Articles de yugcib

  • L'effet de mirage ou la force du courant ?

    ... A l'écart des marchés du spectacle et des manifestations culturelles qui attirent les foules et emplissent les salles et les lieux publics en place ou en rue, s' élèvent des voix, se diffusent des écrits, se font entendre des musiques, se découvrent des expressions artistiques de poésie, de littérature, de théâtre de rue, tout cela de facture informelle et avec peu de retombées économiques locales ou régionales du fait que les puissances médiatiques ne sont guère présentes et ne soutiennent pas de leur logistique ces manifestations, spectacles, expressions artistiques, et ne tiennent ces voix, ces écrits, ces musiques, que pour "quantité négligeable"...

    Mais dans ce qu'il y a d'informel et néanmoins empli d'imaginaire, de rêve, de talent, de créativité, des uns et des autres qui s'expriment et se produisent, oubliés ou méconnus qu'ils sont des médias, que l'on ne voit jamais sur les plateaux de télévision ni dans les salles polyvalentes... Il y a bien là, aussi, une réalité vraie, authentique, intemporelle, de cette expression artistique informelle, qui, en dépit du mépris dont elle fait l'objet de la part des puissances médiatiques, des décideurs et des officiels, existe bel et bien, quoi qu'elle en soit réduite à devoir "s'exister"...

    Le courant qui porte une expression artistique informelle et seulement de ci de là passante, par la voix, par l'écriture, par la musique, par la gestuelle et par tout ce qui caractérise ce courant dans son mouvement ininterrompu, a une force que les puissances médiatiques n'ont pas dans la mécanique de leur noria, sinon celle de l'effet du mirage de ce qu'elles mettent en valeur et en scène...

     

    ... Le drame, je crois, de notre époque, plus encore que par le passé, c'est que la banalité, la pauvreté de l'expression, la médiocrité, la faconde, l'effet d'émotion... Dans une diversité qui "n'arrange rien", règne autant sur la scène publique, mis et porté en avant, médiatisé, "télétisé", suivi et applaudi... Qu' en dehors de la scène, dans les coulisses, ou qui se produit envers et contre tout au vu et au su de tout le monde ,véhiculé bruyamment et répétitivement...

    Et Internet depuis le haut débit ainsi que les appareils (smartphones, tablettes) de communication/diffusion instantanée d'image, son, messagerie vocale ou écrite ; amplifie ce phénomène qui est celui de la banalité, de la médiocrité, de la pauvreté de l'expression...

    ... Il est difficile de s'y reconnaître dans un tel environnement d'expression aussi hétéroclite qu'un vide grenier brocante où voisinent les uns à côté des autres toutes sortes d'objets dont on ne peut en définitive, déterminer vraiment la valeur, l'origine ou l'authenticité de certains de ces objets... A moins comme on dit "d'avoir l'oeil" ! ...

     

  • L'obscurantisme

    Terre creuse

    ... Je vois l'obscurantisme comme une bulle de même dimension que la Terre notre planète, une sorte de Terre creuse avec tout autour et en dessous de sa surface interne, un ciel dans lequel tournerait tout au long de la moitié de la circonférence de la bulle, un soleil éclatant ; et tout au long de l'autre moitié, des points lumineux ; ainsi tour à tour le ciel serait bleu puis couleur d'encre...

    La bulle n'aurait pas de surface extérieure du fait que l'espace tout entier autour de la bulle, serait une masse rocheuse infinie.

    ... L'obscurantisme : une bulle prise dans la masse rocheuse infinie... Lorsque tout l'air qu'elle contient aura été absorbé par tout ce qui vit dans la bulle, et en particulier par le plus "intelligent" ("intelligent" si l'on peut dire) des êtres vivants, alors l'obscurantisme disparaîtra, la masse rocheuse sera redevenue l'espace qu'elle était avant, et la bulle sera redevenue la planète Terre qu'elle était avant, tournant autour de son étoile le soleil...

     

     

  • L'âge de la retraite

    ... Dirigeants, gouvernants, personnages politiques et, il faut le dire, bon nombre de gens en France (en règle générale ceux qui pensent que 60, 62 ans et même 63 voire 65, ça serait pas encore l'âge de s'arrêter de travailler) avancent l'argument de l'allongement de la durée de vie, ainsi que l'argument du nombre des actifs qui ne sont pas assez nombreux à cotiser pour assurer la retraite par répartition...

     

    Tous ces dirigeants, gouvernants, personnages politiques et bon nombre de gens dans l'ordre de pensée se fondant sur les arguments de la durée de vie et des actifs moins nombreux, ne font jamais état de ce qu'est aujourd'hui le travail, le travail salarié aussi bien dans le public que le privé (entreprise, commerce, agriculture, industrie, services)... Ils oublient sciemment qu'il y a "travail et travail" c'est à dire d'une part le travail que l'on définit "de valeur ajoutée" qui est une activité orientée vers la relation, l'épanouissement de la personnalité, les compétences reconnues, le "plus" apporté dans la vie des gens par ce que l'on réalise, par le service rendu... Et il y a aussi le côté passion et engagement, intérêt réel que l'on trouve dans l'activité exercée, qui fait, qui donne du sens à la vie qu'on vit... Et dans ce cas, oui, s'arrêter à tel âge (60, 62, 63, ou plus) c'est sans doute pas ce qu'il y a de mieux... Mais ce "travail à valeur ajoutée" ou cette activité qui donne du sens à la vie qu'on vit, ce n'est jamais que 20 à 30% de l'ensemble des activités et des emplois tant dans le public que le privé... Car il y a d'autre part pour 70/80%, le travail boulot (pour ne pas dire boulot de merde), le travail boulot pour gagner de quoi se nourrir, se loger et un peu consommer... Et dans le travail boulot, t'as tout le temps un manager, un dirigeant derrière toi pour te presser, avec des objectifs impossibles, des horaires à rallonge, la fatigue, le stress, sans compter que les tâches sont répétitives, astreignantes, inintéressantes, et cela dans un environnement de violence et le sentiment de n'être qu'une "variable d'ajustement" autrement dit rien...

     

    Et c'est ce "travail boulot" -pour ne pas dire "boulot de merde"- sous payé, sans aucune qualification, sans avenir de "carrière", sans épanouissement de quoi que ce soit, épuisant, qui fait que tous les jours vécus se ressemblent, avec le petit chef aux fesses, le harcèlement sexuel -direct ou d'apparence soft- subi par les femmes... C'est ce "travail boulot" que nos dirigeants, que nos gouvernants, que tant de gens bien pensants, souhaitent, envisagent, légifèrent, de prolonger jusqu'à 63, 65 ans... Révoltant! Absurde! Dément! Inhumain !

