Articles de yugcib

  • Un environnement international aussi complexe qu'inquiétant, dont les médias ne parlent pas

         Dans "Le monde diplomatique" de septembre 2016, en page 9, l'on peut lire cet article "scénarios pour un conflit majeur, Washington réarme face à Moscou et à Pékin"...

    Il est manifeste qu'une "omerta" s'abat sur les médias (journaux, magazines, radios et télés) qui font tous silence sur ce contexte international ou qui à la limite, en parlent de temps à autre mais en faisant entendre le même "son de cloche", celui des USA et de l'Europe de l'Ouest, sans cependant dévoiler tout ce qui se passe en haut lieux dans les grands états majors...

    Et un même "son de cloche" se fait entendre de l'autre côté, du côté de la Russie (Vladimir Poutine et son parti Russie Unie) qui , en gros, fustige un "occident décadent et belliqueux" auprès de populations dernièrement impactées par une baisse de leur niveau de vie...

    Les bugets militaires des Grandes Puissances occidentales (USA, pays de l'OTAN) ainsi que ceux de la Russie et de la Chine, sont en nette progression depuis deux ans, aussi bien (ce que l'on conçoit de dévoiler) pour les "armes conventionnelles" y compris les armes nucléaires d'une part ; que pour les "armes non conventionnelles" (ce dont personne ne parle) c'est à dire les armes chimiques et bactériologiques... Tout cet arsenal terrifiant est conçu, fabriqué afin de "mettre à mal", de mieux détruire les infrastructures adverses (voies de communication, ports, aéroports, industries)... Mais aussi afin de porter un coup d'envergure aux populations civiles par des bombardements et des destructions massives de centres urbains...

     

    Je cite ces quelques passages de l'article de Michael Klare, dans le "Monde Diplomatique" :

     

    ... "Le conflit envisagé aurait plutôt lieu sur le front est de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN), englobant la Pologne et les pays baltes, avec des armes conventionnelles de haute technologie. Mais il pourrait s'étendre à la Scandinavie et aux alentours de la mer Noire, et entraîner le recours au nucléaire...

    .../... Un article récent de la revue de l'OTAN préconise par exemple d'accroître le nombre d'avions à capacité nucléaire dans les exercices de l'organisation afin de dissuader Moscou de toute percée sur le front est, en lui laissant entrevoir la possibilité d'une riposte nucléaire...

    .../... Le ministre de la défense américain, Mr Ashton Carter, dit que la Chine et la Russie sont leurs principaux rivaux, car ils possèdent des armes assez sophistiquées pour neutraliser certains des avantages américains. Nous devons, poursuit-il, avoir – et montrer que nous avons- la capacité de causer des pertes intolérables à un agresseur bien équipé, pour le dissuader de lancer des manoeuvres provocatrices ou les lui faire amèrement regretter s'il s'y livrait...

    .../... L'intimidation et les entraînements militaires dans des zones sensibles comme l'Europe orientale et la mer de Chine méridionale risquent de devenir la nouvelle norme, avec les risques d'escalade involontaire que cela implique. Moscou et Pékin ne sont pas en reste par rapport à Washington, les trois capitales ayant annoncé qu'elles dépoieraint dans ces régions des forces supplémentaires et qu'elles y mèneraient des exercices. L'approche occidentale de ce type de conflit majeur compte également de nombreux partisans en Russie et en Chine. Le problème ne se résume donc pas à une opposition Est-Ouest : l'éventualité d'une guerre ouverte entre grandes puissances se diffuse dans les esprits et conduit les décideurs à s'y préparer. "

     

    Ce conflit entre grandes puissances (3ème guerre mondiale) verra en gros deux blocs se former :

    -Le bloc des pays de l'OTAN comprenant les USA et les pays de l'Europe de l'Ouest, un bloc en grande partie "homogène" si l'on peut dire, et dont le "chef de guerre" sera les USA (soit dit en passant entre Hillary Clinton et Donald Trump prochain président des USA, c'est aussi catastrophique l'un comme l'autre pour le monde qui vient, l'un comme l'autre aussi favorable à une augmentation du budget militaire, et l'un (Donald Trump) se déclarant prêt à s'entendre avec Vladimir Poutine comme dans un "pacte de non agression"de même genre que le pacte Hitler Staline en 1939 -mais on a vu ce que cela a donné en juin 1941-... et l'autre (Hillary Clinton) se déclarant "plus ferme" que Barak Obama sur la question des prétentions de la Russie à retrouver ses territoires du temps de l'URSS)...

    Dans ce bloc formé par les pays de l'OTAN il faut aussi "associer" (si l'on peut employer ce terme) la Turquie d'Erdogan, l'Arabie Saoudite et les Emirats, qui eux, ne sont pas des alliés "sûrs" mais opportunistes (et pouvant donc "changer de camp" selon le déroulement d'une guerre généralisée)...

    -Le bloc des pays qui ne sont pas de l'OTAN, à savoir la Russie et la Chine en toute certitude et pour l'essentiel ; puis l'Iran et la Syrie de Bachar El Hassad, et enfin, les pays dits "en voie de développement" (autrefois le "tiers monde")...

    Mais ce 2ème bloc n'est pas, loin s'en faut, aussi "homogène" que celui formé par les USA et les pays de l'OTAN...

    En effet, dans quelle mesure et sur quelles bases (économiques, sociales, politiques, stratégiques) la Russie et la Chine peuvent trouver un terrain d'entente durable, former une alliance qui puisse tenir autrement qu'un temps donné en fonction d'intérêts communs?...

    Et que dire de l'Iran dont le but quasi évident est celui de parvenir à reconstituer l'empire perse de jadis, et s'affirmer en tant que grande puissance au 21ème siècle sur le plan économique et politique?

    Il n'en demeure pas moins que dans ce 2ème bloc, les pays qui y sont, pourraient, dans un premier temps, s'allier et ouvrir des fronts, quitte ensuite à se combattre entre eux...

    ... Pour en revenir au bloc des pays de l'OTAN, la Turquie d'Erdogan qui aspire ostensiblement à retrouver la puissance qu'elle avait du temps des cinq siècles de l'Empire Ottoman, n'est ni une alliée durable dans le bloc de l'OTAN ni dans l'autre bloc non plus, puisque "pas très copain avec la Russie"...

    ... On le voit bien, l'environnement international est extrêmement complexe, et les alliances incertaines, et tout cela avec un armement qui n'a plus rien à voir avec l'armement des nations d'avant le 20ème siècle !

