Articles de yugcib

  • Un ralliement qui est une aberration !

    ... Le ralliement de Pascal Canfin, directeur général de WWF France (WWF organisation mondiale de la protection de la planète) à Emmanuel Macron et à la liste LREM pour les élections européennes du 26 mai 2019, en numéro 2 de la liste conduite par Nathalie Loiseau... Est une aberration !

    D'autant plus que pour Nicolas Hulot (qui a démissionné et quitté le gouvernement en août 2018) ainsi que pour bon nombre d'écologistes, Emmanuel Macron et LREM sont loin de faire l'unanimité en matière de protection de la planète question pollution, déchets, nuisances, pesticides ; menant une politique en faveur des grands lobbies de l'industrie, de l'agro-alimentaire et de l'énergie... Tout cela au nom du "développement durable", de la croissance économique, d'une gestion des marchés censée générer des emplois et autres promesses... Comme s'il était possible de concilier la pression sans cesse croissante de l'activité humaine et la capacité de la planète à supporter cette pression, à empêcher ce désastre qu'est la disparition de nombreuses espèces animales, végétales, l'épuisement des ressources naturelles du sol, du sous sol et des océans...

    Ce ralliement est une aberration, une hypocrisie, une "manoeuvre politicienne" un scandale ! Une insolente indifférence en face des dizaines de milliers de jeunes dans une centaine de pays, qui ont manifesté pour la protection de la planète contre tous ces lobbies de l'industrie, des marchés de la consommation, de l'agro-alimentaire !

    ... Bien sûr je pense aux arguments avancés par ceux et celles qui soutiennent ce ralliement, qui adhèrent à l'idée d'un "développement durable" et à une croissance qui génèrerait de nouveaux emplois, qui procurerait du "bien être" pour davantage de gens en France et ailleurs sur cette planète... Je pense à cette question "mais que faire d'autre", ou "que proposez vous à la place", ou "comment allez vous faire pour la reconversion de dizaines de milliers d'emplois perdus ou devenus obsolètes ; "que proposez vous pour lutter contre la concurrence des Chinois, des Américains, qui eux, s'implantent partout au détriment de l'Europe".. Et autres arguments (en particulier ceux pour le maintien d'un niveau de vie acceptable pour les consommateurs que nous sommes dans les pays développés) ...

    ... Mais l'équilibre est rompu, le problème posé (entre la pression de l'activité humaine et la capacité de la planète à supporter) est devenu insoluble...

    C'est triste à dire -et surtout dramatique- mais "puisque c'est foutu" (à plus ou moins long terme) alors autant que ceux qui peuvent encore profiter, continuent à profiter dans les conditions de profit les meilleures possibles ; que dans un naufrage devenu inévitable, la fête continue avec bals masqués, buffets opulents, arrogance des invités de marque et de leurs serveurs... Sur le pont supérieur où l'on danse où l'on rit où l'on copule et se goinfre... après tout dans les étages en dessous du pont supérieur, dans les seconde et troisième voire quatrième classes, la vie n'est pas si invivable que ça, les gens d'en dessous font aussi leurs fêtes et se pressent autour de buffets garnis un peu moins plantureux, agrémentés de sauces...

    ... Quand le "Titanic" aura coulé, sur des planches et des caisses flottantes au milieu de l'océan, les survivants du naufrage que seront quelques uns des jeunes qui ont manifesté dernièrement pour la protection de la planète, maudiront ces gens du pont supérieur et des ponts d'en dessous qui se sont morfalés en se bouffant le nez entre eux et en ayant donné des leçons de morale aux "indisciplinés"...

    ... Dans la meilleure hypothèse possible, envisageable et selon une vision moins pessimiste voire même optimiste, de l'avenir de nos sociétés, je vois une période de transition très difficile, une rude épreuve pour les humains à surmonter, absolument inévitable, d'une durée sans doute de deux ou trois générations... Mais au delà de laquelle se fera une nouvelle évolution de l'espèce humaine...

    En effet les cinq grandes disparitions d'espèces vivantes qui se sont produites depuis avant l'ère primaire jusqu'à la dernière il y a 65 millions d'années, ne se sont faites qu'au pire, à 95%...

    A moins d'un événement cosmique destructeur, l'espèce humaine ainsi que d'autres espèces vivantes survivront, auront un avenir, et l'évolution se poursuivra...