     

    Demandez à une caissière d'intermarché 20/30 ans de grande surface, âgée de 55 ans, si elle a envie de bosser jusqu'à 65 ans, se taper 6 ou 7 h par jour des code-barre de produits.

    Demandez à une femme de 59 ans qui a mal au dos, si elle a envie de prendre un bus à 5h du matin pour aller balayer des locaux jusqu'à 9h et revenir le soir après 18h jusqu'à 21h, faire le ménage dans d'autres locaux, et cela tous les jours sauf le samedi et le dimanche jusqu'à 65 ans !

    Demandez à un prof de gym s'il pense "avoir encore la super forme" à 63 ans pour occuper des jeunes à des grimpers de corde, à des courses de 1500 mètres !

    Demandez à un "senior"de 58 ans qui n'a pas passé de bac à 18 ans et qui n'a pas fait d'études, qui est au chômage parce que son usine a fermé, s'il a envie qu'on lui propose un boulot de vigile de nuit ou de distributeur de journaux et de prospectus, jusqu'à 65 ans !

    Ah, le maintien au travail des seniors, parlons en ! Quel travail ou plutôt quel travail boulot (de merde) ? Déjà les seniors hyper compétents activité "à valeur ajoutée" on les fout dehors, alors pensez, des seniors sans qualification qui ont été des salariés de boîtes fermées !...

     

    ... Par extension en ce qui concerne les activités (le travail) à "valeur ajoutée", l'on peut inclure au delà des 20/30%, disons jusqu'à 40/50%, toutes les activités professionnelles salariées ou indépendantes dans lesquelles priment et sont effectives, l'imagination, la création, la relation, tous les métiers d'artisanat, de services rendus aux gens, de création artistique, où règne une certaine liberté et indépendance, sans manager ou dirigeant aux fesses qui te stresse avec des objectifs impossibles et des contraintes de rendement, où l'on peut s'épanouir et qui donne du sens à la vie qu'on vit...

    Ne resterait alors que les "boulots/boulots", répétitifs, inintéressants, contraignants, aux horaires à rallonge, mal payés, stressants, épuisants, pour environ 50% de tous les emplois et activités salariés... Où, soit dit en passant, l'on n'est salarié que très souvent à temps partiel ou "temps complet réduit" pour une rémunération sur la base du SMIC, de l'ordre de 600 à 800 euro par mois... (Ce qui a pour conséquence de réduire la part de cotisation pour la retraite répartition, ainsi que l'assurance maladie/chômage)...

     

    Donc, ce qui me paraîtrait juste, c'est une retraite reportée à un âge indéterminé voire même inexistante pour certaines activités notamment dans l'art, la création artistique ; une retraite n'étant vraiment effective pour les activités à "valeur ajoutée", à épanouissement, qu'à un âge où l'on est diminué physiquement et moralement, où l'on n'a plus la capacité d'exercer... plus de 80 ans, voire 90 ans...

    En revanche pour les "boulots/boulots" représentant 50% de toutes les activités et emplois salariés, l'on devrait fixer un "âge légal" de 55 ans...

     

     

     

  • Piqûre de rappel ...

    ... Pardon pour cette "piqûre de rappel"... Personne, je sais bien, n'aime les piqûres : elles font très momo aux fesses, elles sont emmerdantes, d'autant plus que l'infirmière (ou l'infirmier) est souvent "un peu leste" dans sa manière d'administrer la piqûre... Il y a même aussi, des "sorciers" qui font des piqûres...

     

    Alors la voici, la "piqûre de rappel" :

     

    En gros, le monde fonctionne selon trois univers :

     

    -Tout en haut, mettons une cinquantaine de millions de gens sur toute la planète, sont, soit multimilliardaires pour quelques milliers d'entre eux, soit très riches, "riches-à-crever" on va dire. Ce sont les plus gros consommateurs de ce qu'il y a de meilleur et de plus cher sur "un marché de classe et de chic" , en général quasi inaccessible aux autres qui ne font pas partie de ces cinquante millions.

     

    -Au milieu, mettons un bon milliard de gens dont le revenu annuel atteint au minimum 40 000 euros (ou dollars ou équivalent dans une autre monnaie) et jusqu'à un maximum indéterminé proche de ce que gagnent ceux qui sont tout en haut. Ce sont eux aussi (mais un "tout petit peu moins") les plus gros consommateurs de ce qu'il y a de meilleur, de plus cher, "ramené" si l'on peut dire, à des prix "relativement accessibles" pour des gens qui n'ont "à se priver de rien".

     

    -En bas, je vais dire que "sans se compliquer beaucoup", ça se divise en deux parties :

     

    ... La première étant celle où il y a toi, moi, "un peu tout le monde" sur cette planète, environ trois milliards de gens dont les revenus (pays dits "développés" plus pays dits "en voie de développement") sont compris entre 300 et 3000 euros (ou dollars) par mois. Là dedans, je compte les salariés, les retraités, les "bien assistés" selon les différents régimes de protection sociale, enfin les gens qui peuvent compter, régulièrement ou non, sur des revenus compris entre 300 et 3000 par mois... Ceux là, ces trois milliards de gens, peuvent -bien sûr dans une moindre mesure- s'ajouter aux "gros consommateurs" (c'est à dire qu'ils ont accès à une consommation de masse standardisée mondialisée tous produits confondus)... Bon, bien sûr, avec 300, 400, 500 euros ou dollars par mois, par exemple dans certains pays Européens (Hongrie, Pologne, Slovaquie, Bulgarie, Roumanie) "c'est pas le Pérou" mais au dire des salariés des travailleurs de ces pays, c'est mieux qu'avant sous les Soviets et sans l'Europe du marché libéral on n'aurait pas autant, et il faut dire aussi qu'on peut aller bosser en Allemagne ou en France et dans une certaine mesure en Angleterre ou en Italie, pour 1000 euro ou un peu plus... (qu'ils disent, ceux de l'Europe de l'Est qui, avant, courbaient l'échine et surtout se taisaient, sous les Soviets)...

     

    ... Reste -cette fois "sur le carreau"- dans cet "en bas", la deuxième partie étant celle de deux milliards de gens (dont un tiers soit dit en passant vit dans des pays dits "développés") qui eux, ont des revenus compris entre 1 et 2 euro ou dollar par jour et qui, peut-être à part le fait d'avoir un téléphone portable, n'ont pas accès à la consommation de masse (en particulier à la consommation de produits alimentaires)... Ceux là constituent le "cheptel" (pardon, quel mot affreux pour désigner des êtres humains) du travail bon marché/sous payé/esclavagisé... autant dire que tout ce que nous consommons, tout ce dont nous jouissons tous produits confondus sur cette planète y compris même des "produits de luxe", est fabriqué à la base (ce que j'appelle "travail-travail") par ces deux milliards de gens à revenu d'1 ou 2 euro par jour !