    ... Et demeure aussi un grand danger : l'Islam radical et fondamentaliste qui, attaqué et ou repoussé, perdant ses bases en partie, se dissémine un peu partout, pour l'essentiel dans les zones les plus instables, là où sévissent l'insécurité, les guerres civiles "larvées", les problèmes sensibles de société...

     

    ... J'écoutais, ce samedi dernier, le 3 septembre sur ARTE, à 19h 30, "le dessous des cartes" où l'on parlait des "nouvelles cartes du tourisme" :

    Mon idée c'est que d'ici quelques années, toute cette expansion du tourisme de masse avec ces bateaux de croisière, ces "nouvelles destinations", ces tarifs toujours plus avantageux, ces moyens de transports plus accessibles et surtout plus rapides... Tout cela va être très brutalement et en grand partie arrêté, du fait d'une guerre mondiale survenant, occasionnant des destructions massives dans des pays où durant 70 ans régnait la paix... Et je pensais aussi au "devenir" de cette société de consommation de masse et de "confort relatif" (du moins pour quelques dizaines de millions d'Européens)...

    Je pensais aussi à ce à quoi ressemblerait en 2090, une mappemonde (une "Téterre" comme j'appelle un globe terrestre)... La géographie physique sera sans doute "à peu près la même"... Mais sûrement pas la géographie politique (les cartes, les frontières, les états)...

    Il me faudrait déjà, en tant que témoin des événements du monde, en tant que témoin vivant, parvenir centenaire en 2048... pour voir "comment ça va se goupiller l'affaire là" !


    ...

    Sans être (loin s'en faut) un "fana" de Vladimir Poutine (dont je ne partage pas la "vision du monde" ou la "vision de ce que doit être le Pouvoir")... Je pense que des gens tels que Donald Trump et Hillary Clinton, sont, eux, par leur "vision du monde" sur le plan dominance économique culturelle et politique, "plus dangereux" encore, que ne l'est Vladimir Poutine, ou que ne l'est le dirigeant Chinois actuel... sans parler de certains dirigeants européens obsédés par un hypothétique retour à la croissance, à quelque "grandeur passée" ... Et que d'ailleurs, Vladimir Poutine, Donald Trump, Hillary Clinton et le président Chinois déconsidèrent avec "un rien de condescendance" ! Que "Téterre" ne soit point la planète des bizounours (ni d'ailleurs aucune planète dans le cosmos), c'est naturel... c'est "dans l'ordre naturel des choses"... Cependant, lorsque parvient à s'imposer, non par la force et par la brutalité, par la guerre ou par l'idéologie ou par la religion ; l'intelligence, l'intelligence dans la relation, dans la relation même la plus difficile qui soit... alors les visions catastrophiques s'éloignent, s'estompent... Certains personnages dans l'Histoire furent des "durs", des "vraiment durs", et "qui n'ont pas fait dans la dentelle", mais qui aussi, ont laissé parler cette part d'intelligence qu'il y avait en eux, faite de "vision à long terme", de "perspective"... Donald Trump à sa façon, et Hillary Clinton à sa façon aussi, et bien des dirigeants d'aujourd'hui en Europe et dans le monde, n'ont pas cette "vision à long terme" (déjà sur le plan écologique)... Ce sont des consensuels, bien dans la pensée unique du monde actuel, bien dans leurs baskets et dans leurs certitudes et dans leurs intérêts... D'autres, tels qu'un Vladimir Poutine, c'est aussi tout ça (pensée unique) mais avec "à côté" ou en plus si 'on veut... "une vision à long terme, une perspective" (il semble que Trump ait compris ça, mais le problème c'est qu'il veut que ça tourne à son avantage et c'est pourquoi il "se met Poutine" (au départ) "dans son giron"... (Mais je ne pense pas que Poutine soit dupe)...

     

  • La motivation et l'intéressement ne se décrètent pas

          L'être humain n'apprend que lorsqu'il est motivé par ce qu'il apprend lui même de par sa propre volonté, ou par ce que l'on lui fait apprendre et qui le motive, l'intéresse...

    Le système éducatif n'intègre pas dans les fondements de sa construction, cette réalité intemporelle et naturelle. En effet, quelque soit la manière dont le système éducatif est construit, expérimenté et légiféré c'est à dire uniformément étendu et appliqué, il propose ou plus exactement il impose toujours un modèle, une méthode censée convenir au plus grand nombre, avec cependant quelques "variantes" ou "dispositions" en fonction de "quelques cas particuliers", lesquels "cas" d'ailleurs, sont toujours comme dans un mode d'emploi où en dernière page l'on trouve une liste établie à l'avance de ces "cas", et de ce qu'il faut faire en présence de ces "cas"...

    La motivation et l'intéressement ne se décrètent pas... Il n'existe aucun système éducatif, aucune école de formation, aucune "académie", qui puisse faire comme avant Pasteur et avant la découverte des causes des maladies par des organismes vivants très petits, de la génération spontanée à partir d'un environnement de chiffons, de poussière, de déchets alimentaires, d'air, d'eau...

    Ainsi les systèmes éducatifs sont-ils comme ces docteurs d'avant Pasteur qui croyaient que d'un tas de chiffons poussiéreux dans un grenier, pouvaient venir des souris... (mais en ayant cependant observé que ces souris avaient fait un nid dans le tas de chiffons pour abriter leurs souriceaux)...

    C'est la nature même de la relation qui s'établit entre l'apprenant (le jeune enfant, l'adolescent, l'adulte) et la personne qui communique, transmet, explique ; qui va induire ou plutôt qui peut induire la motivation, l'intéressement...

    C'est aussi et en même temps que la relation, la nature même de l'être (l'enfant, l'adolescent, l'adulte) dans sa réalité et dans ses composantes intérieures, autant dans l'unicité et dans l'universel qu'il y a en lui ; qui participe ou peut participer à la naissance de la motivation et de l'intéressement...

    La relation qui s'établit entre l'un qui donne et l'autre qui reçoit d'une part, et la nature même de l'être dans sa réalité d'autre part ; c'est cela qui fait l' "alchimie", c'est cela qui fait que cela prend ou que cela ne prend pas...

    Les règles, les canevas, les modèles, aussi complexes, aussi adaptés, aussi étudiés, aussi expérimentés qu'ils soient ou qu'ils aient été par le passé ou qu'ils pourront l'être dans l'évolution du monde et de la société... Ne feront jamais l' "alchimie", mais seulement l' "atelier"...

