Articles de yugcib

  • Alternative, recours, mission ou message ?

          "Offrir une alternative à la vie sous toutes ses formes, constituer une opposition permanente, un recours permanent à la vie : telle est la plus haute mission du poète sur cette terre."

    Houellebecq, Lovecraft

     

    La mission (et à plus forte raison la plus haute mission) du poète, n'est pas exactement, à mon sens, une "mission" : ce serait plutôt, un message...

    Car mission me fait penser à une armée de religieux -ou de "penseurs"- pour ne pas dire de "moralisateurs", qui se seraient donné l'ambition d'être des sauveurs... Alors que message me fait penser à des gens, à des poètes en l'occurrence, voire même à des "penseurs", qui se seraient donné pour tâche, pour travail, de permettre, de faire en sorte que les gens autour d'eux, et si possible partout dans le monde, puissent se sauver eux-mêmes...

    Dans l'alternative à la vie sous toutes ses formes, toute la poésie réside dans le fait d'un réalisme plus surréaliste que toute oeuvre surréaliste (c'est là ce que je pense)... Car ce qu'il y a de surréaliste dans la réalité, c'est justement cette nudité, cette pureté, cette crudité, cette violence, cette intemporalité qui existent en deçà de toute "morale" que l'on se fait, de tout concept, de toute représentation... (En ce sens, la réalité est surréaliste)...

    Une opposition permanente constitue, oui, un recours, parce que la vie que l'on nous fait vivre, formatée qu'elle l'est dans ce qui la cadre, la règlemente, la définit en une "pensée unique" (politique, économique, religieuse, sociétale, éducative) est une "prison à ciel ouvert" ou "un immense supermarché à l'intérieur duquel on ne cesse de pousser dans des allées illuminées même en plein jour, un chariot"...

    Cependant cette opposition permanente n'a aucune chance d'aboutir au "changement" dont on rêve, n'a aucune chance de renverser ni même d'infléchir ce pouvoir qui légifère, qui cadre, qui police, qui formate, qui oppresse, qui endort ou parfois "branle 2 minutes" tel un "dada" pour gosses, de galerie marchande... Si l'on ne conçoit d'autre action que celle qui consiste à empiler les uns sur les autres les chariots pour élever une barricade...

    C'est le poète, le penseur, l'être libre qui est en soi, ou du moins ce qu'il en demeure et que la vie dans la "prison à ciel ouvert" ou dans le "supermarché" n'a pas détruit ; qui est l'opposition permanente, le recours...

     

     

  • J'irai brûler vos nouveaux dictionnaires sur la place publique !

    Dictionnaire

          Votée en 1990 par l'Académie Française, la réforme de l'orthographe va faire son apparition dans les manuels scolaires à la rentrée 2016-2017...

    L'Académie Française compte en 2016, trente huit membres dont parmi ces trente huit :

    Alain Finkielkraut élu en 2014

    Jean d'Ormesson depuis 1973

    Eric Orsenna élu en 1998

    Jean Christophe Ruffin élu en 2008

    Michel Serres élu en 1990

     

    Comment est-il possible que ces cinq personnes que je viens de citer -et en particulier Jean d'Ormesson cet écrivain de la "vieille école" si attaché à la beauté de la Langue Française (et la pratiquant avec l'art qui est le sien)... Comment est-il possible, oui, que ces cinq personnes membres de l'Académie Française, puissent "avaliser" une telle réforme qui va faire son apparition dans les manuels scolaires à la rentrée 2016-2017 ?

     

    Une réforme qui est un "nivellement par le bas", un sacrifice, à vrai dire un massacre de la langue française, qui encourage la paresse intellectuelle, qui porte (ce qui n'est pas rien) sur 2400 mots et sur les accents circonflexes.

     

    Françaises, Français

    Je vous appelle à manifester comme vous l'avez fait par millions déjà lors de précédents mouvements, à vous organiser en un rassemblement devant le siège de l'Académie Française au 23 quai de Conti Paris 6ème ; devant le ministère de l'Education Nationale au 110 rue de Grenelle Paris 7ème, pour protester vivement contre cette réforme qui massacre notre si belle langue française.