    Mais cela, tout ce que je dis là, tu le sais, tout le monde le sait... Voilà pour la "piqûre de rappel" ! Ah, ça vous fait mal aux fesses, vous en avez marre du plantage d'aiguille un peu leste de l'infirmière !

     

    ... Un hélicoptère chargé de boules puantes au dessus de toutes les universités d'été des partis politiques et des intellectuels en vogue ; des G8 et des G20, des grands salons de rentrée littéraire, de tous les économistes et politologues en congrès... Et que tombent sur les doctes assemblées toutes tendances en vue, bien pétantes de cocktails, de repas gastronomiques dans des hôtels Mercure, de costards cravate et de belles toilettes féminines... des caisses entières de boules puantes avec fracas et pestilences ! Et qu'empuantis tous autant qu'ils sont, tous ces cadors, tous ces guignols qu'on voit sur les télés, ils ne puissent plus respirer pour prononcer leurs "petites phrases" !

     

    ... A noter que le monde "non économique" (du Marché, des Affaires, du Travail) c'est à dire le monde de la pensée, de la création artistique et littéraire, de la scène, du spectacle (qui soit dit en passant est "poreux" dans la mesure ou il entre plus au moins dans le monde économique et du marché)... Fonctionne lui aussi en trois univers : l'en haut, le milieu, l'en bas... Et que dans "l'en bas" on y trouve les milliards d'anonymes en dépit de leurs kilomètres d'élucubrations sur internet ... En haut, bien sûr, les gros cadors, les vedettes, dont on voit les portraits 4 mètres sur 4 sur des panneaux publicitaires pour de grandes marques !

     

    ... Tout cela cependant est faussé parce qu'il existe une "économie prédatrice off shore" c'est à dire sans règles, sans aucune "éthique" ni morale, incontrôlable, et dont la porosité est manifeste entre cette économie "offshore" et l'économie de marché "normale".

    L'économie "offshore" est celle du trafic des armes, des stupéfiants, du marché clandestin des organes, de la prostitution, de tout ce qui se vole et se revend, de tous ces réseaux mafieux... Et cette économie là, en fait, pèse pour plus de 50 % de la masse monétaire toutes devises confondues. L'économie "normale" est gangrenée par l'économie "offshore", de telle sorte qu'en haut comme au milieu comme en bas, c'est la société humaine dans toutes ses composantes et dans sa totalité qui est impliquée, directement ou non, dans une économie prédatrice confondue et liée à une économie "normale" ("normale" avec soit disant des règles, une "éthique", une "morale", des contrôles, des dispositions de principe)...

    Tous les gouvernements, tous les états, les plus puissants et les plus développés comme ceux qui sont "en voie de développement", et les pays "sous perfusion d'assistance financière" ; toutes les sociétés, toutes les économies, avec tout en haut leurs milliardaires, leurs actionnaires, leurs décideurs, sont mouillés, impliqués, le museau en plein dans la soupe, dans l'économie prédatrice dont ils tirent quasiment l'essentiel de leurs revenus et de leurs fortunes bien à l'abri dans les "paradis fiscaux"...

    Cette planète pue l'ordure, le sang et la merde !

     

     

    ... Et que ce soit au nom de Dieu ou d'Allah ou encore au cri de "vive je sais-pas-quoi entre autres cris vive l'anarchie"... Au nom de n'importe quelle idéologie religieuse ou autre avec de grands slogans en avant et des drapeaux, des fanions, des étendards... Tous ces révolutionnaires et ces religieux qui se réclament de ceci de cela, se financent en grande partie avec l'économie "offshore" de prédation !

    Cette planète pue l'ordure, le sang et la merde... Et la MORT, l'odeur de la souffrance, de la misère, de la sueur du travail forcé... Et l'on jette par dessus le fumier, un voile qui sent la rose, la mayonnaise, la crevette, l'encens et toutes sortes de senteurs qui font bander les consommateurs que nous sommes et qui peuvent encore consommer !

     

  • La planète brûle et l'on ne veut plus entendre chanter les coqs le matin ?

    ... Le journal Sud Ouest ce vendredi 5 juillet 2019 titrait "Faut-il faire taire nos campagnes" ?

    Je pense aux chants des coqs et des oiseaux le matin, aux concerts de grenouilles le soir et en début de nuit, du point d'eau stagnante ou étang ou mare tout proche, aux aboiements de chiens, aux tracteurs et engins agricoles dans les champs, à la pluie qui crépite sur les auvents, enfin à tous les bruits de la nature, de jour ou de nuit... souvent des cris d'oiseaux, d'animaux...

    Il faudrait donc que pour les touristes, les vacanciers en camping, en chambres d'hôtes ou en gites ruraux, tous ces bruits s'arrêtent car au dire de ces gens venus la plupart du temps des villes, ces bruits troublent le repos et ne sont "pas supportables" ! Et ils le font savoir ! Jusqu'à "porter plainte" !

    C'est dire de l'évolution d'une société dans un consumérisme exacerbé et dans des exigences de confort, d'aisance, de plus en plus marquées et ostentatoires... Avec tout ce que cela implique de comportements agressifs, déraisonnables, brutaux, égoïstes (l'on ne supporte plus rien)...

    ... Mais qui grogne et tempête -et surtout à sa manière comme il le peut selon ses moyens, selon l'impact de son expression publique, de ses choix et de ses actes au quotidien- AGIT, agit vraiment et concrètement et en le faisant savoir... Contre les dirigeants des pays capitalistes, contre les lobbies de l'agro-alimentaire, de l'industrie et de l'énergie qui regardent brûler la planète en se gavant de pognon, de dividendes, de profits?

    ...Trois exemples parmi d'autres :

    -Des départs d'incendie en Californie, sont imputables au mauvais entretien des lignes électriques par un distributeur privé Pacific Gas and Electric Company. (C'est ce qui nous attend en France bientôt avec la privatisation d'EDF et la mise en concurrence)...

    -Au Chili, l'exportation massive d'avocats avec la multiplication de plantations illégales, a accéléré la déforestation et asseché des cours d'eau du fait de la demande énorme en eau pour produire des avocats charnus. 3000 habitants de la ville de Petorca au Chili, n'ont plus d'eau pour répondre à leurs besoins quotidiens.

    -En Australie début 2019, on a constaté un taux de mortalité effrayant chez les poissons de rivière, notamment dans le fleuve Darling et dans son bassin (niveau des eaux trop bas) car une agriculture irriguée surconsomme l'eau des rivières sur des espaces de millions de kilomètres carrés, cela afin d'exporter de la viande en Europe, et qu'il pleut de moins en moins en Australie...