    ... "Où l'on découvre que les pauvres ne copulent pas et mangent léger!" ( Jean Pierre Poccioni, écrivain )...

    ... Les pauvres, certes, comme les riches copulent... Mais certains pauvres qui ont de l'âme que certains riches n'ont pas et leur envient, tout copulant qu'ils copulent, en mouillant de leur foutre ou de leurs humeurs, lèvres, cuisses, ventre, seins et visage, et, découvrant la profondeur ou la cime du Saint Graal, traçant des amériques dans les draps... Portent en eux et expriment des rêves qu'ils s'échangent entre eux, ne fût-ce que le temps du passage d'un train...

    ... Les pauvres, certes, faute de provende, le plus souvent ne mangent ni bio ni léger ... Mais les riches qui le plus souvent aussi, s'empiffrent, vieillissent avec des pathologies lourdes que les pauvres n'ont guère le temps de devoir subir...

    Mais tout est faussé, le bio et le léger compris... Par la crasse de la pluie tombant des nuages, par les poussières délétères de l'air que l'on respire, par la chimie qui fait des aliments plus attirants... Au point que les pathologies se manifestent avant que l'on devienne vieux... Que l'on soit pauvres ou riches...


     

  • Au revoir, Agnès Varda ! (suite)

    ... A propos d'Agnès Varda, je pensai aussi à Dorothea Lange parce que toutes les deux, en des époques différentes (Dorothea Lange dans les années 1930 aux Etats Unis d'Amérique, et Agnès Varda dans la seconde moitié du 20 ème siècle et au début du 21ème, ont été photographes)...

    Toutes les deux ont saisi sur le vif, et présenté des personnages atypiques, marginaux, des gens humbles, simples, aux parcours de vie accidentés et difficiles, mais qui néanmoins ont été courageux, déterminés... Des gens dont les romanciers, les cinéastes en règle générale, parlent peu, préférant mettre en scène dans leurs oeuvres des personnages plus représentatifs d'une société bourgeoise sinon de célébrités ou de milieux très aisés et cela dans des décors, des environnements de belles demeures, de voitures cossues, de bals et de fêtes, d'intrigues amoureuses, de salons, de réceptions, de grandes fortunes...

    Rien de tout cela, avec Dorothea Lange et Agnès Varda... Ou alors, très accessoirement, et en arrière plan... Ou pour souligner le contraste qu'il y a entre le milieu de ceux et celles qui ont réussi dans la vie, et les autres, ceux dont on ne parle jamais, mais qui à leur manière, bien que n'ayant pas réussi, ont aimé, souffert, combattu, travaillé dur...


     

  • Au revoir, Agnès Varda !

    ... Agnès Varda s'est éteinte le 29 mars 2019 à l'âge de 90 ans, non point de vieillesse mais des suites d'un cancer... Autant dire qu'elle aurait encore pu vivre jusqu'à 100 ans...

    Elle était née le 30 mai 1928 à Ixelles en Belgique.

    Féministe engagée, elle fut la première femme metteur en scène et pionnière d'un cinéma objectif, subjectif et réaliste ; elle a mis en scène dans ses films, des personnages tels que ceux par exemple, qu'avait photographiés Dorothea Lange aux Etats Unis d'Amérique dans les années 30 durant la grande dépression...

    Le 18 mars dernier, ARTE diffusait Sans toit ni loi, l'un des films les plus marquants d'Agnès Varda... Un film qui met en scène une jeune vagabonde, anarchiste, une clocharde provocatrice qui dort sous une tente, fume en marchant, squatte dans la voiture d'une platanologue qui l'héberge et lui donne à manger, travaille un temps, avec un Marocain dans une vigne du midi de la France... Se moque de la morale traditionnelle et bourgeoise, de la religion et de tout ce qui représente l'autorité... Mais l'on mesure, surtout à la fin de ce film, la fragilité, la vulnérabilité, de cette jeune femme qui porte sur elle les mêmes vêtements crasseux, le même sac de frusques avec sa toile de tente roulée et qui, une nuit d'hiver par moins deux degrés dans un paysage dénudé du midi de la France, tombe dans un fossé, ne peut plus se relever, souffre et se met à pleurer comme un petit enfant...

