Articles de yugcib

  • Les peurs et les silences

    ... Ce sont les peurs et les silences qui font la puissance des dominants et contribuent à l'instauration de la dictature de ces derniers...

    Les peurs sont réelles, certaines d'entre elles sont les mêmes depuis toujours, d'autres changent de nature selon les époques...

    Les silences sont plus apparents que réels, même dans le temps qu'ils durent et s'ils sont ceux du plus grand nombre...

    Les dominants entretiennent, véhiculent et dimensionnent les peurs qui entrent dans la vie des gens, et profitent d'un silence qu'ils font durer par tout ce qu'ils jettent de leurres, d'expédients et de drogues rendant les gens dépendants et donc silencieux...

    Mais c'est lorsque vient dans ce silence une grande souffrance de beaucoup de gens, qu'un vent alors se lève qui bouscule les dominants...

     

  • La parole refusée ou niée

    ... Les êtres humbles et sans défense qui de surcroît n'ont guère été comme on dit "particulièrement gâtés par la vie", n'ayant en rien réussi quoi que ce soit et cela dès leur enfance où à l'école ils ne brillaient pas, et qui plus tard dans leur vie, dans leur famille, leurs relations, ont été peu considérés, "inexistés"... Et le plus souvent exploités pour ce qu'on pouvait tirer d'eux sans que jamais ils ne se plaignent et encore moins se révoltent...

    Ces êtres là auxquels la parole n'a pas été donnée, non pas parce que cette parole leur manquait réellement mais surtout parce que l'on a nié qu'elle pouvait exister à l'intérieur d'eux, dans leur coeur... Sont les êtres que l'Histoire et que les livres ont le plus souvent oubliés... Et que notre civilisation du paraître, de la performance, de l'effet, des modes et de la singularité en vogue, a souverainement méprisés...

    Mais cette parole, des êtres humbles et sans défense, et que la vie n'a pas gâtés... Ainsi d'ailleurs que la parole, également, de millions de gens en France, en Europe et dans le monde, qui n'est "que ce qu'elle peut être à la manière et selon la culture de chacun"... N'en est pas moins aussi existante, aussi réelle, que celle de ceux qui "savent parler" ou écrire (ceci n'étant que "relatif")...

    C'est pourquoi -et je le dis haut et fort et avec une certaine gravité- le devoir de celui ou de celle qui s'exprime publiquement, qui écrit, diffuse... D'autant plus qu'il peut avoir une audience... C'est d'essayer de porter autour de lui par la parole qui est la sienne, la parole refusée, la parole niée, de tous ces gens d'ici et de partout qui n'ont que les mots qu'ils connaissent et que les regards avec lesquels ils s'expriment...

     

  • Condiments et accompagnements

    ... Les mayonnaises aux couleurs vives et plaisantes accompagnent des mets dont la qualité est incertaine...

    Et des traces jaunâtres devenant des croûtes se forment à l'intérieur le long des pots qui les contiennent, à mesure que l'on pioche à la petite cuillère...

    Et il faut toujours que le pot soit grand et haut, format familial...

    Et de même que les mayonnaises accompagnent des mets dont la qualité est incertaine, les effets de culture accompagnent une culture incertaine...

     

    -Rodolphe, encore un peu de mayonnaise avec vos crevettes ?

    -Non merci madame.

     

    ... On peut être SDF ou apache, invité à quelque bonne table... Et ne point aimer les traînées jaunâtres de mayonnaise ou de moutarde le long du pot...

    C'est fou tout ce que l'on peut voir en nombre et en variétés, de pots de moutarde, de mayonnaise, de condiments et de sauces, dans les Leclerc, les Carrefour et les Intermarché...

     

  • Nostalgie ou souvenir

    ... Entre la nostalgie qui fait prématurément mourir de vieillesse et le souvenir qui chante comme une bûche dans le feu en diffusant lumière et chaleur, il y a tout de même une différence.