    Il est vrai que sans "atelier" il est difficile de faire de l' "alchimie"... Mais l'"atelier" doit-il forcément être fait de 4 murs en planches ou en briques, avec une porte d'entrée, une ou deux fenêtres, et des établis, tout un mobilier à l'intérieur?

     

  • La brebis égarée

          Nos bergers actuaux qui mènent tous cent brebis de ci de là, n'ont guère la "trempe" qu'il faudrait pour convaincre, pour "rattraper" la "brebis égarée" qui commence à descendre dans le ravin escarpé et broussailleux et qui va se perdre... Cette brebis qui, avant de dévaler dans le ravin, entraînerait à sa suite la moitié du troupeau...

    En conséquence, nos bergers actuaux n'ayant que du vent dans leur pantalon, et qui brandissent bâtons ou chiffons, bâtons d'ailleurs sans consistance et chiffons rouges bleus noirs ou verts ou roses ou jaunes tels des étendards de ralliement qui ne rallient plus que quelques brebis du troupeau... Nos bergers actuaux croient, s'imaginent, qu'ils vont pouvoir faire comme le berger chrétien c'est à dire rattraper la brebis égarée, ramener cette brebis dans le troupeau...

    Le temps est à l'orage, le tonnerre gronde, la pluie, le vent et la grêle menacent, les brebis s'agitent, se heurtent et se donnent des coups de pied et de corne... Ce temps n'a jamais été aussi inclément... Et ce temps est celui où le berger devrait se demander avant de "sauver" la brebis égarée, s'il ne va pas perdre la moitié de son troupeau en partant à sa poursuite, auquel cas il vaudrait mieux que la brebis soit arrêtée dans son élan et abattue, "perdue pour perdue" qu'elle est en fait...

    Mais le berger cependant, ne voit pas ou "fait semblant de ne pas voir" que dans son troupeau de brebis rendues folles se prépare la perte de la moitié de son troupeau, car les brebis se mordent entre elles, se donnent des coups de pied et de corne, allant jusqu'à s'entretuer...

    Mais le berger ne voit pas ou ne veut pas voir non plus, que, s'il parvient à rattraper la brebis égarée qui demeurera tout aussi indocile (ce à quoi il s'attache avec obstination et crispation) les brebis de son troupeau continuent de se battre de plus belle, toutes aussi égarées les unes que les autres, que la brebis qui s'est éloignée du troupeau...

     

    NOTE : Ces temps sont, à mon sens et selon la "grammaire" que je leur prête... "plus actuaux qu'actuels" ...

     

     

  • SMIG 2016

    Le Smig brut est 1466 euro/mois pour un temps de travail complet (nombre d'heures par semaine en emploi complet -et donc non partiel)...

    Le salarié perçoit en réalité 1128 euro/mois net, la différence de 338 euro représente le total de ce qui est retenu sur sa paye.

    L'entrepreneur, le donneur d'emploi, le patron (comme on veut), dépense pour employer un salarié au Smic brut, une somme de 2250 euro, soit 50% en plus de 1466 (mais ce pourcentage de 50% augmente d'autant plus que le salaire payé est au dessus du Smig.

    Dans ces 50% il y a en gros (pour le plus important) : l'assurance maladie, l'assurance vieillesse, les Allocations familiales, le chômage, la retraite complémentaire, les taxes sur les salaires (tout cela environ 50%)...

    Le salarié quant à lui, dont on retire 338 euro sur 1466 soit 26% et ne perçoit que 1128 euro, paye la CSG, le CRDS, l'assurance maladie (sa part), l'assurance vieillesse (sa part), le chômage (sa part), la retraite complémentaire (sa part).

     

    ... La question que je me pose par rapport à ces informations communiquées au public, donc, au vu et au su de tout un chacun :

    Les 750 euro de l'employeur et les 338 euro du salarié (pour un Smig de 1466 euro) vont-ils en totalité, réellement, à l'assurance maladie, à l'assurance vieillesse, à la retraite complémentaire, au chômage, aux allocations, enfin à tout ce qui est indiqué pour les charges sociales ?

    Autrement dit, n'y-a-t-il pas une partie de cet argent retenu pour les uns (les salariés) et payé par les autres (les entrepreneurs)... qui va... à la bourse, aux placements financiers, aux dividendes, à toutes sortes de financements non déclarés, non identifiés ?

    J'en suis quasiment sûr mais les informations en ce sens font l'objet d'une "omerta", et donc, n'apparaissent jamais dans ce que nous disent les gouvernements, les élus, les politiques...

    ... Je comprends que certains employeurs afin de payer moins cher ce que leur coûte un salarié, surtout si leur entreprise est en concurrence et en difficulté, préfèrent faire venir des travailleurs, de pays d'Europe où les charges sociales sont moins élevées : ainsi au lieu de payer 1466 euro plus 750, ils ne payent que 1466 plus peut-être 300 seulement ; donc pour le salarié étranger il gagne le smig français exactement comme un Français, mais pour le patron c'est plus avantageux... C'est cela "l'harmonie dans les dispositions sociales et fiscales en Europe de l'Europe de Bruxelles" ! (pas d'harmonie du tout en fait et de fait)...

    ... Réfléchissons 5 minutes : si on veut (tout le monde en fait voudrait bien) des écoles, des hôpitaux, une protection sociale pour la santé, des transports publics, des choses, plein de choses (du culturel, des services) qui profitent à tout un chacun et qui constitue un patrimoine ou un bien commun... Tout ça, ça a un coût, ça se trouve pas en soulevant le couvercle d'une casserole dans laquelle on n'a rien mis dedans ! Et encore faut-il, quand on fait payer tout le monde, que l'argent ainsi collecté soit bien employé là où il faut pour que tout le monde y trouve son compte !

     

    ... A noter que les plus values boursières, que les dividendes d'actions, de placements divers, que tout le produit de l'argent placé (et donc non investi ou réinvesti dans l'économie) ; que tout le produit de l'argent qui ne vient pas du travail ou de l'activité, mais des sommes placées en banque et rapportant des intérêts... Que tout cela donc, depuis 2013, fait l'objet soit d'un prélèvement libératoire de 21% (avant 2013 c'était 33%), soit est déclaré avec un abattement de 40%...

    Ainsi pour un gain de 1450 euro (une somme équivalente à celle du Smig brut), le prélèvement libératoire est-il de 304,50 euro... Et, dans l'option "déclaration" après abattement de 40%, l'imposition sur 1450 euro devient-elle 870 euro, ce qui alors, pour 870 euro pris en compte, fait une imposition réelle inférieure à 304,50 euro jusqu'à un certain montant ou total de dividendes perçus (au delà le prélèvement libératoire est plus avantageux)...

