, de par le monde !
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Révolutions, de Jean Marie Le Clézio
- Par guy sembic
- Le 15/12/2012
- Dans Livres et littérature
- 0 commentaire
Editions Gallimard, 30/04/2004, collection Folio
Biographie de Jean-Marie-Gustave Le Clézio
J. M. G. Le Clézio est né à Nice le 13 avril 1940 ; il est originaire d'une
famille de Bretagne émigrée à l'île Maurice au XVIIe siècle. Il a poursuivi des
études au collège littéraire universitaire de Nice et est docteur ès lettres.
Malgré de nombreux voyages, J. M. G. Le Clézio n'a jamais cessé d'écrire depuis
l'âge de sept ou huit ans : poèmes, contes, récits, nouvelles, dont aucun
n'avait été publié avant Le procès-verbal, son premier roman paru en septembre
1963 et qui obtint le prix Renaudot. Son oeuvre compte aujourd'hui une trentaine
de volumes. En 1980, il a reçu le Grand Prix Paul-Morand décerné par l'Académie
française pour son roman Désert.
Le livre :
Ce n'est pas le paradis qui est perdu, c'est
le temps avec ses révolutions. Nice, dans les années cinquante et soixante,
était l'endroit rêvé où rendre un culte intérieur et un peu désespéré à l'île
Maurice de mes ancêtres. La réalité semblait ne cesser de s'y transformer, des
populations très pauvres, venues de tous les coins de l'Europe et de l'Asie, des
Russes, des Italiens, des Grecs, des émigrés africains, et les premiers
rapatriés fuyant la guerre d'Algérie, s'y croisaient chaque jour, et quelque
chose de la fabrication de la pensée classique, c'est-à-dire de la philosophie,
y était encore perceptible. Peut-être, à un degré différent et sur un autre
mode, ce qu'était Alger ou Beyrouth à la même époque. L'exil, la recherche d'une
terre, font partie de ce qui m'a été donné premièrement. Il m'a toujours semblé,
comme l'a dit Flannery O'Connor, qu'un romancier doit être porté à écrire sur
les premières années de sa vie, où le principal lui a été donné. J.M.G. L.C.
Mon avis :
De Jean Marie Le Clézio, dans “ Révolutions”, page 403 livre de poche collection Folio :
“Que reste-t-il, quand le temps a tout miné, et que plus rien de ce qui existait si fort ne semble tenir ensemble?”...
... Et, à la fin de la page suivante : “Le soleil des philosophes était entré dans sa phase occultée. Jean pensait que longue serait la révolution.”
... Ce “temps qui mine tout”, est-il donc comme l'onde clignotante d'éclats de lumière sur l'eau et s'éloignant puis disparaissant? Et cet éclat si vif, lorsqu'il est entré dans notre vision en nous donnant un regard que nous n'avions pas avant que n'apparaisse l'onde d'éclats de lumière, cet éclat si vif et d'une seule trace de lumière... Doit-il avec ce “temps qui mine tout”, se fracturer en paillettes de lumière errantes et de plus en plus séparées les unes des autres?
Que reste-t-il? Peut-être la mémoire, comme un grand livre endormi jusqu'à ce que des mains, un jour proche ou lointain, le découvre et en ouvre les pages...
... Ce “soleil des philosophes” n'est-il pas la pensée de quelques êtres de ce monde et plus généralement la pensée exprimée avec les mots de tous les jours de tant d'êtres de ce monde,
une pensée venue de très loin dans le temps, du temps d'Anaxagore et d'avant ; une pensée seulement occultée en apparence?
Comme Jean, je pense que longue sera la révolution... Mais longue comme quoi? Un “jour” de la Bible? Un “jour” à l'échelle du cosmos? Un “jour” à l'échelle de la durée de nos civilisations?... Ou un souffle venu tout à coup des profondeurs de millions d'êtres peuplant la Terre?
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Ni bonjour ni que-voulez-vous ni m...