    Dans ce film émouvant, il y a toute une réflexion qui se fait sur la liberté, la liberté de vivre sa vie comme on veut, comme on sent, "tout seul dans sa peau" au fond, et cela sans objectif de finalité, de raison d'être ou de ne pas être...


     

  • L'amertume

    ... L'amertume fait davantage de consommateurs de la révolte, que de révoltés...

    Et c'est cette amertume là, faite de consommateurs de la révolte, qui bruit, s'agite, s'expose, se répand, se banalise partout, sur la Toile et en tous lieux où se rencontrent les gens...

    Dans ce qu'elle a de contre productif, de vain, de répétitif et d'une vulgarité aussi brutale que réductrice dans son expression ; avec ses trompettes de foire aux sons aigus et discordants, ses tambours battants coeur de pieuvre, ses fumigènes et ses chiffons bleus, rouges ou jaunes agités... L'amertume asservit et rend inaudible la voix de la révolte...

    ... Que cesse l'amertume et vienne la révolte !


     

  • Le changement d'heure

    ... S'il est question de rester toute l'année avec la même heure, comme cela est envisagé (cela devait se faire en 2019 mais c'est reporté à 2020)... Adoptera-t-on l'heure d'hiver (heure GMT plus 1) ou bien l'heure d'été (GMT plus 2) ?

    L'heure GMT c'est l'heure "solaire" soit l'heure naturelle (ou astronomique) qui sert de référence pour les fuseaux horaires tracés sur une planisphère.

    Avec GMT plus 2 toute l'année, en latitude moyenne, donc en France, en hiver fin décembre et début janvier, l'on ne verra apparaître le soleil qu'à 9h 45 au lieu de 8h 45 actuellement soit 7h 45 heure GMT... Cela me semble complètement aberrant ! Et contre-productif en matière d'économie d'énergie, puisque dans le monde du travail, de nombreux métiers en entreprises, ateliers, usines, bureaux etc. , ainsi que dans les habitations partout en ville ou à la campagne, la journée d'activité commençant en général plus de deux heures avant le jour (en hiver) cela fera en conséquence davantage de consommation d'électricité...

    J'espère donc que l'heure qui sera désormais adoptée pour l'année entière, sera celle d'hiver soit GMT plus 1...

    L'argument des "pour l'heure d'été" toute l'année, c'est en gros et pour l'essentiel, celui de ces longues et belles soirées de juin juillet au cours desquelles on fait des barbecues en famille et entre amis, des "veille-tard", des gens qui sortent le soir et, accessoirement, des gens qui jardinent longtemps le soir... Cet argument là, des "pour l'heure d'été" ne tient pas la route en face de la réalité du monde du travail et de la plupart des activités humaines commençant tôt le matin...

    ... Quoi qu'il en sera, l'on ne "bataillera plus" désormais avec le réglage des montres, des pendules, des horloges électroniques de cuisinière, de voiture, deux fois par an ! ... Je pense en particulier à ces montres digitales (avec chiffres) où il faut presser 3 fois sur S1 ou S2, régler heure minute seconde ; et ces horloges de bagnole que jadis on pouvait plus facilement régler en tournant 2 boutons... Devoir se "prendre la tête" avec des détails pareils, alors que l'on se "prend déjà la tête" pour tant d'autres choses bien plus sérieuses ou graves et cela tous les jours... C'est aberrant ! Et ça énerve !

    NON à GMT plus 2 toute l'année ! Mais OUF tout de même avec les horloges, montres et pendules électroniques ! (Et les horaires de train et d'avion à l'époque du changement d'heure fin mars et fin octobre) !


     

  • La raison du plus fort

    ... La raison du plus fort n'est acceptable -et meilleure peut-être, quoique cela ne soit point certain- que si le fort insuffle de la force qu'il a en lui, autour de lui... Et qu'il participe au développement en l'autre de ce qu'il y a de fort en cet autre...

    Il y a ainsi par cette raison du plus fort, un principe de relation qui s'établit, différent de celui de la domination par la force et par l'autorité...

    La raison du plus fort, cependant, aussi acceptable et meilleure soit-elle, finit le plus souvent par devenir contestable et à susciter opposition et résistance, ou à se révéler incertaine...