    Comparons :

    Un patron du CAC 40 quand il crée un emploi au SMIG brut, doit dépenser 2250 euro par mois et attendre "un retour sur investissement" (car employer un salarié c'est un investissement, donc d'abord une dépense avant un gain qui ne viendra qu'au bout de quelques mois voire d'années)... Le même patron du CAC 40, quand il gagne 2250 euro en bourse (ce qu'il dépenserait en employant un salarié), imposé libératoirement à 21%, il perçoit 472,50 euro pour un an de placement, ce qui lui fait un gain de 39,37 euro par mois, et cela sans prendre le risque d'employer un salarié... Une "rente" en fait...

    Comparons encore :

    50% pour l'employeur et 26% pour le salarié, de charges sociales (donc de prélèvements) d'un côté (travail)... Et 21% pour tout le monde, de prélèvements, d'un autre côté (argent placé en bourse, dividendes)...

    Il est clair que le travail rapporte moins que le capital et que les dividendes.

     


    http://www.entreprises.cci-paris-idf.fr/web/reglementation/developpement-entreprise/droit-social/charges-sociales

  • Totalitarisme

    Totalitarisme

    ... Une simple remarque :

    Des 3 régimes, c'est le communisme qui a le plus de cases en vert clair (de oui). Vient ensuite le nazisme, une seule case en vert clair, et en 3ème et donc plus encore totalitaire que le communisme et le nazisme, l'islamisme avec aucune case en vert clair, que des NON, que des cases rouges...

    Mais cela ne me fait pas cependant "préférer" le communisme...

    Cela dit, il manque dans ce tableau, un 4ème régime : le régime capitaliste, régime que l'on va "qualifier" pour la Pensée Consensuelle, de "démocratique et républicain"...

    J'ai dans l'idée que l'on pourrait remplacer les OUI et les NON, par "OUI mais" ou par "NON mais" ; et cela me fait penser aux Amérindiens au 19 ème siècle devant l'avancée des Blancs amenant dans le grand ouest américain la Civilisation, aux "Peaux Rouges" qui disaient que les "Visages Pâles" avaient la langue fourchue comme celle des serpents...

     

    ... Ajoutons maintenant un 5 ème régime, le régime "tribal" (que je vais qualifier de "naturel et fondé sur les valeurs intemporelles de la relation humaine sans texte de loi écrite, sans gouvernement centralisé omni présent, fondé sur la parole donnée et la confiance possible que l'on peut avoir en ses interlocuteurs)...

    C'est ce régime là qui prévalait dans les sociétés "primitives" (terme de "primitif" établi selon le concept de nos civilisations "développées" modernes à propos de ces sociétés)...

    C'était le régime donc, au 19ème siècle en Amérique du Nord, des Amérindiens appelés "peaux rouges".

    Soit dit en passant, avec la mondialisation pénétration de la civilisation moderne à l'occidentale, ces sociétés "tribales" sont en voie de disparition...

    Reprenons point par point la colonne des restrictions libertés :

    Liberté d'expression OUI

    Egalité des sexes OUI

    Démocratique OUI

    Egalité des races OUI (le racisme n'existait pas autrement que lorsque l'étranger d'apparence différente arrivait pour imposer sa loi et son pouvoir, dans ce cas, on lui faisait la guerre)

    Liberté de manger et de boire selon ses goûts OUI

    Liberté sexuelle OUI

    Liberté de se vêtir selon ses goûts OUI (surtout à l'occasion des fêtes, ou de célébrations ou de danses selon son imagination en fonction du message que l'on voulait faire passer)

    Liberté de se marier avec la personne qu'on aime OUI (même si parfois devaient intervenir des questions d'intérêt ou de sang ou de préservation de qualités particulières)

    Attitude pacifique envers les autres croyances et systèmes de gouvernement : OUI MAIS (le seul "OUI MAIS" de la liste)... ("oui mais" parce que, de toute évidence, l'attitude pacifique ne pouvait exister que si une autre croyance ou un autre système de gouvernement ne représentait pas un danger, un risque pour le peuple concerné -ce qui fut le cas lorsque les Européens Chrétiens Catholiques ou Protestants arrivèrent dans le grand ouest américain avec des armes à feu, des bibles, leurs lois, leurs bouteilles de wisky et leur langue fourchue comme celle des serpents)...

     

     

  • Google et Wikipédia, "béquilles" pour la cervelle

    Google

          Sans Google il m'aurait fallu je ne sais combien d'encyclopédies d'histoire, de sciences, de géographie, de littérature, de tous thèmes... Autrement dit tout un grand meuble bibliothèque dont toutes les étagères auraient ployé sous le poids de plusieurs dizaines de gros volumes... Mais je ne me serais pas davantage servi de tous ces ouvrages, du contenu de tous ces ouvrages, comme de béquilles c'est à dire d'armoire-cerveau séparée de mon cerveau qu'à chaque instant j'aurais eu besoin d'ouvrir, incapable que j'aurais été de puiser dans la somme de connaisances acquises et retenues en moi, mais surtout, oui surtout, car c'est peut-être là le plus important... d'utiliser, de me servir de tel ou tel contenu dans cette somme de savoirs aquits...

    Google, cette "béquille", cette "armoire" séparée de l' "armoire" que l'on a en soi, et qui ne peut rendre d'autre service finalement, que celui que rend une armoire avec des tiroirs ; c'est vrai, remplace en tenant peu de place, les encyclopédies en dizaines de gros volumes...

    Mais marcher avec des béquilles (ou avec de fausses jambes) ce n'est point marcher.

    Je me suis voulu une cervelle qui mémorise, qui analyse, qui réfléchit, qui pense, et qui me donne une vision personnelle, une pensée, un savoir, une culture, tout cela certes puisant à des "sources", mais étant bien comme une sorte de "Google-moi" ou de "je sais pas combien d'encyclopédies moi", ou de "livres-moi"... Bien vivant avec un coeur battant et un regard parlant...

    L'école qui apprend cela, à être cela, comme je dis, et qui fait que l'on peut réussir, et qui change la relation que l'on a avec les êtres et les choses de ce monde... N'est pas encore née...

    L'école d'avant Google, d'avant le document et l'image numériques, l'école des livres et des encyclopédies sur des étagères dans une bibliothèque, a eu, c'est vrai, plus de chances d'y arriver, à marcher autrement qu'avec des béquilles, car nous n'étions pas sur la mauvaise voie, du moins en partie, puisque l'on nous apprenait dès les "petites classes" de l'école, à "penser, à réfléchir par nous-mêmes" et cela plus que d'accumuler du savoir quoique du savoir, nous en acquérions peu à peu...