- Par guy sembic
- Le 10/12/2012
- Dans Anecdotes et divers
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Dans certains cafés de Bayonne, il semble que vous ne soyez pas vraiment le bienvenu... Déjà en entrant, alors même que vous dites bonjour, le "patron" ne vous répond pas. Ensuite vous prenez place dans la salle, en face du comptoir qui plus est, et donc, bien à la vue du "patron"... Et vous attendez, vous attendez... Cinq minutes, dix minutes, un quart d'heure... Et le serveur (ou la serveuse) va et vient, de la salle à la terrasse, ne vous regarde pas ; le "patron" non plus, ne vous regarde pas et continue à vaquer à toutes sortes de petites choses d'un bout à l'autre derrière son comptoir...
Dans les dix premières minutes je me disais "peut-être qu'ici, et dans les cafés de Bayonne, faut-il aller soi-même commander au comptoir avant de s'asseoir, et payer sa consommation et la porter sur la table que l'on a choisie"... C'est ce que j'ai pensé, oui ! (et ça me semblait "logique")...
Mais, je vis d'autres personnes, à d'autres tables, qui elles, ayant attendu bien moins longtemps que moi, furent servies "le plus normalement du monde" comme dans n'importe quel café de quartier, de ville, de village, partout dans notre beau pays de France...
J'attendis donc encore dix minutes de plus, et ne voyant rien venir, je me suis levé et je suis parti sans un regard et sans précipitation...
... Cela ne serait point arrivé, je pense, à Lille ou dans une ville du Nord de la France... Vous savez, "ce pays où le soleil se fait si rare, mais où ... "
Ah, Bayonne... pays de férias, de beuveries, du parler haut et fort, du rugby, des courses de taureau, de la "bonne bouffe" et de la joyeuseté tonitruante ambiante !
Mais bon... Ne généralisons pas, ne tombons pas dans le préjugé pour un "ni bonjour ni que-voulez-vous" ni m ... ...
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Chiens, chats et humains miséreux
- Par guy sembic
- Le 08/12/2012
- Dans Anecdotes et divers
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Certaines personnes en toutes nos cités, quartiers, villes et villages de France ou d’ailleurs, ont un destin misérable, solitaire et tragique…
Misérable, parce que déficientes intellectuellement ou peu favorisées par la nature comme on dit, déconsidérées dans leur famille depuis leur enfance, ces personnes là n’ont pu s’intégrer dans la communauté humaine, exercer un emploi ni s’installer comme il convient pour la plupart d’entre nous, dans une vie « normale ».
Solitaire, parce que tout ce qui dessert ces personnes aux yeux du monde les confine en une existence sans relations, et donc sans repères affectifs, et sans domicile parfois.
Tragique, parce que les années passent, les déficiences s’accroissent, la misère et la solitude se font encore plus écrasantes, plus invalidantes.
Ces personnes là meurent souvent seules dans un recoin de leur maison, dans un logement exigu et insalubre, dans la rue ou dans un couloir d’hôpital…Après avoir vécu dans une crasse épouvantable au milieu d’objets, de hardes, de meubles déglingués et de nourritures avariées.
Pour les chiens et les chats miséreux qui n'ont pas de maison, il y a la SPA… Avant l'incinérateur...
Pour les humains miséreux et solitaires , il n’y a que le mépris, les refuges provisoires, la moquerie universelle et pour finir… La fosse commune sans nom ni inscription.
Le 21 juillet 1969, lorsque des hommes ont marché sur la lune et qu’autour du Palais de la Découverte à Paris tout le monde s’embrassait, pas de bise sur les joues des humains miséreux et solitaires… Et il en sera de même, le jour où l’homme découvrira qu’il n’est pas seul dans l’univers...
Elle est bien raide tout de même cette vie! D'un côté les restaurants du coeur, le Téléthon, l'Avent, les dîners de fête en famille... Et les sommiers qui "gniguegniguent" sous les amoureux ; et de l'autre côté nos exclus qui crèvent dans la solitude !
... J'avais écrit ce texte en 2005, et cette nouvelle version présentée ici, n'est guère différente à quelques mots près...
J'ai pensé qu'en cette période de l'Avent, qui précède Noël, la Saint Sylvestre et le jour de l'An, ce texte pouvait être "tout à fait d'actualité"...