    La langue française que nous parlons et écrivons, j'en suis certain pour des millions d'entre nous du plus jeune âge (enfant) jusqu'aux plus âgés tous "milieux sociaux" confondus, même si nous faisons parfois par méconnaissance ou par négligence "quelques fautes d'orthographe"... Est et doit demeurer "notre identité culturelle".

    Vous fûtes très nombreux, quatre millons dans toute la France le dimanche 11 janvier 2015 pour la défense de la liberté d'expression après l'attentat contre Charlie Hebdo le 7 janvier ...

    Vous vous êtes mobilisés par centaines de mille contre des projets de lois ou pour de "grandes causes" à plusieurs reprises au cours de ces vingt dernières années... Alors pourquoi ne vous rassembleriez vous pas de nouveau, cette fois, pour empêcher que soit validée cette réforme absurde de l'orthographe, décidée par des intellectuels, des académiciens ?

    J'appelle tous les enseignants, professeurs des écoles, des collèges et des lycées, à combattre cette réforme de l'orthographe et à se référer aux dictionnaires et aux livres de grammaire auxquels nous sommes habitués et non pas à ces nouveaux dictionnaires et livres de grammaire qui seront édités et diffusés à partir de l'année scolaire 2016/2017.

    J'appelle toutes les associations culturelles, les associations de parents d'élèves, à se mobiliser pour que cette réforme "capote"...

    J'irais brûler sur la place publique un exemplaire de ce nouveau dictionnaire de la langue française martyrisée, ce dictionnaire d'une France niée dans son identité culturelle et nivelée par le bas!

    Soyez nombreux, lorsque paraîtra ce dictionnaire, à le brûler sur la place publique !

     

    Faites passer, diffusez autour de vous, ce message, cet appel !

     

     

  • Les êtres de silence et de non-dit

          Les êtres de silence et de non-dit, dans l'environnement de leurs proches et d'ailleurs aussi dans l'environnement de la plupart de leurs connaissances autour d'eux ; sont peut-être parfois, ceux qui ont le plus de choses à dire...

     

  • Ce que l'on a fait de la liberté...

          Ce que l'on a fait de la liberté, de cette liberté que les peuples réclament, de cette liberté inscrite dans les constitutions, de cette liberté pensée par les philosophes, de cette liberté prônée par les intellectuels progressistes, de cette liberté à laquelle chacun de nous aspire, de cette liberté mise en étendard en tête des cortèges, de toutes sortes de cortèges y compris les plus invraisemblables ou les plus revendicatifs dans leurs exigences... Ce que l'on a fait de la liberté... Et c'est malheureux, tragique à dire... Est peut-être encore plus liberticide que l'Islam, que le Judaïsme et que le Christianisme "purs et durs" ; que le Totalitarisme politique, gouvernemental et sociétal qui règne dans certains pays...

    Si Dieu ou si "quelque chose qui ressemble à Dieu" (la nature, l'univers, le cosmos) voit ce que les humains ont fait de la liberté... Il doit se résoudre à envisager de "faire le Dragorek" (l'anéantissement)... Mais ça, soit dit en passant, c'est ce que dit le Croyant ou le Penseur, l'Homme en somme...

    Mais il n'y aura pas de "Dragorek par la main de Dieu, pas de Dragorek par la mécanique du Cosmos autrement que de ci de là et purement accidentel (par exemple un astéroïde qui tombe sur la Terre tout comme sur une autre planète)... Il y aura seulement le "Dragorek de la Terre par la main de l'Homme ou le Dragorek d'une autre planète par l'oeuvre d'une espèce évoluée dominant cette planète"...

     

  • Prosper et Noémie (Petit conte Yugcibien)

    Couple masque

          Ce tableau de Magritte me fait penser (c'est ce que dans mon esprit je vois) à... Une image avatar d'un couple qui voudrait demeurer anonyme sur les forums du Net et qui aurait choisi cette image ainsi que ce pseudonyme de "Prosper et Noémie"...