    Parce que la raison du plus fort, si acceptable et meilleure soit-elle, flirte souvent avec de la générosité opportuniste, de la certitude ostentatoire et partisane d'un bien-fondé... Sous couvert d'une bonhomie ou d'une humilité de façade...


     

  • L'anarchie réduite au désordre et à la violence, suite...

    ... J'ai pensé à une société humaine qui, en gros, fonctionnerait -mais en tant que société humaine bien sûr- comme certaines sociétés animales (fourmis, abeilles, loups, chats... par exemple...)

    Ou encore j'ai pensé à ces sociétés humaines du temps du Paléolitique Supérieur (Néandertaliens, Sapiens tels que les Solutréens et les Magdaléniens) qui vivaient en tribus, en groupes, sur des territoires de chasse, de cueillette, et qui se déplaçaient selon ce qu'ils trouvaient de ressources naturelles dont ils avaient besoin pour vivre au quotidien...

    Les animaux pour la plupart des espèces dont les insectes, les oiseaux, les mammifères ; ainsi que les humains de la préhistoire, l'ensemble des êtres vivants en fait, communiquent entre eux, échangent, ont une relation entre eux selon un ordre naturel... Avec bien sûr le rapport dominant dominé, ou un rapport de symbiose...

    J'ai donc pensé à une société humaine qui fonctionnerait sur le principe de la relation (échange, transmission de savoir, (de savoir faire), de connaissances, d'informations utiles, partage des ressources selon des besoins et des capacités à gérer ces ressources et cela sans loi écrite, sans gouvernement, sans états, frontières, dans un espace commun à tous, dans une liberté liée à la responsabilité de chacun, à une intelligence de la relation, à une capacité à gérer les conflits...

    C'est la vision que j'ai, en gros, d'une société anarchiste (fondée sur le principe de la relation , de l'échange)...

    Pour "expliquer tout ça" (comme j'ai essayé de le faire) je donne pour référence : Elysée Reclus (ses ouvrages, ses travaux, son approche et son étude de la géographie et des hommes)...

    Mais je dis aussi, que l'humain, depuis les premières civilisations (à partir en gros, de la fin du Néolithique) jusqu'à nos jours, ne prend pas le chemin de cette société anarchiste "idéale"... Et que les visions anarchistes actuelles sont quasiment toutes des visions dénaturées de l'anarchie, où l'on ne voit que désordre et violence... Et liberté sans responsabilité...


     

    ... Et j'ajoute que, par la volonté -pour l'essentiel- des décideurs, la société humaine dans son ensemble échappera à son destin qui est celui de devenir une société anarchiste dans un futur éloigné de mode de vie, de relation, de technologies évolutives... (Un futur qui serait celui d'un "retour aux origines", d'un retour au fonctionnement des sociétés humaines d'avant le Néolitique -mais dans un environnement de technologies, de savoirs, de mode de vie ; un environnement différent donc...

    Les décideurs n'en veulent pas, de cette société anarchiste.

    Et les sociétés telles qu'elles fonctionnent aujourd'hui avec leurs gouvernements, leurs cultures, leurs cultes, leurs modes de vie, leurs clivages, leurs crispations, leurs codes et leurs lois... Pour la plupart d'entre elles soumises sinon même alliées aux décideurs, n'en veulent pas non plus, de cette société anarchiste que personne ne croit possible, ou que l'on associe au désordre et à la violence, et que l'on craint plus que tout ce que l'on peut déplorer, en particulier l'injustice, la pauvreté, l'autoritarisme, la domination d'une minorité possédante, tout cela dans un environnement de violence...


     

  • Le tableau

    ... Au milieu du siècle précédent, jusque dans les années 1980, le monde était comme un tableau, un paysage avec des personnages. Et le tableau semblait immobile, comme figé dans le temps, un temps relié au temps qui précédait... Mais le tableau cependant était bien vivant, et les personnages animés, et c'était comme si l'on se trouvait, acteur ou spectateur ou témoin, à l'intérieur du tableau, un tableau dans lequel on respirait, on vivait...

    Les scènes, les personnages, tout ce qui constituait le tableau dans le détail et dans son ensemble, tout cela était de couleurs aussi criardes et violentes que dans le tableau d'aujourd'hui, celui des années présentes de ce début de 21ème siècle... Autant dire que le "monde d'avant" était aussi inique, aussi empli d'hypocrisies, et les gens aussi préoccupés de gagner toujours plus d'argent, d'accroître ou de conforter leurs possessions matérielles...