... Bien sûr quand on pense à ces personnes miséreuses et solitaires, on pense surtout, en fait, à des gens dans une grande pauvreté, des chômeurs en fin de droits, des personnes âgées démunies et sans relations et de surcroît en mauvaise santé ; des personnes dont le comportement peut paraître dérangeant, ou qui sont intellectuellement déficientes et dont on se moque... Mais il y a aussi des personnes comme vous et moi, dans une "mauvaise passe" à la suite d'une "fracture relationnelle, d'un divorce, d'une trahison ; des personnes qui ont été abusées, trompées, bafouées, et qui en réalité ont un très grand coeur mais ne sachant pas toujours bien se défendre, se retrouvent isolées, meurtries, dépossédées et sans vrais amis autour d'elles... Car "c'est bien connu, quand tout va, c'est un va-et vient de copains, de connaissances, mais quand plus rien ne va, t'es plus bon à rien, tout le monde fout le camp, se détourne de toi et alors c'est le désert ! "
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Réflexion sur la qualité littéraire...
- Par guy sembic
- Le 05/12/2012
- Dans Livres et littérature
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... Un bien vieux débat à vrai dire, et qui n'en finit pas d'ailleurs !... Ou que l'on éclipse dans la mesure où modes et tendances font la qualité ...
Dans "Comment lire" d'Azra Pound, l'auteur esquisse une classification qualitative des oeuvres littéraires...
Ainsi distingue-t-il pour les auteurs :
-Les inventeurs
-Les maîtres
-Les dilueurs
-Le gros de la production littéraire
-Les faiseurs d'engouement
Azra Pound écrit :
"Il suffit de savoir à quoi s'en tenir quant aux deux premières catégories pour être à même d'évaluer au premier regard quasiment n'importe quel livre inconnu..."
... Je serais assez d'accord avec la classification d'Azra Pound... Mais à quelque nuance près :
Les inventeurs et les maîtres, sur le dernier barreau en haut de l'échelle, ensemble... Car l'inventeur seul, ou le maître seul ne peut être au dessus à lui seul...
Ce sont les inventeurs qui sont en même temps des maîtres, "qui font faire un pas en avant à l'humanité" (ou plutôt à l'humanité par la littérature mais aussi à l'humanité par l'art, par la science, par la philosophie)...
En littérature par exemple, par le "Nouveau Roman"...
Mais cela ne peut être, ce que je dis là au sujet des "inventeurs et maîtres" une certitude ou une affirmation... Autrement dit peut-on parler d'un pas en avant pour l'humanité, par la littérature en l'occurrence, avec le "Nouveau Roman" ou tout autre genre littéraire jusqu'alors inconnu ?
Les dilueurs et le gros de la production écrite, je place tout cela sur le barreau de l'échelle situé juste au milieu.
Quant aux faiseurs d'engouement, je les place tous sur le dernier barreau de l'échelle, tout à fait en bas...
En somme, l'échelle n'aurait que trois barreaux, très espacés les uns des autres.
Avec de très grandes jambes et par un très grand effort, peut-être parvient-on à poser le pied sur le barreau du milieu...
Avec de lestes et -ou-jolies jambes même sans grande force peut-être parvient-on à poser le pied sur le premier barreau en bas...
Mais pour poser directement le pied sur le dernier barreau en haut, alors il faut des ailes !
... Nous savons tous, consciemment ou non ; que le meilleur, le plus novateur, le plus révolutionnaire, de ce qui peut être produit en matière de littérature, de philosophie, de réflexion, de science, d'art... Ne peut changer le monde, ne peut même la plupart du temps, changer la vie en soi ou changer la vie des personnes qui nous sont proches et que l'on aime... Mais seulement "ouvrir une porte ou un passage", une porte ou un passage que l'on emprunte juste durant le temps de l'émotion que l'ouverture a suscité...
Dans le prolongement de l'émotion il faudrait déjà que la réflexion s'installe, et se mette à couler dans notre esprit comme le sang dans nos veines irriguant nos tissus, nos muscles, nos organes...
... "Évaluer au premier regard quasiment n'importe quel livre inconnu" ... Comme l'écrit Azra Pound...