     

    ... Voici donc cette histoire qui aurait été écrite, publiée et diffusée dans deux ou trois forums et sur Facebook... En fait il s'agit là d'un "conte Yugcibien" (d'une histoire imaginée et écrite par moi) -je rappelle que "Yugcib" est un anagramme réduit et contracté de mon prénom et de mon nom :

     

    Prosper et Noémie sont deux paisibles retraités de l'Enseignement, qui vivent à Guéret dans le département de la Creuse.

    Ils ont, question santé on va dire, tous les deux, "une soixantaine confortable", d'ailleurs ils pratiquent autant l'un que l'autre et le plus souvent ensemble, la marche et le vélo...

    Vers la fin du mois de décembre 2014, ils rêvaient (cela faisait en fait quelques années déjà qu'ils en rêvaient) de se rendre durant un mois, durant l'été austral, en Nouvelle Zélande.

    De toute évidence, un tel voyage, cela se prépare un an en avance, autant que possible...

    Prosper avait dit à Noémie : "un billet d'avion aller retour Paris Auckland, une fois arrivés à l'aéroport d'Auckland, on loue pour un mois un "van"ou un petit camping-car, et depuis Auckland, on fait la route par étapes d'abord jusqu'à Wellington puis on traverse l'île du Sud dans toute sa longueur jusqu'à Dunedin, on s'arrange pour pouvoir séjourner au moins une bonne semaine tout au sud de l'île du sud car c'est la partie de la Nouvelle Zélande qui m'intéresse le plus, avec à l'ouest la barrière des Alpes Néozélandaises, et du côté de Christchurch et de Dunedin, latitude moyenne australe 45 degrés, voir le soleil évoluer dans le ciel pendant la journée, avec l'équateur au nord et donc, le contraire symétrique de la course du soleil chez nous à Guéret équateur au sud... Et on s'arrêtera dans des campings"...

    Prosper et Noémie pensaient que "c'était tout à fait réalisable" et "relativement raisonnable question argent" du fait qu'ils avaient "quelques économies" placées sur un livret A de la Société Générale. Ils avaient calculé qu'entre le billet d'avion, la location du petit camping car, la nourriture, l'essence, les visites de lieux intéressants, et autres frais imprévus, ils en auraient au bas mot pour environ 5000 euros, peut-être un peu plus mais bon... Une fois dans sa vie, un tel voyage...

    Prosper avait commencé à se documenter, acheté des livres, des guides sur la Nouvelle Zélande... Restait encore pendant un an à apprendre l'Anglais, ce qu'il avait commencé à faire avec Noémie grâce à "Harrap's Anglais méthode intégrale comportant un livre et 2 CD.

    Ce voyage en Nouvelle Zélande avait donc été décidé en décembre 2014 par Prosper et Noémie, pour une période fin du printemps début de l'été austral, en gros du 20 décembre 2015 au 31 janvier 2016.

    Courant mai juin 2015, le cours d'Anglais était "pas mal avancé" et Prosper, d'ailleurs, s'était procuré deux ou trois romans anglais dont "Jane Eyre" en livre de poche (en Anglais bien sûr)... Il aurait bien aimé trouver "Le pays du dauphin vert" d'Elisabeth Goudge, dont l'histoire se passe en Nouvelle Zélande au 19 ème siècle, qu'il avait déjà lu deux fois, passionné, mais impossible à Guéret de trouver ce livre en Anglais...

    Prosper avait dit aussi à Noémie : "Tu vois, Noémie, sur le globe terrestre, regarde bien ; la Nouvelle Zélande avec ses deux îles du nord et du sud, sur une distance en longueur de 1700 kilomètres, se trouve très exactement située aux antipodes de la zone géographique Européenne englobant le Portugal tout entier, une partie de l'Espagne de l'Ouest, toute la partie sud de la France en dessous du 45 ème parallèle, la Suisse et l'ouest de l'Autriche... Et Guéret où on habite, se trouve peut-être aux antipodes de Christchurch ! Et si on creusait un trou dans le sol, si la Terre n'avait pas un noyau de feu dans son centre, si ce n'était que de la terre et de la roche sur douze et quelque mille kilomètres de diamètre, on s'enfoncerait en dessous de Guéret, de notre jardin, et on ressortirait dans le jardin d'une famille Néozélandaise habitant près de Christchurch! Impressionnant, non? "