     

  • Information AVC et anévrisme

    ... Signes indiquant un AVC (que faire) :

     

    -Perte soudaine d'équilibre

    -Vertiges

    -Instabilité en marchant

    -Difficulté à coordonner ses gestes

    -Trouble de la compréhension

    -Mal de tête brutal et intense

    -Nausées

    -Une partie du visage qui se tord et se fige

    -Un bras, une main, une jambe qui ne répond pas

     

    Voir cette vidéo :

     

    https://www.youtube.com/watch?v=wR6q6B46DWo

     

    Sourire

     

    Phrase simple : "il fait beau les petits oiseaux chantent"

     

    Tirer la langue

     

    Lever en l'air les deux bras

     

    ... Si le sourire est déformé, si la phrase est prononcée avec difficulté, si la langue part de travers, si l'un des deux bras ne peut être levé (ou même les deux bras) ... Signe d'accident vasculaire cérébral... Appeler le SAMU 15 ou les pompiers 18 : expliquer rapidement et simplement ce que vous avez vu (ou ce qui vient de vous arriver)... (les signes)...

    ... Neuf millions de personnes en France sont des personnes qui vivent seules chez elles, dont plus de la moitié sont des femmes. Ce sont des personnes divorcées, veuves, célibataires, qui n'ont pas forcément un voisin ou une voisine sur qui compter, présent au moment du malaise, dont les enfants parfois habitent loin... Et qui n'ont que leur téléphone fixe ou portable, pour appeler quelqu'un, un ami, un parent, un médecin, le Samu ou les pompiers...

    Pour tirer la langue et pour le sourire, la glace est dans la salle de bains (déplacement pour s'y rendre) ; les bras c'est possible de faire le geste d'essayer de les lever... Quant à la phrase simple il est possible d'essayer de la prononcer et de s'écouter... Mais pour parler dans le téléphone ça sera peut-être aussi difficile sinon plus... Pour la personne qui vit seule chez elle...

     

    ... Neuf millions de personnes dans notre pays, la France, qui le soir ou dans la journée et la nuit, vivent seules dans leur maison ou dans leur appartement, et qui n'ont pas forcément des voisins avec lesquels ils parlent autrement que pour se dire bonjour (et encore)... Et qui de surcroît parfois ne peuvent même pas compter sur l'un ou l'autre de leurs enfants... C'est une réalité dans notre pays, dans notre société...

     

    ... Un peu moins fréquent que l'AVC (accident vasculaire cérébral) qui est causé par un caillot obstruant un vaisseau, une veine, une artère, et empêchant le sang d'irriguer une partie du cerveau... Il y a aussi l'anévrisme qui lui, est une dilatation du vaisseau, de la veine ou de l'artère, à un certain endroit ; il se forme alors une poche qui se remplit de sang et cette poche éclate entraînant une hémorragie...

    Les signes précurseurs de l'anévrisme sont : un très violent et brusque mal de tête (qui a tendance à se reproduire plus ou moins régulièrement) , une raideur soudaine de la nuque non liée à un refroidissement ou un choc ou à un état grippal, ou bien un saignement de nez : si dans les deux ans qui viennent de s'écouler vous avez eu à plusieurs reprises des écoulements de sang par le nez, parlez en à votre médecin (scanner ou IRM pour voir dans le cerveau la poche (l'amas de sang, la dilatation locale de la veine, de l'artère)...

     

  • Des larmes qui ne sont pas de même nature ...

    ... Si la violence, la brutalité, l'orgueil, l'ignominie et l'hypocrisie peuvent me faire pleurer de rage avec tout ce qu'elles ont de mesquineries, de vulgarité, de faconde et de déguisements... Et si elles me font porter le fer par les mots et par mon regard quand elles me tapent dans le dos et pire, quand elles cinglent ou écrasent de leur hargne ou de leur suffisance les personnes qui me sont chères ainsi que les êtres humbles et sans défense... Ce ne sont point là, pour autant, les vraies larmes qui me viennent... C'est juste du fiel qui me coule des yeux...

    Les vraies/vraies larmes, elles me viennent de la bonté des gens lorsque cette bonté surprend , se fait engagement, qu'elle résiste à la dureté des temps, et qu'une âme forte soutient cette bonté encore renforcée dans sa détermination à ne pas céder et à agir...