    Mais il y avait, dans le tableau d'avant, comme un fond, un arrière plan dans lequel on discernait des tons, des couleurs qui ne changeaient pas et qui, si lointaines que ces couleurs nous eussent parues, si peu visibles ; n'en étaient pas moins présentes et immuables... Des couleurs et des tons somme toute, dans le fond du tableau, qui étaient pour nos yeux comme le ciel du jour ou de la nuit au dessus de nos têtes...

    Dans le tableau d'aujourd'hui, celui de ce début de 21ème siècle, les couleurs de l'arrière plan du tableau sont craquelées, si craquelées qu'elles partent en éclats, des éclats de plus en plus dispersés, de plus en plus petits ; autant dire que le fond ou l'arrière plan disparaît peu à peu, et qu'il ne demeure dans le tableau devenu aussi mouvant que la rosace tournoyante dans un kaléidoscope, que les couleurs criardes et violentes du nouveau paysage avec des personnages dont la vie court comme un train sur des rails de gare en gare, et les gares sont des lieux de marchés et de consommation...

    ... Il sera plus difficile pour l'artiste, d'extraire du tableau, de l'immaculé... Difficile, mais nécessaire...

    Par exemple, ce n'est point parce que tant de gens (et pas forcément les plus jeunes), en bus, en tramway, avant que le film au cinéma ne commence, à table en famille... Ont les yeux rivés sur l'écran de leur smartphone, qu'il n'y a plus de relation, plus de regard vers les autres, plus de solitude, moins de liens, etc. ...

    C'est le regard porté sur le tableau, qui ne se fige pas sur les craquelures éclatées ; qui entre dans les couleurs mouvantes, qui suit les personnages de la vie qui court ; ce regard de témoin bienveillant mais lucide, indépendant, insoumis aux jugements, aux modes et aux complaisances... Qui appréhende le tableau dans sa dimension réelle et dans ce qu'il y a d'intemporel dans le tableau mouvant et changeant...


     


     

  • La scène

    C'est la scène, qui est importante pour le comédien, l'artiste, l'écrivain, le poète, le musicien, qui a besoin de s'exprimer sans pour autant s'afficher…

    Pas la loge tout en face de la scène pour les invités de marque, ni quelque strapontin au fond de la salle...

    La place dans la loge, la place sur le strapontin... sont des places où le comédien, l'artiste, l'écrivain, le poète, le musicien, se sent en exil, s'il aspire davantage à être existé plutôt qu'à s'exister…

    À la limite – et dans une certaine mesure cela peut valoir la scène – une place debout entre les portes battantes, une place d'observateur et de témoin de ce qui se joue ou se trame sur la scène... C'est une place intéressante…

    ... La scène donc !… Ou la place d'observateur et de témoin… Ou même si possible les deux, la scène et la place d'observateur témoin…

     

  • Un vent de puanteur, de fricaille et d'injustice, devenu insupportable...

    Il y a un réel problème avec cette majorité élue avec à peine la moitié des inscrits sur les listes électorales en 2017…

    J'avais senti dès l'été 2017 « comme un mauvais vent venir », à dire vrai un vent de puanteur de fricaille, d'insolence des « ultra riches » et de toute cette clique de personnages de“ni droite ni gauche“  » s'affichant devant le peuple Français ébahi, incrédule ou « docile » selon le cas – dans un premier temps – mais « révolté » en partie, par la suite...

    Sommes nous en cette année 2019, au début d'un mouvement social important en France, dont personne à l'heure actuelle ne peut dire quelle en sera l'issue ? Le mouvement des gilets jaunes, les manifestations, les violences, tout cela n'est-il pas lié à la réalité de l'argent roi et de l'appétit féroce de toute cette caste de puissants, de possédants, de financiers et de banquiers et de leurs états majors derrière laquelle s'empiffrent de fric les actionnaires…Dont la violence s'exerce avec plus d'ampleur et de constance que la violence de ceux qui s'opposent ?…

    Une sorte de « sirocco » se lève et brûle contre un vent de puanteur de fricaille et d'injustice devenu insupportable... Mais un „sirocco“ qui grippe de grains de sable les rouages de la machine, une machine qui tourne, actionnée par des manutentionnaires n'ayant entre eux que quelques liens fragiles et ne détenant que des outils inadaptés…