     

    ... Vers le mois de juillet 2015, survinrent des nouvelles inquiétantes au sujet d'un proche parent de Noémie, qui se plaignait de maux de tête violents et de plus en plus fréquents, et de troubles visuels... Et l'enthousiasme dans les préparatifs pour le voyage en Nouvelle Zélande en ce mois de juillet, commençait "mine de rien" à s'effriter... Il devenait nécessaire, à six mois environ du départ, de déterminer des dates, afin d'acheter au meilleur prix possible, les billets d'avion d'une part, et de prévoir les réservations pour une location de véhicule, pour des hébergements, d'autre part...

    Déjà juillet 2015... Prosper se mit à penser que "ça faisait un peu juste" pour les préparatifs, les réservations, etc. ... Et y'avait l'anglais qui "capotait quelque peu", en somme, la motivation perdait de son élan... Et y'avait ces nouvelles au sujet d'un proche parent de Noémie...

    Alors un beau jour finalement, début août, Prosper dit à Noémie : "Tu sais, je crois qu'il vaut mieux qu'on remette ça à fin 2016 début 2017, on aura alors un meilleur budget et ça nous laisse un an de plus, on n'est pas si vieux que ça, un an de plus ou de moins ça change pas grand chose"...

    Arrive le mois de décembre 2015, durant lequel devaient s'envoler sans doute un peu avant Noël, pour la Nouvelle Zélande, Prosper et Noémie...

    "Finalement, Noémie, l'an prochain à la même époque, on sera "un peu plus riche" et on aura eu vraiment le temps de se préparer, et d'ailleurs comme j'arrive à lire et à écrire en Anglais pour ainsi dire assez couramment maintenant, peut-être sur Internet pourrais-je arriver à nouer des contacts avec des gens de là bas, ou avec d'autres personnes qui aiment ce pays, s'y sont rendus, y ont vévu...

    "Mais si cela se trouve (j'y pense aussi à propos des gens qui voyagent) y'a des milliers de touristes que ce soit en Australie, Nouvelle Zélande, Patagonie, Antilles, Seychelles, Viet Nam, Thaïlande, amérique du sud et même pôle nord ou antarctique... qui jamais, jamais/jamais, pas une seule fois, ils ne regardent dans quel sens le soleil il tombe sous l'horizon le soir ou s'élève le matin ; ils se foutent de savoir s'ils ont l'équateur au nord, ne se préoccupent d'aucune donnée astronomique ou géographique particulière et locale... Et, dans les avions à dix mille mètres d'altitude, même s'ils sont à côté du hublot et qu'il fait jour, jamais non plus ils ne regardent les formations nuageuses, les sommets des montagnes, tout ce qu'on peut voir des paysages à cette altitude là ! Le nez dans leur tablette, leur liseuse de DVD, leur jeu vidéo, un magazine people, le dernier livre d'Amélie Nothomb ou de Paul Loup Sullitzer !"

     

  • L'autel de la grande "Mosquée-Cathédrale" du monde

          Déjà la pourriture doucement s'allonge sur le corps social, tout comme une peau de vieille marâtre réduite à l'état de sucs visqueux. Et cette pourriture frémit avec violence, se contorsionne, hurle, ivre et insatiable, ponctuant son étreinte de battements et de craquements syncopés.

    Affairés, avides de résultats immédiats et de performances, médecins, chirurgiens, psychiatres, policiers et magistrats se font tous les avocats d'un acharnement thérapeutique...

    Mais les immondices sont maculés de sucre glacé dans les officines et dans les laboratoires.

    La rhapsodie de toutes les agonies est un kaléidoscope d'arborescences putrides.

    Avides de postérité et de couverture médiatique, les crieurs de vérités, les écoutés et les élites officient sur l'autel de la grande cathédrale -ou de la grande mosquée- du monde... Et les multitudes convergent en un même flot de "croyants" asservis. Les assassins et les imposteurs, les trafiquants et les voleurs sont, hormis quelques uns "sacrifiés à titre d'exemple", protégés par les représentants de l'ordre et du pouvoir.