    Un travailleur de la terre qui gagnait sa vie à la seule force de ses bras et de l'habileté de ses mains, et qui avait "ce bon sens" en lui, des choses de la vie et de la nature, au 13ème siècle à l'époque de Philippe Le Bel ; un travailleur de la terre dans un village qu'il ne quittait jamais et qui ne savait ni lire ni écrire, était capable de reproduire mot à mot lors d'une veillée de travail réunissant des familles du village, un récit qu'il avait entendu l'hiver ou l'automne dernier, raconté par quelque conteur comme lui... Et un étudiant de l'une de ces grandes universités du Moyen âge au 13ème siècle, même s'il devait sa connaissance, son savoir, à ces énormes manuscrits aux pages de parchemin qu'il avait lus, même s'il devait aussi et sans doute en plus grande partie que par les volumes manuscrits, sa connaissance et son savoir par l'enseignement oral des maîtres... Cet étudiant là, du 13ème siècle, avait, portait en lui "l'armoire", l'armoire qui n'était pas comme "l'armoire support séparée de son armoire en lui"...

    A partir de la diffusion de plus en plus importante et vulgarisée, de l'écrit, du document, du livre (et aujourd'hui du support informatique, numérique -et donc de Google-) au fil des siècles, au fil des générations successives, le cerveau humain ne pouvait forcément qu'évoluer, et la mémoire naturelle perdre de sa capacité à retenir...

    Ce qui, cependant, "sous-tend" la capacité à mémoriser, à se souvenir, à retenir et à utiliser ce que l'on retient... C'est la passion que l'on met dans ce que l'on aime à apprendre, le regard que nous fait porter cette passion notamment pour en parler autour de soi... C'est la motivation que l'on a à connaître ces choses qu'on aime savoir, sans laquelle il ne reste que la "béquille", que "l'armoire", que la "boutique ambulante à tiroirs emplis de colifichets que l'on ouvre devant un public de spectateurs ébahis"...

     

     

  • Histoire des Cathares, de Michel Roquebert

    Cathares

          Michel Roquebert, Grand Prix d'histoire de l'Académie française, est le spécialiste reconnu de l'histoire du catharisme. Cette Histoire des Cathares est la quintessence de trente ans de travail sur le sujet.

     

    Si l'on regarde l'Histoire, d'une vue d'ensemble portant depuis ce que l'on pourrait appeler l'an Zéro (les environs de l'an Zéro) jusqu'à notre époque, début du 21 ème siècle ; sur quelque deux mille années d'existence donc... Tout le drame de l'Humanité réside dans le fait religieux...

    Le livre de Michel Roquebert, "Histoire des Cathares", parle bien sûr, des Cathares, de l'histoire de la société Cathare qui couvre plus de trois siècles, du 11 ème au 14 ème... Mais le "champ" des répressions, des violences, des inquisitions ; l'emprise des totalitarismes exercés par les puissances dites temporelles (politique, économie, gouvernement, lois, traités, institutions, administration) et associés à la puissance de l'Eglise Catholique et Romaine dans toute l'Europe, à l'Islam du Moyen Orient jusqu'en Espagne entre les 7ème et 15ème siècles... Ce "champ" et cette emprise donc, débordent largement du cadre de la seule histoire des Cathares...

    Déjà, dès le début même du Christianisme – et l'on peut en dire autant de l'Islam- se développent tels des feux poussés par les vents de ci de là dans la brousse, des foyers de dissidences tous faits de flammes plus rougeoyantes et plus porteuses de lumière les unes que les autres, déjà apparaissent les hérésies, déjà le sang coule, les flammes des bûchers dévorent les impies, les dissidents, les hérétiques, les déviants, les "suppôts de Satan"...

    A l'origine de toutes ces violences exercées par les puissances temporelles et religieuses, il y a, en gros, deux causes principales :

    -L'accession au Pouvoir, à l'Autorité, à la possession des biens, des terres, des territoires, à la domination des peuples... Tout cela au profit d'une minorité détenant les armes, l'argent, la loi.

    -Et la différence de croyance, les interprétations, les doctrines, la lecture des textes dans un sens ou dans un autre "justifiant que ..."

    Et les Pouvoirs, tous les Pouvoirs en place, et les minorités possédantes avec leurs armes, leur argent et les lois qu'ils font à leur avantage, composent et surtout s'appuient sur les croyances, sur les différences, sur les doctrines, sur telle ou telle lecture du texte...

    Les Pouvoirs et les minorités possédantes s'allient ou se combattent selon l'enjeu, selon leurs intérêts, selon ce qu'ils ont à gagner à être d'un côté ou d'un autre, de telle ou telle Foi... Et leurs victimes sont toujours ces milliers de gens du peuple, ces "gens de rien à leurs yeux" qu'ils font combattre sur les champs de bataille... Ou qu'ils font s'égorger entre eux...

    ... Le "fait religieux" c'est le drame de l'Humanité, c'est le sang versé, ce sont les violences perpétrées, ce sont les totalitarismes de la pensée, ce sont les assassins au nom de Dieu ou d'Allah, au nom du Bien et du Mal... Tant que demeurera l'Humanité dans le fait religieux, la barbarie demeurera et s'exercera, ne cessant de se montrer avec des visages différents, des visages masqués ou non...

    Les visages masqués sont peut-être les pires...

     

    ... Dans les sociétés primitives (je pense aux sociétés humaines du Paléolithique Supérieur, en particulier des Néanderthaliens qui enterraient leurs morts, des Sapiens -Solutréens et Magdaléniens ainsi que leurs prédécesseurs)... Et pour tout dire avant les Monothéïsmes (croyance en un seul Dieu), il n'y avait pas de "drame de l'humanité du fait religieux" , il n'y avait que le drame de l'humanité du fait de la précarité de l'existence, de la vie humaine... A vrai dire le "drame" était bien davantage une réalité qu'un "drame"...

    La connaissance scientifique telle que nous l'avons en partie aujourd'hui, n'existait pas, et les "dieux", les croyances, la "grande Mère", le "tout", le "ciel", l'au delà... Tout cela était fondé sur l'observance, l'interprétation des événements naturels et de l'image que l'on s'en faisait ; sur la violence, sur l'imprévisibilité des forces de la nature, sur les manifestations naturelles qui faisaient que l'on avait ou non de quoi manger, de quoi se protéger... Le "fait religieux" tel qu'il est le drame de l'humanité depuis le Monothéïsme, depuis la croyance en un seul dieu, n'était point dans les sociétés du Paléolithique Supérieur.