Mais des livres inconnus il y en a beaucoup... Et parmi ces livres là, des livres qui sont inconnus pour la seule raison qu'ils ne sont pas lus alors même qu'ils existent...
C'est sans doute que les "faiseurs d'engouement" ne dérangent pas, sont tous "asceptisés" et nous mènent sur les chemins que nous préférons suivre... Avec de temps à autre quelque paysage inattendu d'un côté ou de l'autre du chemin...
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L'incivilité dans les trains
- Par guy sembic
- Le 04/12/2012
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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Parfois, le midi j'écoute "Les grandes gueules" à la radio... Aujourd'hui le "grand sujet" était "l'incivilité dans les les trains" (TGV, grandes lignes, trains de banlieue, TER, etc.) ...
Depuis le 1er janvier 2010, je n'ai plus eu l'occasion de prendre le train (c'était un Paris Montparnasse - Dax en TGV)...
Je dirais déjà une chose : "je trouve que prendre le train aujourd'hui, c'est à peine un peu moins pire que de devoir aller à l'hôpital"...
Ce qui "m'emmerde le plus" (et me fout en rage à chaque fois) dans les trains, et en particulier dans le TGV, ce sont tous ces genoux et tous ces coudes qui dépassent et contre lesquels tu es forcé de buter quand tu avances dans le couloir (fort étroit) du TGV... Eh bien moi, je vous le dis, quand je monte dans le TGV et que je cherche ma place, en avançant tant bien que mal avec mon sac à dos et éventuellement une valise, tant pis pour les coudes et pour les genoux que je heurte ! Et hors de question que je m'excuse ! D'ailleurs ce sont 9 fois sur 10 des coudes et des genoux d'homme! (les femmes sont -assez souvent- "plus chic et plus classe" sauf quelques "petites jeunes et moins jeunes", piercings et blouson bouffant ras du nombril)... Et lorsque je suis enfin assis, et pour toute la durée du trajet, mon coude et ou mon genou, eh bien je veille à ne pas le faire dépasser dans le couloir !
... Et, pour continuer sur ce sujet... Ce qui me désole (mais que je "comprends tout de même un peu") ce sont tous ces gens (et pas forcément des jeunes) qui écoutent de la musique, qui phonitent, oreillette dans le trou de l'oreille, ou qui i-phonisent ou ordi-internettisent tout le voyage durant sans lever le nez une seule fois que tu te demandes, assis en face, s'il y a vraiment un visage en dessous du coussin de cheveux...
Certes l'on voit -encore- des personnes lisant des livres, et en particulier -oh, petit frisson d'émerveillement sinon même de régal- quelque "jeune femme chic" les jambes croisées, qui te gratifie de son "meilleur profil" de visage, et tournant une page du livre... (et de surcroît, le livre est un livre de poésie ou de littérature)... En général ces femmes là ne sont guère en futal serré piercings impossiblement placés et blouson bouffant ras du nombril...
... Et il y aussi ceux qui dorment ou plutôt somnolent, et qui, lorsqu'ils se réveillent, regardent autour d'eux -sans rien voir d'ailleurs- et dont le regard ne croisera jamais ton regard de tout le voyage...
...Et il y a encore ceux ou celles qui, d'un air aussi pincé qu'étriqué -que cela en est presque émouvant-, sortent de leur petit sac de voyage un sandwich club qu'ils mordent plus ou moins délicatement, et dont la fragrance de cornichon ou de mayonnaise te monte aux narines...
À vrai dire, les outrecuidants, les teigneux, les exhibitionnistes de leur apparence vestimentaire ou autre, les "sans-gêne", les agressifs, les vraiment désagréables... Ne sont pas ce que l'on rencontre le plus souvent, dans les trains, en particulier dans les TGV... Quoi que dans certains trains de banlieue parisienne ce soit "autre chose" (et assez effrayant)...
Il y a seulement - mais d'une pesanteur qui n'est que rarement perçue parce qu'on s'en fout- une indifférence générale, un grand et long silence blême sans aucun rêve qui vient crever la bulle dans laquelle tu vis et tu t'existes...