     

     

  • Le premier homme, d'Albert Camus

    Le premier homme

     

    " Mais il s'était évadé, il respirait, sur le grand dos de la mer, il respirait par vagues, sous le grand balancier du soleil, il pouvait enfin dormir et revenir à l'enfance dont il n'avait jamais guéri, à ce secret de lumière, de pauvreté chaleureuse qui l'avait aidé à vivre et à tout vaincre."

     

    [ Albert Camus, dans "Le premier homme", page 53 collection Folio ]

     

    ... Il y a chez les pauvres qui ne trépignent pas et n'enragent pas, dans le regard qu'ils portent autour d'eux et dans tout ce qui émane d'eux au quotidien, une dignité et une sobriété dans l'expression qui sont bien là une vraie résistance à la violence, au mépris et à l'indifférence des possédants ... C'est sans doute cela, le "secret de lumière"... Et, la pauvreté qui ne trépigne pas et n'enrage pas est chaleureuse parce qu'elle rapproche des êtres qui souffrent, dans le peu qu'il y a à partager... Ce que ne fait jamais la pauvreté qui trépigne et enrage...

    Il y a aussi chez les pauvres qui ne trépignent pas et n'enragent pas, ce qui reste de leur enfance : cette sorte de connaissance des êtres et des choses qu'ils avaient, autant intuitive que dans un imaginaire à eux, et qu'ils ont gardée...

     

    ... Ces pauvres qui trépignent et enragent, s'ils devenaient riches ils seraient sans doute plus vaches que les riches qui nous volent, nous bousculent et nous oppressent... Déjà, dès que ces pauvres là, qui trépignent et enragent, et auxquels tu donnais deux sous ou sortais de l'ornière, le jour où tu n'as plus deux sous à leur donner et que tu ne peux sortir de l'ornière où tu es toi-même... Ils te piétinent, quand ils ne t'enfoncent pas la tête dans l'ornière où tu te débats...

     

    ... Et à la page 163, dans "Le premier homme" d'Albert Camus, ce passage :

     

    "Seule l'école donnait à Jacques et à Pierre ces joies. Et sans doute ce qu'ils aimaient si passionnément en elle, c'est ce qu'ils ne trouvaient pas chez eux, où la pauvreté et l'ignorance rendaient la vie plus dure, plus morne, comme refermée sur elle-même ; la misère est une forteresse sans pont-levis."

     

    ... C'est ce livre "Le premier homme" le dernier ouvrage d'Albert Camus, écrit avant sa mort le 4 janvier 1960, dont le texte était encore en feuillets dans la sacoche qui se trouvait dans la voiture accidentée, à côté de lui... Il avait cessé de vivre, il avait 47 ans...

     

    En 1960 en France tout comme à Belcourt un quartier d'Alger en 1922, à l'école, du moins à l'école primaire, l'on franchissait une sorte de "pont-levis" qui menait à l'intérieur d'une "forteresse" du savoir élémentaire où la pauvreté avait droit de cité, alors qu'au dehors dans la ville et dans le monde, la pauvreté n'avait que le droit de "fermer sa gueule", de "courber l'échine" et de demeurer plus encore que dans l'ignorance, dans un obscurantisme organisé par ceux qui détenaient le pouvoir et l'argent...

     

    En 2018 le "pont levis" est une étroite passerelle branlante... Quand il n'existe parfois plus du tout... Et dans la forteresse du savoir élémentaire, la pauvreté y a un droit de cité plus affiché que réel ; l'ignorance au dehors s'est coiffée de toutes sortes de casquettes aux marques imprimées au dessus de leur visière ; l'obscurantisme organisé par ceux qui détiennent le pouvoir et l'argent s'est revêtu de culture consommable pour tous et de jeux, et d'internet où l'on peut tout être et tout faire au vu et au su de tout le monde comme sur un mur infini où chacun tague sa vie et ses coliques...

     

    ... En 4ème de couverture à la fin :

     

    "Après avoir lu ces pages, on voit apparaître les racines de ce qui fera la personnalité de Camus, sa sensibilité, la genèse de sa pensée, les raisons de son engagement. Pourquoi, toute sa vie, il aura voulu parler au nom de ceux à qui la parole est refusée."