    La réalité naturelle, sa violence, sa dureté... C'était "l'atelier", c'était "la forge", là où s'élaborait ce "produit" qui est l'Homme... Les religions du Monothéïsme sont une perversion du "produit", plus encore que l'Inconnaissance qui était, avant la Science -quoique la Science ne soit en fait qu'un "embryon de la Connaissance"...

     

     

  • Des paysages paliers

          Les grandes avancées de la Civilisation ne peuvent se faire que par les reculs qui la mettent en péril mais tout à fait paradoxalement ces reculs lui donnent l'élan nécessaire et résultant qui porte la Civilisation vers le destin qui est celui auquel ont pensé les Précurseurs... Les précurseurs de cette nouvelle et future espèce humaine qui succèdera à Sapiens et s'appellera Sagiens...

     

    Le "recul" est terrible" certes... Mais il n'est qu'une "étape"... Imaginons un paysage présent qui serait comme un palier (une marche de, mettons, mille kilomètres de long) entre un paysage passé situé "un peu plus bas en altitude" et un paysage d'après, situé "un peu plus haut en altitude"... Dans le paysage présent, il y a des trous, des creux, des déclivités qui, à chaque fois que l'on y descend dedans et même jusqu'au fond, nous donnent à penser qu'au fond, on y restera et s'en relèvera pas... Mais il y a la vision de ce paysage d'après, situé "un peu plus en hauteur" qui lui aussi, aura des trous, des creux, des déclivités...

     

    Le "sens général" ne se discerne pas à l'échelle humaine : il est une suite, une immense suite de "paysages-paliers"à chaque fois un peu plus proches des nuages les plus bas d'un ciel encore plus immense...

     

    ... La vie en évoluant se complexifie, peut-être plus encore qu'elle ne se diversifie quoiqu'elle tende à se diversifier toujours plus... La vie se complexifie et s'élabore comme dans un immense atelier, une immense forge... Et le résultat, c'est que de la forge, de l'atelier, en sort un produit, un ensemble de produits, plus et mieux "fini" on va dire, qui durera -peut-être- "plus longtemps" (quoique cela ne soit pas sûr pour autant)...

    Mais dans le travail qui se fait dans la forge, dans l'atelier, il y a ces doigts coupés de l'ouvrier, cette précipitation de l'ouvrier à réaliser l'ouvrage, ces copeaux, ces étincelles, ces coulées brûlantes sur les pieds ou sur les bras, et de temps à autre, un four qui explose... Et des maîtres pas toujours très justes, des mesures de sécurité plus ou moins efficaces, des grèves d'ouvriers en colère, quelque ouvrier devenu fou furieux...

     

    ... Quand bien même les malandrins, les paresseux, les ivrognes et les fous furieux seraient dix fois moins nombreux qu'ils ne le sont, au dire de "qui marche dans le droit chemin", il y en aurait encore trop...

    Une société "plus juste, meilleure"... De toute manière, aurait dans les rues de ses cités, des malandrins, des paresseux, des ivrognes et des fous furieux... Mais du fait que cette société serait effectivement plus juste et meilleure ; les malandrins, les paresseux, les ivrognes et les fous furieux -je ne sais pas vraiment s'ils seraient moins nombreux- seraient assurément moins envahissants parce que moins de poubelles déborderaient...

     

     

  • Une société où les Elus...

    ... Une société où les élus, les élites, les gouvernants et les médias de l'information laissent croire au peuple que l'intellectuel acculé au fond d'une combe pourra "apprivoiser", avoir un "dialogue" ou quelquechose ressemblant à un dialogue ; avec une araignée géante mutante et carnivore s'approchant de l'intellectuel mandibules en avant... Est une société qui nuit plus à la société, que la société du temps de Philippe Le Bel au 14 ème siècle où l'on trouvait "normal" de décapiter, de rouer, d'écarteler...

     

  • La Terre, la vie, les êtres vivants

          J'aborde ici des sujets qui sont aux antipodes pour ne pas dire à des années lumière, d'une actualité présente qui nous désespère, nous fait peur, nous interroge et nous "fout le bourdon", en cet été 2016...

    Et je souhaite que la lecture de cette épopée préhistorique, histoire de la Terre, de la vie, des êtres vivants et des hommes vous fasse "un peu oublier" ce qu'il y a de dramatique, d'inquiétant, de difficile à vivre en ces temps présents que nous vivons...

    Mais je vous préviens : si vous lisez tout, vous en avez pour un moment !

     

    http://yugcib.forumactif.org/t313-la-roche-de-solutre

     

    http://yugcib.forumactif.org/t316-la-terre-notre-bien-commun

     

    http://yugcib.forumactif.org/t321-les-briques-de-la-vie

     

    http://yugcib.forumactif.org/t322-homo-erectus-neanderthal-et-sapiens

     

     

     

  • Les mouvements révolutionnaires

         Les mouvements révolutionnaires, quasiment tous, ont pour fondements principaux, pour "pierre d'achoppement", une idéologie et ou une religion...

    C'est la "pierre d'achoppement", telle une pierre de silex frottée, qui met le feu...

    Mais le feu détruit des personnes et des biens, plus qu'il ne détruit un système. Les mouvements révolutionnaires, parce qu'ils se fondent sur une idéologie et ou sur une religion, se pensent légitimes par ceux qui les mènent, justifiant ainsi la violence, le meurtre, la destruction des personnes et des biens sans distinction entre les personnes qui font les systèmes et les personnes qui subissent et ou adhèrent au système.

    Si -ce qui paraîtrait à priori plus "légitime"- les mouvements révolutionnaires s'attaquaient, ne s'attaquaient, qu'aux personnes qui font le système, qu'aux sièges et aux lieux où les systèmes se font... Peut-être que dans un combat qui serait celui mené contre une forteresse difficile à prendre d'assaut, le système finirait par être abattu.

    Mais, au système abattu succèderait alors un autre système...

    J'attends d'un mouvement révolutionnaire qu'il ne se fonde plus sur la "pierre d'achoppement", mais sur une pensée et sur une réflexion de chacun menant à des choix de comportements, de relation et d'agissements ne visant plus à détruire des personnes, mais visant à vider de tout ce qu'il contient, à rendre inopérant, tout système...