    Merde, la planète brûle et on veut plus entendre tôt le matin chanter les coqs?

     

     

  • J'irai jamais...

    ... De même que je n'irai jamais au Cameroun, à Hong Kong, à Singapour...

    J'irai jamais au Festival d'Avignon...

    Je déteste tous ces grands festiveaux, tous ces grands rassemblements culturo-festifs qui font la Une des événements estivaux vacanciers où le plus gros pour ne pas dire l'essentiel de la clientèle "followante" est celle de "bobos huppés" en tenues vestimentaires dernière mode parfois ahurissantes avec chapeaux, casquettes, chemises bariolées, chaussures de marque, tee-shorts pétants de logos originaux, etc. ... Pull sur les épaules les soirées un peu fraîches, lunettes de soleil dans les cheveux et j'en passe de toutes les façons, de toutes les extravagances, de toutes les modes, de tout ce qui en jette d'apparence, d'ostentatoire, de "pas comme les autres"... Avec les coiffures couleurs fluo coupes de cheveux excentriques, piercings, bijouterie au cou aux chevilles...

    Nô -no-nôn... J'irai jamais dans ces carnavaux de festivals culturels, dans ces grandes manifestations de foules estivales au beau milieu de tous ces gens dont certains d'entre eux se piquent d'éclectisme, ne vont là que pour se montrer, pour dire après "j'y étais", pour mitrailler de petits messages, de photos et de vidéos sur Facebook ou Instagram à l'intention de mille "amis" connaissances famille, le "scoop du jour", la "petite phrase", etc...

    Les chambres d'hôtes et les hôtels, pris d'assaut, les campings bondés, les locations hors de prix et de toute façon retenues six mois à l'avance... La queue aux toilettes publiques (d'ailleurs dans tout l'espace festif en ville y'a-t-il beaucoup de toilettes -parfois les autorités mettent des WC algéco qui, soit dit en passant, se bouchent vu le nombre d'utilisateurs)...

    Les stationnements impossibles, parkings saturés, circulation automobile difficile avec bouchons permanents ; les restaurants dont les terrasses envahissent la moitié de la rue, archi pleins de midi jusqu'au milieu de l'après midi et encore plus pleins le soir jusqu'à des 2h du matin, avec toutes ces odeurs ou plutôt relents de boustiffaille exotique fruits de mer crustacés spécialités locales et du monde entier, tous ces gens qui s'empiffrent, qui crient plus qu'ils ne parlent, et leurs petits ou gros toutous à leurs pieds, les mômes capricieux, des pépés et des mémés jouant au "jeune premier", des couples "impossibles" de toutes les façons de toutes les modes... Et j'oubliais encore, les relents de dopes, canabis et autres stupéfiants, "joints"...

    Nô-no-nôn, tout ça, je vous le dis tout net j'en fais un rejet total et absolu ! C'est pas dans ces endroits qu'on me verra "bailler et mes rêves et mes fesses"... Ecrire par exemple dans le "livre d'or" du QG du festival, quelque historiette de ma facture, de fourmis géantes à grosse tête phéromonant de la poésie surréaliste corrosive ! (rire)...

     

  • Un "fait de société" inquiétant ...

    ... Entreprendre un long trajet en voiture sur plusieurs centaines de kilomètres sur des autoroutes et des axes routiers à quatre voies, cela devient de plus en plus dangereux et de surcroît, assez stressant... Surtout aux moments des grands départs en congé ou vacances, week-ends prolongés, grands flux estivaux... Et de toute manière quasiment toute l'année en toutes saisons et par tous les temps avec notamment ces flux ininterrompus de camions de fort tonnage et semi-remorque qui soit dit en passant roulent les uns derrière les autres au maximum de la vitesse que leur permet leur véhicule, dont certains mettent un temps fou à dépasser celui qui les précède ou d'autres encore qui roulent sur plusieurs kilomètres en partie sur la bande d'arrêt d'urgence... Ces véhicules, véritables mastodontes, ne respectent pas la distance de sécurité entre eux, et si un conducteur de voiture devant eux ne roule qu'à 110/120, ils "talonnent" -quand ils ne klaxonnent pas...

    L'on ne compte plus les dépassements très nombreux et de plus en plus, de vitesse au delà des 130 autorisés sur autoroute -et 110 par temps de pluie ou de brouillard- (une moyenne de 150/160 y compris sur chaussée mouillée et par brouillard) notamment avec les utilisateurs d'appareils tels que "coyote" et autres GPS qui peuvent avertir de la présence de radars ou points de contrôle...

    L'on ne compte plus toutes sortes d'infractions, de comportements, de pratiques, qui rendent la circulation de moins en moins sûre voire parfois périlleuse... Entre ceux qui roulent sur la voie de gauche ou centrale à 110/120 et ne se rabattent pas, les distances de sécurité non respectées ; ceux qui téléphonent en conduisant ou même envoient des mails et des SMS ou encore des chauffeurs routiers qui regardent une télé installée dans leur cabine ; ceux qui dépassent par la droite, ceux qui talonnent le véhicule qui les précède durant plusieurs kilomètres (quand ils ne font pas d'appels de phare), les arrêts suite à des incidents mécaniques ou autres sur la bande d'arrêt d'urgence, devenus très risqués et très accidentogènes... Et à tout cela s'ajoute l'alcoolisme, la prise de drogues, de médicaments, tout cela encore sur fond de stress, de fatigue, d'impatience, de crispations, d'obsession d'arriver à l'heure, d'énervements, de violence, d'absence de modération, d'irresponsabilité, de fanfaronnade aussi parfois, ou de soumission au dictat d'un proche qui pour un oui pour un non te reproche de lambiner ou de ne pas être assez réactif, etc. ...

    J'y vois là, dans cette effrayante réalité de la circulation sur les axes routiers dans un tel contexte et environnement de violence, un fait de société, le signe le plus flagrant, le plus net, d'une évolution de la société qui ne va pas du tout dans le sens d'un progrès, d'une amélioration, au contraire... Aussi, le "prix à payer" de tout cela, de toute cette violence, de cette dureté, sera celui qui viendra des conséquences de cette violence... Et dans ce "prix à payer" nombreux seront ceux qui y laisseront beaucoup de plumes, ça "fera pas de quartiers"!

     

  • Compassions exprimées publiquement quand survient un malheur ...