     

     

  • la pauvreté chaleureuse qui aide à vivre et à vaincre

    " Mais il s'était évadé, il respirait, sur le grand dos de la mer, il respirait par vagues, sous le grand balancier du soleil, il pouvait enfin dormir et revenir à l'enfance dont il n'avait jamais guéri, à ce secret de lumière, de pauvreté chaleureuse qui l'avait aidé à vivre et à tout vaincre."

     

    [ Albert Camus, dans "Le premier homme", page 53 collection Folio ]

     

    ... Il y a chez les pauvres qui ne trépignent pas et n'enragent pas, dans le regard qu'ils portent autour d'eux et dans tout ce qui émane d'eux au quotidien, une dignité et une sobriété dans l'expression qui sont bien là une vraie résistance à la violence, au mépris et à l'indifférence des possédants ... C'est sans doute cela, le "secret de lumière"... Et, la pauvreté qui ne trépigne pas et n'enrage pas est chaleureuse parce qu'elle rapproche des êtres qui souffrent, dans le peu qu'il y a à partager... Ce que ne fait jamais la pauvreté qui trépigne et enrage...

    Il y a aussi chez les pauvres qui ne trépignent pas et n'enragent pas, ce qui reste de leur enfance : cette sorte de connaissance des êtres et des choses qu'ils avaient, autant intuitive que dans un imaginaire à eux, et qu'ils ont gardée...

     

  • Au delà de tous ces doigts qui remuent la terre

    De la parka disparue aux silences qui hurlent et au lézard lumineux

     

    De Jules Mopète qui se moque de tout ce qui loufe par le nombril à Rodolphe le SDF qui ne laisse à son notaire que la peau de son trou de bale et à mon copain le coléoptère que je retourne sur ses pattes au bord d'un chemin

     

    De la révolte des Plouques à l'innocence blessée et aux bagages abandonnés sur un quai de gare

     

    Loin au delà de tous ces doigts qui remuent la terre pour mettre à la lumière de leurs yeux des graines à la volée semées dans les champs immenses

     

    Un jour je m'envolerai

     

    Et dans le ciel où je déchirerai les nuages

     

    J'écrirai encore à quelque chose qui ressemble à Dieu

     

     

  • Crispations autour de valeurs considérées "sacrées"

    ... Je déplore toutes ces crispations d'un bon nombre de gens -en France et ailleurs dans nos sociétés policées- autour de "valeurs" qui sont certes des valeurs, mais dont on fait montre avec une ostentation plus proche de l'invective que d'une conviction personnelle d'adhésion à ces valeurs .. Et que l'on "met en avant" sous couvert de citoyenneté de bon aloi afin d'être "dans le ton qui convient" (le bon)...

    Si tu contreviens tant soit peu par quelque propos pouvant déranger ou choquer, fût-ce avec une argumentation qui "vaut ce qu'elle vaut", à l'esprit même de l'une ou l'autre de ces valeurs "sacrées", tu te vois très vite interpellé , vilipendé... Quand ce n'est pas autour de toi, une "levée de boucliers" qui se met en place dans les réseaux sociaux notamment, ou parmi tes voisins, tes connaissances, et même tes amis ou ta famille...

    "Il ne fait pas bon" dans l'environnement de relation qui est celui que nous connaissons au quotidien autour de nous, un environnement de crispations, de violences verbales, d'agressivité réelle ou latente, de préjugés ou de parti-pris... De dire ou d'écrire "ce qu'on a sur la patate", de "franc-parler"...

    Devoir en conséquence "tourner sept fois sa langue dans sa bouche" avant de s'exprimer, pour finalement à la huitième fois, se taire ou s'efforcer de demeurer dans le bon ton en en pensant pas moins... C'est rageant, c'est frustrant et surtout "ça fait pas avancer un schmilblic" qui ne peut en vérité avancer que dans un dialogue aussi vivant qu'animé entre les interlocuteurs concernés...

     

  • Le regard que je porte sur le monde actuel ?