    Et il vient dans le „sirocco“, ce souffle d'un „Grand Sud“ plus attendu parce soit-disant „purificateur“, qui rend le souffle d'un „Grand Est“ moins séduisant ou moins prometteur parce que soit-disant portant trop dans ses courants d'indésirables volatiles ?…

     

    Le pouvoir d'un peuple tout entier contre le pouvoir d'une caste dominante et prédatrice, ne se fera pas sans la liberté reconquise liée à la responsabilité de chacun…

     

  • L'anarchie réduite au désordre et à la violence n'est pas un destin...

    La liberté sans la responsabilité, ce sont toutes ces formes d'anarchie qui sont toutes d' exécrables copies défigurées de l'anarchie… Et qui réduisent la relation en un rapport de force par lequel l'un domine, et l'autre subit ; l'un possède et l'autre n' a rien ou peu…

    Et l'anarchie réduite au désordre et à une violence qui change de camp de temps à autre, n'est en aucune façon, un destin, un avenir pour l'humain… Elle remet en course les chiens de guerre et de sac dont les colliers dorés se remettent à briller…

    L'humain est inapte à l'anarchie… Son destin c'est de devenir apte à l'anarchie mais il n'en prend guère le chemin…

     

  • Canards galopant le cou dressé et agité, sans tête

    Les tenants de la pensée unique et qui sont les décideurs, ceux qui ont l'argent et le pouvoir et qui donnent des leçons de morale à ceux qui à leurs yeux, ne savent pas penser ou pensent ce qu'il ne faut pas ; sont eux aussi de religion intégriste, autant que les fanatiques et les tueurs invoquant Dieu, que les polices et les armées poursuivent… Et se font les alliés d'une barbarie relookée d'une civilité qui est comme un beau vêtement à la mode recouvrant un corps dont on ne voit la crasse qu'une fois ôté le vêtement.. D'ailleurs, ils ne cessent de crier "sus aux barbares", de filmer et de montrer la barbarie, faisant ainsi la publicité des barbares... Mais ce ne sont pas eux qui meurent sous le couteau des assassins…

    Avec les fanatiques et les tueurs qui invoquent Dieu, les cadavres n'ont plus de tête…

    Mais avec les tenants de la pensée unique et les décideurs qui détiennent l'argent et le pouvoir, les vivants galopent tels des canards sans tête, le cou dressé et s'agitant…

    Et aucune révolution ne se profile à l'horizon, autre que celle de „c'est moi-c'est nous-qui détient-la vérité/ôte-toi-de là-que-j'y mette“ …

     

     

  • Les eaux mêlées

    Les touropérators, sans doute pour beaucoup d'entre eux regroupés entre 2 ou 3 grands lobbies internationaux du tourisme de loisir... A Tokyo, à Pékin, à Sidney, à New York, Los Angelès, Johannesbourg, Moscou, Qatar, Arabie Saoudite, Londres, Amsterdam... Enfin, de partout dans le monde... Doivent tous hésiter à proposer le traditionnel séjour d'une semaine à Paris avec visite en autocar sur les Champs Elysées entre autres lieux de visite... Du fait des „événements“ depuis décembre 2018 en France (Gilets Jaunes, casseurs, dégradations, violences, grèves, manifestations)...

    Pour la plupart des étrangers aisés (ou „relativement aisés) il est certain qu'un voyage en France et particulièrement un séjour à Paris, n'est pas ce qu'il faut espérer de mieux pour passer une semaine de vacances, et que le regard que portent ces étrangers (Anglosaxons, Chinois, Japonais, Australiens, Russes, etc.)... N'est pas un regard bienveillant mais plutôt inquiet, et surtout critique...

    Mais le „manque à gagner“ pour les grands touropérators, avec des voyages en France et à Paris qui ne remplissent plus (ou beaucoup moins) leurs tiroirs-caisse ; est assez largement compensé par d'autres voyages de loisir, d'autres destinations ayant d'autant mieux le vent en poupe, notamment dans des capitales ou grandes villes telles que Moscou, Saint Petersburg, Pékin, New York, les îles paradisiaques sous les tropiques, etc....