    ... Dans ces manifestations de compassion exprimées publiquement notamment sur les réseaux sociaux, chaque fois qu'un malheur survient (un accident spectaculaire et dramatique de la route, un attentat, une tornade dévastatrice, un incendie, une inondation, le crash d'un avion, tout évènement catastrophique où l'on déplore plusieurs victimes, des morts et des blessés)... Dans ces manifestations de compassion qui, soit dit en passant, ne prouvent en aucune façon qu'un mouvement de solidarité s'ensuivra autrement que sur place et de toute manière limité... Il y a "quelque chose qui me gêne" et qui fait que, personnellement et en général, je ne "m'étend guère" en messages, commentaires, réflexions, sur internet (facebook, forum, blog)... Sinon parfois lors de certains drames ou catastrophes, où une pensée peut me venir, résultant de l'évènement dans un contexte "environnemental" d'évolution de la société, de la civilisation, du monde...

    Toute la part, en vérité, de ce qui me gêne, vient du fait avéré, constant et en progression, de la violence même de la société, cette violence au quotidien, celle de tant de personnes dans leurs comportements, leurs propos... Incivilités, agressions, irrespect, attitudes d'égoïsme et d'irresponsabilité, notamment sur la route, sur les axes de circulation au moment des grands flux estivaux, précipitation obsessionnelle ; violence ostentatoire, absence de retenue ou de modération, crispations, vulgarité...

    Certes me dis-je "il ne faut pas pour autant mettre tout le monde dans le même sac"... Mais en même temps je pense -en le déplorant cependant- que toutes ces catastrophes, ces accidents, ces drames de la route et des eaux et du vent et des airs pour les avions, et jusqu'à même des attentats... Surviennent comme une sorte de "réponse" (le mot est mal chosi mais peut-être que conséquence, ou lien, ou relation conviendrait mieux ?) à cette violence en progression de tant de gens, cette violence qui -je le redis- est surtout patente (bien observable) sur les routes, les axes de circulation... Violence comportementale, d'attitudes, d'irrespect, d'égoïsmes, de brutalité, de précipitation obsessionnelle...

    ... Comment -et de quelle manière- alors, lorsque survient un accident, un drame, et qu'il y a des victimes... "compatir" ?... Compatir à ce qui arrive de malheureux et de dramatique par des accidents, des calamités climatiques, des crahs d'avion, à des gens que l'on ne connaît pas, et qui pour certains d'entre eux sont des gens dont on peut déplorer les comportements agressifs, égoïstes, brutaux, irresponsables qui sont les leurs assez souvent dans la vie quotidienne? ...

    Je reconnais là, en disant cela, que mon propos n'est pas -loin s'en faut- de "charité chrétienne" ! Mais bon... J'ose l'exprimer... Ne serait-ce que pour "contrevenir" à ma manière à ce qui participe à "une pensée consensuelle de bon aloi" faite de "principes moraux qui ne coûtent pas un radis" ( et qui d'ailleurs sont bafoués ) !...

    N'y-a-t-il pas quelque hypocrisie manifeste dans les compassions qui sont publiquement exprimées dans les émissions de radios, sur les réseaux sociaux, sur internet ?

     

     

  • Avec un beau timbre ...

    ... Qui de nos jours, avec la généralisation d'internet, des courriels (e-mail), des smartphones 4G avec téléphone messagerie SMS Messenger facebook (58 millions de Français tous âges confondus sont aujourd'hui reliés à internet par livebox et réseau hertzien 4G au pire 3G -chiffre de 2018) et vu les équipements que presque tout le monde possède à savoir un ou plusieurs ordinateurs fixe et ou portable par foyer, autant de téléphones portables ou smartphones et tablettes par personne dans le foyer... Qui, de nos jours envoie encore une "vraie/vraie lettre" par la Poste, écrite au stylo bille ou plume... D'ailleurs soit dit en passant les Pathétèques ont-elles toujours beaucoup de clients (il faut quand même croire que oui vu le nombre et la diversité des produits papier, crayons, carnets, stylos, etc.)...

    Je "rigole" quand je pense à la tata ou au tonton en 1950 (et même encore en 1990 voire 2000) qui, au lieu d'envoyer un "coup de fil" (téléphone), rédigeait en trois ou quatre phrases de sa belle écriture au stylo plume, son invitation à déjeûner pour dimanche prochain à son neveu ou à sa nièce ainsi qu'à d'autres membres de la famille, invitation expédiée par lettre avec en plus un "beau timbre"...

    Je rigole quand un "homme (ou une femme) d'écriture et de poésie et de littérature" sur internet, de surcroît auteur d'ouvrages publiés, qui, du temps du début années 2000 alors qu'internet était encore en bas débit, afin de "promouvoir ses écrits et ses ouvrages", achetait à la Poste des enveloppes prétimbrées par lots de 100, enveloppes dans lesquelles il mettait une feuille A4 de présentation de ses publications, et envoyait " tous azimuths" (j'en crève de rire) ces lettres prétimbrées à des médiathèques, des journalistes, des associations, des tas de gens censés être "intéressés" ! ...

    Aujourd'hui en 2019, le timbre vaut 1,05 euro (ou 0,88 économique) et le lot de 100 enveloppes 95 euro...

    Avec le développement d'internet, l'envoi de documents numérisés en pièce jointe, avec tout ce que l'on peut diffuser infos, photos, images, vidéos, à un nombre variable de destinataires et cela à l'instant même... Qui achète encore (quel genre de clientèle) des lots de 100 enveloppes prétimbrées ?

    Et les fêtes, les anniversaires, les félicitations pour un examen, un concours, le bac, un évènement heureux, une naissance... Plutôt que de se "fendre" d'une carte, d'une lettre, ou même d'un "coup de fil" (lequel "coup de fil" ne tombe pas forcément au bon moment -merde j'ai le bec dans la gamelle ou je suis aux WC- ou de sortie absent de chez moi)... C'est quand même plus "pratique" et plus facile et tout aussi "pertinamment agréable pour le destinataire" d'envoyer un "mail" avec une belle image ou une animation musicale, ou encore mieux un message ou un SMS avec photo ou image jointe depuis un smartphone ou depuis messenger... En effet à tous les numéros de téléphone portable de sa liste (contrairement aux numéros fixes 01,02,03,04,05) on peut écrire un mot, un petit texte (mieux qu'un message vocal sur un fixe)...

    "On pourra dire ce qu'on voudra" (critique bien ou mal fondée avec tous les arguments possibles et imaginables) d'internet, de facebook, des réseaux sociaux, de Messenger, des smartphones, des tablettes... C'est quand même mieux d'avoir ça aujourd'hui qui n'existait pas en 1950, 1970, 1990 voire 2000 pour des tas de gens qui n'étaient pas encore connectés !

    Ah, la lettre pour l'invitation à déjeûner dimanche prochain! (j'en crève de rire)!