     

  • Vies brisées

          Certains événements qui surviennent et brisent tant de vies, sont si dramatiques et occupent tant l'esprit et la pensée des gens durant plusieurs jours – et font tant la Une de l'actualité- qu'ils éclipsent, le jour où ils surviennent, ces événements, et les jours suivants, tout ce qui peut être produit de personnel pouvant intéresser des proches, des amis, des connaissances...

    Comme si un rocher aussi immense que l'Antarctique tombait du ciel sur une petite souris venant de découvrir de son tout petit oeil, une étoile...

    Que d'inopportunité il y a à jeter par sa fenêtre sa brassée de confettis juste avant la venue d'un événement dramatique auquel on ne s'attendait pas à ce moment là... Et qu'ensuite, il y a de vanité à "s'exister" lorsque tant de vies sont brisées...

     

  • Les chevaux du soleil, de Jules Roy

          Jules Roy, qui fut le grand ami d'Albert Camus, est l'un de mes écrivains auteurs préférés dont j'ai lu "Les chevaux du Soleil" (une saga de l'Algérie de 1830 à 1962 en mille pages), "Mémoires barbares" (guerre 39/45, Indochine, Algérie) ainsi que quelques autres ouvrages.

    Plus encore qu'un écrivain, un homme de littérature, il est aussi en tant qu'écrivain et romancier, en même temps, dans chacun de ses ouvrages, un poète... Le poète que l'on sent par sa manière d'écrire... C'est "riche", immensément riche, son style, son langage, les images qu'il emploie, à tel point d'ailleurs que des pages entières de ses livres sont comme un immense tableau de peinture qui "fatiguerait presque le regard" tant il exigerait d'attention, de concentration, de ce regard...

    Jules Roy n'est pas le fils vrai du gendarme Roy mais d'un instituteur (qui s'appelle Dematons dans "les chevaux du soleil")...

    Voici l'histoire :

    Dematons, instituteur à la fin du 19 ème siècle, vit dans l'Aube et il est marié à Delphine avec laquelle il reste 9 ans et dont il a un fils Robert.

    Cette Delphine est une femme sans magie, qui s'empâte, dans une vie "ron-ron" avec son mari instituteur dans un petit bled de l'Aube, qui est très bonne cuisinière, très femme d'intérieur et qui passe la moitié de son temps à "faire des petits plats"... ça dure 9 ans l'histoire là, jusqu'au jour où Delphine décide de prendre une bonne à tout faire qui s'appelle Eugénie et qui est "hyper canon" comme jeune femme. Et l'instituteur "en pince fort" pour cette Eugénie qu'il trouve si différente de Delphine. Et qui elle, ne cuisine pas, se fout du ménage et est dépensière mais "magique"... Dematons divorce, se remarie avec Eugénie mais Eugénie le déçoit, et sur un coup de tête, il décide de divorcer une 2 ème fois, et de partir en Algérie en 1901.

    En Algérie il est nommé dans un village de montagne, perdu, au milieu des Arabes. Et puis un jour en se rendant à Alger chez des amis puis à Sidi Moussa avec ses amis qui veulent lui faire visiter une ferme dans la plaine de la Mitidja, il rencontre Mathilde une des filles Paris mariée à un gendarme.

    Mathilde n'est pas "spécialement heureuse avec son gendarme de mari", elle est une femme très belle, très rêveuse, très romantique (mais qui sait néanmoins se servir d'un fusil et qui a du réalisme et du tempérament).

    S'établit une liaison amoureuse et passionnée entre Mathilde et l'instituteur Dematons. Le gendarme Roy "n'y voit que du feu" ou il "accepte en faisant comme s'il ne savait pas". En 1907 Mathilde est enceinte de celui qui sera l'écrivain Jules Roy, et le 22 octobre de cette année 1907 naît donc Jules Roy ... qui n'est pas le fils du gendarme mais qui en porte le nom.

    Le gendarme meurt peu de temps après...

    Bon, dans "les chevaux du soleil", les noms (du gendarme, de l'enfant de Dematons avec Mathilde) ont été changés... Et d'ailleurs si le contexte historique est vrai, bien réel (pas "arrangé du tout ni dans un sens ni dans un autre"), de 1830 à 1962... Les personnages eux, dont des personnages de roman (ou réels pour au moins quelques uns mais dont les noms ont été changés)...

    Ce que j'en dis, de cette histoire entre l'instituteur et Mathilde la mère de l'écrivain ?

    J'en dis que... quand un homme ne fait pas ce qu'il faut et n'est pas ce qu'il doit être pour la femme qu'il a, il ne faut pas qu'il s'attende de la part de sa femme à des miracles d'abnégation, de fidélité, de dévouement, d'amour, etc. ! Sans doute ce gendarme était-il un homme "sans magie", "un peu primaire sur les bords", un peu "ron ron", et ça, pour Mathilde "ça devait pas être trop le pied" avec un type comme ça !

    Je suis "idéologiquement parlant" pour la fidélité, contre le cocufiage... MAIS... il faut reconnaître qu'il y a des cocufiages qui se méritent, des "cons" (et aussi des connes) qui méritent d'être bafoués !

    Cette immense saga de l'Algérie de 1830 à 1962 m'a d'autant plus passionnée que j'ai vécu une partie de ma jeunesse avec mes parents en Algérie de 1959 à 1962, précisément à Blida, au pied de l'Atlas Tellien avec Chréa en haut de la crête à 1800 m d'altitude, la vue sur la Mitidja, Beni Mered et Boufarik vers Alger, les collines du Sahel au loin avec les faubourgs d'Alger, et la mer méditérranée en petit triangle dans une échancrure du Sahel, et les monts de Cherchell tout à gauche à l'opposé d'Alger, là où se couche le soleil en mai, juin et juillet.

    Le couscous, la mouna, l'anisette, les fêtes qu'on faisait entre voisins, amis, connaissances, famille, l'accent "pied noir", et tant et tant de ces petites choses qui faisaient la magie de la vie, qui rendait la vie chaque jour totalement "inordinaire" ! J'ai trouvé tout ça, que j'ai connu entre 1959 et 1962, en lisant ce livre "les chevaux du soleil"...

     

    J'avais déjà une première fois, lu ce livre en 2008, et je le relis cet été en ce mois de juillet en 2016... Avec autant de plaisir et d'intérêt, d'autant plus que l'histoire de l'Algérie je la connais bien et que l'auteur retrace avec réalisme et vérité cette histoire de 1830 à 1962...