    ... C'est un regard interrogatif, un regard étonné, un regard désespéré par moments, mais parfois aussi un regard optimiste quand je vois certains jeunes ou même très jeunes, du moins quelques uns d'entre eux qui ont des réflexions que beaucoup d'"anciens" (de ma génération -je suis né en 1948) n'avaient pas du temps de leur jeunesse... Non seulement des réflexions intéressantes mais des comportements...

    C'est aussi le regard du témoin de mon temps que je porte sur tout ce que j'observe de ci de là, des gens, des événements...

    Et un regard qui se projette dans l'avenir, un avenir que je ne verrai pas mais dont je me soucie et que j'essaye d'imaginer...

     

  • Une brèche dans le mur tagué à l'infini

    ... Dire les choses nettement, appeler un chat un chat... Et sans pour autant qu'untel une telle ici ou ailleurs se sente personnellement visé voire agressé ; sans pour autant aussi, susciter l'adhésion de tous autour de soi, à ce que l'on exprime... Et cela dans un débat, un dialogue, un échange aussi vivant qu'animé entre interlocuteurs ; c'est peut-être le passage qui s'ouvre par une brèche faite dans un mur tagué à l'infini, sur un paysage de l'autre côté du mur, un paysage que l'on avait imaginé sans croire qu'il pouvait exister...

    Cette brèche, faut-il nécessairement quoique parfois cependant, l'ouvrir à coups de masse ?

    C'est bien là, tout un travail à effectuer, un travail difficile, que celui d'ouvrir la brèche dans le mur...

     

  • Quel avenir pour nos écrits de souvenirs ?

    ... Qui lira et trouvera quelque intérêt à lire en 2118 -et à plus forte raison au 23 ème, 24 ème siècle... Ce que nous avons écrit d'anecdotes nous concernant, de moments de notre vie, de nos souvenirs relatés dans un blog ou sur Facebook ou dans un forum du Net... Ou encore même dans un livre, un roman, un récit autobiographique ou d'autofiction?

     

    Robert Tartempierre par exemple, à Sainte Tarte de la Midoue dans les années 2010/2020 dans le midi de la France de cette époque de la première moitié du 21 ème siècle ; qui racontait sa jeunesse, ses débuts difficiles dans un collège en tant que maître auxiliaire, puis son voyage périple en mobylette jusqu'en Grèce, et cela dans un style qui lui était propre, assez truculent et humoristique... Comment ce qu'il a écrit pourra-t-il impacter un jeune Chinois âgé de 30 ans à Shangaï en 2118 ? Ou un retraité Australien demeurant dans un quartier résidentiel en banlieue de Sydney ?

     

    Nous avions bien eu au 20 ème siècle-et qui aujourd'hui encore sont lus- entre autres écrivains connus d'un public plus ou moins large - André Gide, François Mauriac et Albert Camus qui dans une partie de leur oeuvre ont parlé de leur enfance, de leur jeunesse... Ainsi que d'autres auteurs dont quelques uns se virent attribuer des prix littéraires et ayant eu un impact auprès d'un public plus ou moins large en leur temps... Et ont rejoint la famille des "Immortels"...

    Mais... soit dit en passant, certains "Immortels" qui étaient en leur époque célèbres et lus et commentés dans la presse et dans les milieux de la littérature, ne sont plus tout à fait on va dire, cinquante ans plus tard, d'actualité ou "en odeur de sainteté", leurs livres n'étant plus lus ou peu lus )...

     

    Le jeune Chinois de Shangaï ou le retraité Australien de Sydney, en 2118, aura forcément eu un parcours de vie et une enfance sans aucun rapport avec le parcours de vie et l'enfance d'un Robert Tartempierre de la première moitié du 21 ème siècle à Sainte Tarte de la Midoue ... Et de surcroît la culture, les aspirations, les besoins, les loisirs, les activités, en 2118, du jeune Chinois ou du retraité Australien, seront différents ou plus exactement non comparables avec la culture, les aspirations, l'imaginaire, la sensibilité d'un Robert Tartempierre qui avait dans les années 2010/2020 écrit dans un livre ses souvenirs d'enfance, parlé de ses débuts difficiles en tant que maître auxiliaire dans un collège, décrit son périple en mobylette jusqu'en Grèce...