    Et, ce qui est vrai pour le tourisme, pour la consommation de masse en matière de loisir et de vacances ; l'est aussi, vrai, bien réel, pour quasiment tous les autres grands secteurs de l'économie et des marchés, des entreprises, du commerce... Car ce qui en France, est en partie perdu par les grands lobbies (je pense en particulier aux commerces et aux marchés du luxe, du vêtement, de la bijouterie, de l'automobile haut de gamme, de la chaussure, des grandes marques en boutiques), est forcément regagné ailleurs, en Chine, USA, Russie...

    C'est pourquoi je disais que la France depuis décembre 2018, faisait l'objet d'une attaque concertée, organisée... Par „infiltration d'eaux troubles“... Des „eaux troubles“ certes mêlées à des eaux bouillonnantes et vives, ce qui fait un mélange dont personne ne sait ce que ce mélange produira au moment où les eaux mêlées surgiront et recouvriront le paysage tout entier, de la France...

    En revanche, après le raz de marée des eaux mêlées, et quand sous le soleil revenu sèchera la boue, alors c'est là que l'on verra émerger des fortins et des redoutes que plus aucune foule de gens assemblés ne pourra désormais investir et abattre...

    Pour „bien faire“ il faudrait que seules, vraiment seules, les eaux bouillonnantes et vives surgissent et défassent par la base les fortins et les redoutes actuels... Autant dire qu'elles soient plus fortes que les eaux troubles, qu'elles empêchent les infiltrations de ces eaux troubles là où elles sapent les édifices, et qu'elles empêchent aussi l'érection de nouveaux fortins, de nouvelles redoutes une fois le soleil revenu et la boue séchée...

     

     

  • Le croissant ou la chocolatine de la pause du matin

    ... A propos de chocolatines et de croissants...

    Si mes souvenirs sont exacts, en 1997/1998/1999 dans la France des Francs, un croissant ou une chocolatine acheté en boulangerie du coin, coûtait 95 centimes de franc... Mais nous gagnions (du moins une partie des  salariés de bon nombre de secteurs tant publics que privés) dans les 10 000 francs par mois...

    Aujourd'hui, depuis quelques années disons depuis si l'on remonte à 2002 première année de l'euro ; le même croissant, la même chocolatine vaut en boulangerie du coin, 95 centimes d'EURO voire des fois 1 euro ou un peu plus (rappel : 1 euro égale 6,57 franc).. Mais nous gagnons -non pas 10 000 euro par mois comme 10 000 francs - mais 1500 euro (en moyenne pour bon nombre de travailleurs secteurs privé et public)...

    Aussi, au petit déjeûner casse-croûte de 9h du matin en pause dans la salle de repos du centre de distribution postale, ou en pause à l'usine, atelier, bureau... L'on ne se fend plus à tour de rôle entre collègues, d'une tournée de croissants ou de chocolatines comme jadis du temps de la "Gauche plurielle" de Lionel Jospin... Et des lobbies marchands et industriels "un peu moins mafieux" qu'aujourd'hui (si l'on peut dire!)... Et de ce qu'il demeurait encore d' 'humanisme" (si l'on peut dire aussi) dans le monde des années 1990/2000...

    Pour „être plus près de la réalité“ il faut dire que la pause petit-déjeûner de nos jours, en „boîte“, à La Poste, en atelier, bureau, entreprise... Est un „pieux souvenir“ ! …

     

  • La situation sociale de la France, suite...

    Mon analyse doit encore faire l'objet je pense, d'une réflexion plus approfondie à laquelle je ne manquerai pas de me livrer par la suite... Car la réalité est encore plus complexe que celle que j'ai en partie discernée... Ce qu'il y a de sûr, aussi, c'est que la violence des casseurs (de certains que j'aurais -à tort ou à raison- tendance à qualifier de "vrais casseurs") est l'expression de gens qui souffrent vraiment et qui n'ont d'autre perspective que celle d'en découdre avec les Autorités, forces de l'ordre, pouvoir, gouvernement, puissances d'argent et à ce qui représente ces puissances d'argent (banques, boutiques de luxe, "temples" de la société de consommation)... Oui, il y a de cela aussi... Mais pas seulement, c'est pourquoi je dis que la réalité est plus complexe qu'elle n'apparaît...