    ... Et les prospectus made bibi par lots de 100 enveloppes prétimbrées à des médiathèques à des associations ! Et le "beau timbre" (queue au guichet de la Poste pour l'avoir -on te dit y'a plus, ce timbre!)... (Je m'en roule par terre de rire) !

     

     

    ... Bon, cela dit... J'ai imaginé des pirates en réseau, concertés, organisés, hyper doués... Des sortes de cyber anarchistes terroristes n'appartenant à aucun bloc de grandes puissances (USA- Occident ou Russie Iran Chine)... Qui en quelques minutes parviendraient à paralyser toute la planète : plus d'électricité, plus d'internet, plus de téléphone, plus rien qui fonctionne d'électronique, de numérique, d'informatique... Le "black out" archi complet/absolu partout...

    Les distributeurs de billets hors service, les payes et les pensions qui ne sont plus virées, les prélèvements bancaires, les virements, les voitures, les trains, les avions, les GPS, domotique... Plus rien, rien de rien !

    J'imagine...

    Comment je vais faire pour t'inviter à manger mon "poulet à la mamy" dimanche prochain ? Un poulet que d'ailleurs je devrais cuire en morceaux découpés sur les braises... Bon j'ai un vélo, t'es pas trop loin... Ah, c'est vrai j'oubliais, t'as pas d'vélo, toi !

     

     

     

  • La vie éternelle ou après la mort ...

    ... N'est selon moi, éternelle, que parce qu'elle existe en se renouvelant, en se perpétuant de génération en génération, d'espèce en espèce... Ainsi au delà de l'être vivant que l'on est une seule fois entre la naissance et la mort (humain en l'occurrence et pour les non-humains c'est la même chose) il y a tout ce qui nous précède et dont on vient, tout ce qui nous suivra, tout cela dans l'intemporalité....

    Encore que l'éternité de la vie -sur la Terre et ailleurs- ne soit en fait selon ce que je dis qu' une éternité provisoire" (parce que les espèces vivantes disparaissent et que toutes formes de vie ne sont présentes dans un environnement donné que durant par exemple "des millions d'années")...


     

    ... Je ne crois pas en "une vie après la mort"... Du moins pas selon ce que disent les religions, d'après la mort...

    Je n'imagine donc pas de sorte de "tunnel" (passage vers l'au delà) au bout du quel à la "sortie", on rencontrerait "des personnages en blanc", immaculés, transparents, aux formes impalpables, un "décor" ou paysage de rêve avec des fleurs, des arbres, des chants d'oiseaux et que sais-je encore de tout ce qu'on dit de "merveilleux"...

    Je ne crois pas non plus aux "tables qui tournent" ni à des manifestations apparitions ou "signes", de personnes disparues ; ni au spiritisme, à l'ésotérie, à l'occultisme... quoique je veuille bien "admettre" que la science n'a pas réponse à tout en dépit des derniers progrès, des dernières découvertes...

    Je serais plus proche de l'idée du "monde des esprits" du temps de nos ancêtres qui vivaient répartis sur la Terre à la fin de la dernière période glaciaire...

    Je ne crois pas en "une vie après la mort", mais je crois en la mémoire, je crois au souvenir, je crois à ce que nous transmettons aux générations qui nous suivent, je crois à ce qui sera découvert et qui n'était pas connu ou à peine connu...

    ... En matière de "choses inexplicables" (par exemple apparition dans une situation précise en tel ou tel lieu, d'une personne disparue ), à mon avis seules les personnes qui ont vécu le même genre d'expérience, qui se rencontrent et ont l'occasion d'en parler ensemble, peuvent se comprendre... Mais pas une personne (même un très proche par exemple un mari, une femme) qui a eu "ce genre d'expérience" au moins une fois dans sa vie, et une autre personne qui elle, n'a jamais/jamais eu de sa vie ce genre d'expérience...

    Certes il semble "difficile" de mettre en doute ce qu' a "vu" la personne qui a eu une expérience de ce genre, de douter de sa sincérité (puisqu'elle affirme, témoigne)... Mais il n'en demeure pas moins, que pour celui ou celle qui n'a jamais/jamais fût-ce une fois dans sa vie, vécu ce genre d'expérience, cela relève du surréalisme, de l'impossible, ou à la limite de l'inexplicable sans réponse et sans réalité tangible...

    Là où s'arrête la science commence la foi : encore faut-il que, tant que la science a des réponses, la foi soit déjà présente et que par conséquent lorsque la science s'arrête la foi qui existait déjà "prend le relais" de la science arrêtée...

    Seules – peut-être? - les personnes qui parviennent tant soit peu, à se libérer de l'esprit scientifique, du rationalisme et du réalisme qui les anime, qui fonde leur pensée et en somme leur vie ; peuvent percevoir (et avoir des "manifestations") de ces "choses qui dépassent l'entendement et sont inexplicables"... (Ce n'est point mon cas, je suis résolument et comme "par nature" depuis mon enfance, d'esprit scientifique, réaliste, rationaliste -et donc conditionné en ce sens et totalement imperméable à toute manifestation inexplicable de l'ordre d'apparitions, signes, etc. ... D'ailleurs ma mère que j'ai tant aimée et dont je me sentais si proche de son vivant, pas plus que d'autres personnes disparues et proches et amis que j'ai connus, ne me sont jamais apparus autrement que dans des rêves que j'ai pu faire, des rêves que tout le monde fait de temps à autre, parfois, en somme)...

    Outre l'occultisme, l'ésotérie et autres "sciences parallèles", je suis aussi réfractaire à l'astrologie (ne me demandez jamais "de quel signe je suis", l'astrologie ça me hérisse, je fais un rejet, j'arrive pas à concevoir que des "conjonctions planétaires ou astrales" puissent avoir quelque influence sur la vie des gens, la mienne entre autres)...

     

  • L'écriture

    ... Si l'écriture en tant que moyen d'expression est vanité et spectacle, l'éventuelle portée qu'elle pourrait avoir n'est qu'illusion...

    Autant alors, plutôt que de produire de l'écriture spectacle et vanité, aller se coucher ou jouer aux cartes ou jardiner ou se promener...


     

  • La beauté d'un livre

    "On peut juger de la beauté d'un livre, à la vigueur des coups de poing qu'il vous a donnés et à la longueur de temps qu'on met ensuite à en revenir"

    [ Gustave Flaubert ]

    Je rapproche ce propos de Gustave Flaubert, de celui de Frantz Kafka qui écrivait le 27 janvier 1904 à Oskar Pollak :

    "Un livre doit être la hache qui fend la mer gelée en nous".