    Notamment l'épisode de la révolte et du soulèvement Kabyle en 1871 (qui préfigurait ce qui devait se passer après la seconde guerre mondiale, en 1945 à Sétif, et ensuite en 1954)... On peut dire "sans pour autant encenser Napoléon III et le Second Empire Français", que la vision de Napoléon III pour "une nation Arabe aux côtés de la France" avec des droits pour tous, la civilisation, la société, la considération etc. ... Etait une vision à laquelle personnellement je "souscrivais" on va dire... Mais à l'arrivée de cette troisième république bourgeoise et colonisatrice, dédaigneuse des populations indigènes, et qui se prévalait d'une "mission", et qui s'est montrée si injuste, si dure, et qui ne voyait que l'enrichissement, l'exploitation, l'enracinement des colons grands propriétaires, alors ce n'a plus été pareil que du temps du second empire (que d'ailleurs les colons "ne pouvaient pas piffrer, à part quelques généraux idéalistes et leurs fidèles)...

     

    Bon, y'aurait pas eu l'expédition Française à Alger en juin 1830, sans doute que les Britanniques auraient "mis leur nez là dedans" ... C'est vrai qu'il y en avait marre de ces Turcs maîtres de la méditerranée côté Afrique, de toute cette piraterie... Mais les Anglais auraient-ils fait "mieux" (ou pire) que nous ?

    Ah, l'histoire, l'histoire! ...

     

    Ismaël Urbain, un ancien haut fonctionnaire du Second Empire, avait inspiré à Napoléon III, l'idée d'un royaume arabe avec une association entre les Français et les indigènes ("indigènes" dans le sens de "habitants et natifs d'un pays")... Selon Ismaël Urbain, la France faisait fausse route, la sécurité et la prospérité ne pouvait dépendre que de l'adhésion morale des musulmans, et les Français d'Algérie exerçaient sans partage des droits de souveraineté mais ne donnaient rien en échange au peuple colonisé, même pas l'instruction.

    Ismaël Urbain avait été le correspondant du Journal des débats, il avait écrit deux ouvrages : l'Algérie pour les Algériens, et l'Algérie Française, dans lesquels il proposait l'égalité pour tous, l'agriculture dans les mains des fellahs (paysans Arabes), et l'industrie gérée par les Européens.

    En Terre Algérienne occupée et aux mains des Français auxquels les gouvernements de 1830 à 1850 avaient attribué des terres, des propriétés ; pendant le Second Empire honni par les colons, cette idée d'un royaume Arabe avec une association des cultures et des pouvoirs, était considée comme impie, absurde, farfelue, et elle était combattue : les riches et puissants colons qui tenaient salons de réception à Alger, tout le "gratin" de cette société de propriétaires, de grands marchands qui envoyaient en France le produit de leurs cultures fruitières, maraîchères, céréalières, viticoles, et en tiraient déjà pour eux-mêmes les bénéfices, et dont la "bonne société" en France, profitait... N'imaginaient pas un seul instant que les "indigènes" (dans le sens que eux ils donnaient à ce terme d'indigène) puissent être des Humains ! Ils les considéraient comme du bétail, des bêtes de somme !

     

    ... L'on va me dire, certains vont me dire... que, en 1830, ces terres marécageuses, incultes, humides, pourries de moustiques, de la plaine de la Mitidja, n'avaient jamais été mises en valeur, nettoyées, cultivées et entretenues et qu'elles étaient demeurées depuis des siècles à l'état sauvage... Et que ce sont les colons venus de France s'installer dans la Mitidja, qui ont mis ces terres en valeur au prix d'un labeur incessant en payant le prix fort ! Certes, certes...

    Les "bons arguments" -comme c'est drôle- sont toujours du même côté : du côté du plus fort, du mieux démerdard, du plus culotté, du "qui réussit dans la vie", et dont la morale, la bienpensance fait force de loi ! Autrement dit "les autres y'z'avaient qu'à en faire autant, ce sont des feignants, des moins que rien, des abrutis, des incultes, des barbares!" ... Et voilà comment on fait tourner le monde !

     

     

  • Le temps

         Les années n'existent pas, ce sont les jours, les nuits et les saisons, qui viennent et reviennent, sans commencement, sans fin...

    Un seul temps en somme...

    Un temps où le passé, le présent et le futur sont comme un immense paysage sans ligne d'horizon...

  • Sale temps !

    ... Je suis atterré !

     

    Sale temps de drames, de terreurs, de violences, de sang, de mort, sale temps d'injustices, sale temps de barbarie, que ce temps que nous vivons !

     

    Un grand moment de silence, de pensée, de recueillement, en ce jour, lendemain du 14 juillet notre fête nationale, lendemain de ce qui vient de se passer à Nice sur la promenade des Anglais, un grand moment de silence, de pensée, de recueillement, pour les 84 (et peut-être plus malheureusement hélas) personnes, enfants, femmes, hommes, qui ont péri lors de cet attentat... Pauvres visages écrasés, pauvres gens en vacances après une année de travail, pauvres gens qui ne demandaient qu'à profiter du soleil, de la mer, de la convivialité à la terrasse des cafés ou des restaurants ou des spectacles de rue... Pauvres gens... et leurs proches et leurs familles dont la vie ne sera plus comme avant, dont la vie va continuer cependant...

     

    Sale temps aussi pour la liberté d'expression parce que l'on se demande à chaque fois que l'on va sur Facebook, sur son blog, sur un forum de discussion, ce qu'il faut dire, ce qu'il ne faut pas dire, et si l'on le dit comment le dire...

    Quel effrayant, quel déconcertant, quel absurde paradoxe, que celui où d'une part on peut tout voir, tout lire de ce qu'il ne faudrait pas voir et lire et qui circule au vu et au su de tout le monde, qui pervertit, qui influence, qui suggère, qui s'insinue, qui fait des émules... Mais que d'autre part on surveille, on enregistre, on en fait des fiches S et autres...

    Sale temps pour les poètes, pour les penseurs, pour les humoristes, pour tous ceux et celles qui s'expriment sur les réseaux sociaux, et dont on fait toutes sortes d'arrangements de cuisine des propos qu'ils publient...

    Sale temps pour dire tout ce que l'on ressent et que l'on voudrait faire voyager sur la Toile afin de le partager avec ses amis, ses connaissances, tout un chacun...

    Sale temps parce que ce qui est dit, comment c'est dit, on ne sait pas comment cela va être perçu, interprété... Ni qui est comme embusqué, à l'affût, quelque part on ne sait où...

    Sale temps du "laissé voir" et du "pisté" en même temps !