     

    Quel sera alors, le sens, la portée, l'utilité de tous ces écrits personnels qui n'auront plus de lisibilité pour personne un ou deux siècles plus tard, et qui seront comme aujourd'hui au fond d'un carton dans un vide grenier, des photos anciennes de femmes, d'hommes et d'enfants dont tous ont depuis longtemps disparu ?

     

    ... Que d'intensément vécu n' a-t-il pris autant d'importance, n' a-t-il eu un environnement de relation aussi dense et cela dans le temps que cette relation a duré et de ce que cet intensément vécu a généré de partage, de lien... Et a semblé être un temps arrêté, une même heure, un même jour sans fin... Qui, cinquante ans, cent ans plus tard, n'ait point sombré dans un abîme d'oubli et d'illisibilité ?

     

    Il n'y a rien de plus aléatoire, et de plus souvent sans aucun avenir, même ce qu'il y a de plus beau et de plus émouvant, dans une oeuvre littéraire, que l'écriture de sa vie, de ses souvenirs, dans un contexte d'époque et d'environnement de relation particulier, qui n'aura plus de réalité pour des gens qui vivront dans un, deux, trois siècles...

    A moins que ne surgisse dans l'imaginaire et dans la sensibilité du lecteur (en l'occurrence le jeune Chinois de Shangaï ou le retraité Australien de 2118) "quelque chose d'indéfinissable ou d'indicible" qui le reliera à ce qu'a vécu le narrateur que fut en 2010/2020, Robert Tartempierre...

    C'est peut-être d'ailleurs ce qui se passe en nous lecteurs actuels d'un écrivain de jadis qui a raconté son enfance... Parfois et... seulement dans la mesure où l'auteur s'était attaché à donner de la consistance au lien qu'il tentait de projeter au delà de sa vie...

     

    ... Ce n'est que, très probablement et au plus sûr, dans l'environnement familial (proches et descendants) que pourra exister un avenir à nos écrits de souvenirs... Quoique... par exemple le petit Xavier ou la petite Lélia, petits-enfants du cousin Honoré, de Robert Tartempierre, lorsqu'ils seront âgés d'une trentaine d'années... Ne rechercheront pas forcément loin s'en faudra, si le "vieux/vieux" tonton Robert mort en 2035, avait une page Facebook ou un blog... ou avait écrit un livre sur son enfance... (rire)...

     

     

  • Le dégel du permafrost libère des virus

    ... Le permafrost sur une superficie équivalente à celle du canada, et qui désigne les sols gelés (dont le pergélisol où le gel est permanent), en gros autour du cercle polaire de l'hémisphère Nord (les terres émergées du nord Canadien, du Groenland et du nord de la Sibérie), en maints endroits pour cause de réchauffement climatique en accélération et en étendue, est en situation de dégel...

    Ces sols en situation de dégel laissent remonter en surface des cadavres d'animaux sauvages tels par exemple des rennes morts il y a des milliers d'années, d'anthrax et d'autres maladies d'origine bactérienne ou virale... Certains virus dont le patrimoine génétique n' a rien à voir avec celui des virus aujourd'hui connus, "dormaient" dans le permafrost depuis trente mille ans et peuvent se réactiver (ou être réactivés)...

    Et il y a aussi du permafrost en Suisse et pour 4% de nos sols en France (dans les Alpes notamment)...

    Au début de l'été 2016, dans la péninsule de Yamal, à 2500 km au nord est de Moscou, une épidémie d'anthrax a causé la mort d'un enfant et affecté 23 personnes.

    Gelé depuis des millénaires, le permafrost abrite des virus hautement pathogènes qui sont libérés dans l'air avec le dégel...

     

  • L'autocensure

    ... L'autocensure au sens où je l'entends, pour autant que quelques uns d'entre nous la pratiquent (mais reste à savoir si elle est sincère) est un "travail"... Un travail difficile... Elle n'est pas, l'autocensure, un "principe moral", elle n'en est à vrai dire pas du tout un, de "principe moral"...