    ... Il semble aujourd'hui assez courant - et sans doute plus "confortable"- de laisser de côté ces livres qui donnent des coups de poing ou fendent ce qu'il y a de gelé en nous...

    Cependant, lorsqu'il arrive que de tels livres -parfois- paraissent, l'effet de l'annonce qui en claironne la parution et le marché qu'il ne manque pas de se faire de ces livres là, transforment le coup de poing en un choc émotif pour ceux qui les achètent et les lisent Et ce qu'il y a de gelé en nous, entre de suite en état d'ébullition. Que reste-t-il alors, du pouvoir et de la portée de ces livres ?


     

  • L'immigration, notamment clandestine, un sujet sensible...

    ... D'aucuns -assez nombreux il faut dire- pensent et l'expriment à leur manière, qu'il y en marre de tous ces étrangers qui bénéficient d'aides faisant défaut à ceux d'entre nous, bien français pauvres et démunis, et qui prennent le travail de nos chômeurs, obtiennent plus facilement des logements, etc...

    Et viennent tous ces propos au sujet de la religion, des modes de vie de certains (notamment ceux qui viennent de pays arabes, africains, moyen orient), des communautarismes, de l'insécurité...

    Ces "d'aucuns" pour "oser dire nettement les choses" ne pensent-ils pas au fond d'eux-mêmes qu'il faudrait couler ces bateaux de migrants qui arrivent près des côtes, supprimer toutes les aides dont ils bénéficient, les expulser en grand nombre et que sais-je d'autre encore de mesures d'éliminations ?...

    Que de crispations, de haines et de violences et de parti-pris, de préjugés, qui envahissent l'espace public, de sources de tension exacerbée, d'hypocrisies, de mensonges, de contre-vérités, sur tout ce qui de près ou de loin, touche au sujet de l'immigration... Dont peu d'entre nous en vérité, connaissent les dessous, ou la face cachée du problème ! ...

     

     

    ... Les centres de rétention où l'on place des gens interpelés et arrêtés en situation irrégulière sont "pleins à craquer" et doivent donc libérer des places... Ainsi des personnes détenues dans ces centres depuis plusieurs semaines ou mois, selon des délais "variables", sont "relâchées dans la nature" en se voyant signifier l'obligation de quitter le territoire français (OQTF)... Mais personne ne leur dit comment ils doivent se débrouiller pour partir d'eux-mêmes, de telle sorte qu'ils restent des clandestins à moins qu'un petit nombre d'entre eux parviennent à se payer le voyage de retour dans la mesure où dans leur pays d'origine ils ne risquent pas leur vie...

    Les Autorités font état de reconduites (par exemple 20 ou 25 mille par an). Dans ce cas le transport par voie aérienne à destination du pays d'origine est pris en charge... Mais restent les milliers d'autres gens en situation irrégulière, maintes fois pris et repris, qui passent à chaque fois plusieurs semaines ou mois dans les centres de rétention...

    Il existe tout un commerce, tout un trafic (organisations et mafias) y compris dans les préfectures, les administrations d'état ou territoriales, de faux papiers (ou de "faux/vrais"), de documents, de toutes sortes de justificatifs pouvant servir provisoirement -et "en attendant"... Ce commerce ou ce trafic étant lié à ce qui, selon les lois du marché de l'offre et de la demande dans un système économique mondialisé où règnent le profit, la rentabilité, tous les lobbies du bâtiment, de l'agriculture, de l'industrie, puise dans ce "bassin d'embauche" de dizaines de milliers de migrants, travailleurs payés en espèces à la journée ou à la semaine, non déclarés... L'on voit en effet venir au matin camionnettes mini bus et autres véhicules en des lieux de rassemblement de migrants et de clandestins, chargeant dix, vingt personnes selon les besoins pour tel ou tel chantier, atelier, champ, verger...

     

    ... Un jour viendra -c'est à craindre vu l'état de la planète, vu tous les dangers potentiels et risques de catastrophes naturelles, changement climatique, etc., sans compter les guerres pouvant éclater en plus de celles qui existent déjà... Un jour viendra où les survivants que nous pourrons être de ci de là, seront tous des migrants... Alors à quoi servira tel ou tel "papier", document, etc. ?

    Les violences et les solidarités seront d'une toute autre dimension, sur une planète aux paysages urbains et de campagne bouleversés...

     

  • Une carte postale au texte équivoque (petite histoire)

    ... Yolande avait une "grande amie de longue date", Gisèle... Cela datait du temps où Yolande et Gisèle se trouvaient en classe dans le même collège à Bazoches-La-Romaine...

    Quelques années après le mariage de Gisèle avec Antoine, un été ; Yolande reçut une carte postale de Gisèle, de Port-La-Nouvelle, où elle se trouvait avec Antoine et leur petit garçon Corentin âgé de trois ans...

    Le texte, assez bref, au dos de la carte postale, de la belle écriture de Gisèle aux élégants jambages, comportait une phrase assez équivoque, d'une ironie pouvant être considérée blessante, par Yolande, faisant allusion à un travers ( à un défaut de caractère présupposé ) de Yolande...

    Deux mois environ avant ce séjour de vacances de Gisèle et d'Antoine, Yolande et son mari Gilbert, avaient été un dimanche à midi reçus chez Gisèle et Antoine. Leur petit garçon Corentin qui alors terminait sa première année à l'école maternelle, n'arrêtait pas de faire des bêtises, enchaînant polissonneries et surtout force "gros mots" appris à l'école en compagnie de ses copains aussi dissipés et insolents que lui.

    Yolande ce dimanche de fin mai, était enceinte de huit mois et le bébé devait très prochainement naître, la question se posant dans la conversation si ce serait une fille ou un garçon...

    Corentin, tout à coup, s'écria, déterminé et assez fort pour qu'on l'entende " Il est con le bébé de Yolande!" ...

    Yolande et son mari se regardèrent et sans doute une même pensée leur vint à l'esprit, qui en gros devait être "Ils ont l'air de trouver drôle et presque de s'en amuser, le comportement dissipé, l'insolence de leur gamin qu'il ne rappellent ni l'un ni l'autre à l'ordre notamment pour ces "gros mots" qu'il n'arrête pas de dire"...

    Et tout l'après midi, Corentin eut le même comportement, insolent, bruyant, insupportable cassant des objets -heureusement sans grande valeur- intervenant à sa manière par de petites réflexions désobligeantes dans la conversation entre les parents et leurs invités...

    La carte postale reçue courant Août, de Gisèle, adressée bien visiblement à Yolande et non à Yolande ET Gilbert, dont le texte aurait pu être lu par des trieurs de la Poste, ou par le facteur (ça arrivait des fois à l'époque), là où précisément travaillait Gilbert au centre de tri de la Poste proche de Bazoches-La-Romaine ; aurait donc pu, lu et commenté par les copains de Gilbert, "faire les gorges chaudes" de toute la confrérie des postiers collègues de Gilbert... Car en effet, d'ailleurs, dans l'entourage, parmi les connaissances de Yolande, il arrivait que l'on dégoise au sujet du travers -plus présupposé que réel- de Yolande...

    ... Lors d'un grand débarras/rangement de divers tiroirs de commodes, bien des années plus tard, Yolande et Gilbert retrouvèrent dans le fatras de petits objets, carnets, papiers épars ; cette carte postale jadis reçue, ostensiblement et intentionnellement adressée à Yolande, écornée et enduite de poussière, mais dont le texte figurant au verso à côté de l'adresse, de la belle écriture aux élégants jambages de Gisèle, n'avait pas subi l'outrage des ans... Ne demeurait que l'outrage de cette phrase équivoque et d'une ironie blessante.

    ... Et toutes ces années, depuis, où Yolande et Gilbert, Gisèle et Antoine, ne sont plus jamais revus, sauf une seule fois tout à fait par hasard lors d'un salon de l'Habitat de la ville proche de Bazoches-La-Romaine... La marque des ans, autant pour les uns que pour les autres, "était passée par là" (rire)...

    Cette carte postale tombée un jour d'été en milneufcentquatrevingt dans la boîte aux lettres de Yolande et Gilbert, eut le même effet qu'une porte se refermant...

    ... Il a aujourd'hui 30 juin 2019, 42 ans, Corentin... Et le "con" il en a 39...

    Bon c'est vrai "y'a pas/y'avait pas à vrai dire ou à philosophiquement dire... de quoi en faire un fromage"... De cette affaire là (re-rire) !

    ... Une "petite histoire" mine de rien !

     

  • Le démon de minuit

    Demon minuit bazin

    ... Dans ce roman -mais à mon avis c'est plus un récit qu'un roman- Hervé Bazin aborde un sujet grave et difficile, celui de cet âge de la vie où, homme ou femme l'on atteint les 70 ans et au delà...

     

    Cet âge où l'on est à la merci -quoiqu'à 50 ou à 40 voire plus tôt cela arrive aussi- de quelque "accident cardio vasculaire" pouvant survenir et ainsi "changer la vie au quotidien" jusqu'à la fin de ses jours... Sans compter les autres affections du genre cancer, diabète et diverses "vacheries" lourdement handicapantes...

     

    Septuagénaire, homme ou femme, à une époque, celle de ces années du premier quart du 21 ème siècle, où l'espérance de vie continue d'augmenter (mais soit dit en passant, qu'en sera-t-il après 2050 vu ce que l'on observe déjà, une diminution, aux Etats Unis d'Amérique et en Russie)... Où 70 ans d'aujourd'hui correspond à peu près à 50/55 il y a un demi siècle et à plus forte raison au 19 ème siècle, le "démon de minuit" est un phénomène de société, d'autant plus que par ce terme de "démon de minuit" l'on pense à la sexualité, à la virilité pour les hommes, à la capacité d' "atteindre le septième ciel", au pouvoir de séduction (autant pour l'homme que pour la femme ayant passé l'âge de 60 ans)...

     

    L'on parle d'égalité de l'homme et de la femme... Mais -et c'est encore là, au sujet de la sexualité et du fait de "refaire sa vie" avec quelqu'un d'autre- aussi, un fait de société... Il n'est pas "si bien vu" du moins " pas vu de la même manière" qu'une femme de plus de soixante ans se "remette en vie de couple avec un homme de vingt ans plus jeune qu'elle, ou comme on dit "ait une aventure" avec un homme beaucoup plus jeune... En quoi et au nom de quoi serait-ce moins bien vu et plus "sujet à critique" qu'un homme de 70 ans vivant en couple ou se remariant avec une jeune femme de 30, 40 ans voire de 25 ans ? Si la société a évolué -on ne peut le nier- vers une égalité totale/vraiment totale entre l'homme et la femme, il y a encore des progrès à faire ! (les préjugés, les jugements, les parti-pris, la tradition, la religion, les principes moraux, tout cela n'est pas prêt à disparaître)...

     

    Gérard Laguenière, le personnage central du livre, à 70 ans, refuse les tabous, les usures, les humiliations de l'âge, de la vieillesse. Il entend mourir debout et heureux si possible. Bafoué, trompé à maintes reprises par sa deuxième femme Solange, il finit à force "d'avaler des couleuvres" par divorcer et se remarier avec Yveline, une jeune femme de 33 ans avec laquelle il a un enfant Noël... Yveline était une amie de longue date avant que Gérard n'envisage avec elle une relation plus intime...

     

    Hervé Bazin dans "Le démon de minuit", traite à l'acide, en force, en noirceur, et avec un réalisme "pur et dur", mais aussi en des pages sombrement comiques, ce sujet grave et difficile, à sa manière, qui est celui de cet "âge venant" qui n'est pas encore la vieillesse, la "grande vieillesse"... Mais il le traite dans un style "baroque" à souhait, avec force métaphores, effets de style, phrases parfois longues et façonnées telles ces gargouilles drôles et surréalistes, démoniaques, tarabiscotées, que l'on peut apercevoir sur les cathédrales... Ce qui ralentit la lecture si l'on veut prendre la mesure de certains passages du texte, ou même par moments rend la lecture difficile...

     

    ... Quelques extraits :

     

    "Mais l'ondée se déclenche et, comme s'il se souvenait d'avoir été sous-lieutenant, M. Séverin qui rentre tous les soirs à Paris porte la main à sa tempe et se hâte vers sa voiture. Yveline,machinalement,ouvre son parapluie. Les pieds serrés, les bras repliés, elle se rétrécit sous le dôme de soie verte qui crépite et dont chaque bout de baleine devient une mini-gargouille."

     

    "Il se tourna vers cette carte postale mouvante qu'est une vitre de wagon. N'aimant guère l'auto, encore moins l'avion qui, s'il fait beau, vole sur une carte d'état-major et, s'il pleut, sur une océan de coton hydrophile, d'ordinaire il appréciait le train, proprement nourri de volts par les caténaires : le train, procession rapide, fête-lieu, lissant du fer entre ces temples de l'exactitude que sont les gares."

     

    "Une mouche posée sur un étron et suçant la chose avec ardeur connaît la félicité et des basses oeuvres de ses fesses Solange tirait d'aussi fleurantes gloires.Jusqu'où pouvait aller la rage de triompher de la ménopause dont ceci devenait une complication infectieuse méritant les imprécations dédiées à Lynote.../..."