    Crado maso, putrécanti et pissé dans le Chianti dans les boudoirs louches des chic de cravate...

    Les "demi-sel" ont bu le Chianti, se sont tapé le fromtom des petits copains, ont roté dans le cassoulet comme si les filles à table étaient sourdes, se sont fendu de quelques manifs et leurs clébards "je monte la garde" ont fait sourdre le pisse dru des mollets des romanos et des vélos à sale tête...

    Vélos à sale tête, coursez les veaux riches et gras aux tours de vitres métallisés, dans les pelotons interminables de vacanciers semaine à 800 euros au camping des flots bleus!

    Les riches et sous-riches ça pue le foutre et la vermine quand on a gratté et troué la peau de léopard... Et les pauvres, ah mon pauvre... s'ils devenaient riches ils te troueraient le cul encore plus profond que les riches nés riches!

    Y'a que de tous petits oasis d'amour sur cette téterre! Mais que d'éthiquités, de redondades, de grands philosophes, de grands auteurs et toute une caste de pestiférés de luxe que les modes ont dépestiférés ; des politicards, des ayatollahs, des évêques et des crâne d'oeuf sur chaire, des guignols empanachés pourléchés jusque dans le trou de bale, des gauche caviar et des réactionnaires, des coiffures en chou fleur et des binoclards sur le bout du pif qui te susurrent et t'outrecuisent de propos acides et sculptés, te débitent des argumentations, des démonstrations, des abstractions et des déjections grammaticales qui n'ont rien à voir avec le métabolisme des fourmis naines ou le coup de pioche du péon mexicain dans un chantier de construction navale d'un port américain...

    L'amour des humbles on y pète dessus, la gentillesse et la bonté on s'y couche dessus, mais l'indifférence générale bat le pet et le caca à plate couture...

    Quand le Grand Quartier Général change d'équipe, le bleu du coeur qui bat se barde d'une nouvelle nuance du même bleu pour rallier les métissés de toutes les causes hésitant encore entre deux eldorados contradictoires. Les ploucs autant que les calés y croient dur comme fer, mais à la surface du marais putride s'ouvrent les grandes gueules des crocodiles...

     

  • Religions, suite...

          Je me souviens d'un temps, le temps déjà, de mon enfance, puis le temps de ma vie dans la seconde moitié du 20ème siècle... Où une femme qui portait un foulard sur la tête, qui était même voilée, où un homme ou une femme qui portait autour du cou une croix, où l'on vivait avec des musulmans autour de soi (bon c'est vrai à l'époque il y avait moins de musulmans en France, surtout dans les régions de l'ouest, sud ouest et centre)... Oui je me souviens de ce temps qui en somme, avait comme "toujours duré"... Où l'on voyait tout de même "pas mal de signes religieux" (demeurant cependant la plupart du temps, "relativement discrets") autour de soi... Et... Cela ne posait aucun problème! Autant dire que "l'on vivait avec" et que l'on "ne se posait pas de question... On était catholique, protestant, mormon, témoin de jéhovah, adventiste, baptiste, etc. ; ou l'on était musulman, juif, athée... et tout ce que l'on voulait, tout ce à quoi on croyait... Cela faisait comme "partie du paysage Français" (et il en était de même dans la plupart des pays européens proches de la France)...

    Pourquoi d'un seul coup (dans l'espace de ces toutes dernières années), ce qui avait été possible durant autant de temps, ne l'a-t-il plus été ?

    Est ce seulement pour les causes que l'on invoque ? (flux migratoires, davantage de musulmans, difficultés relationnelles, terrorisme, insécurité entre autres ?) ... "En partie" oui, c'est ce que je pense... Mais pas seulement... Et c'est dans ce "pas seulement" que réside toute mon interrogation, ma réflexion, mon inquiétude...

     

  • Religions

          Depuis plusieurs années (j'en avais déjà écrit à ce sujet) le religieux partout dans le monde, devient de plus en plus omni présent, sujet devenu très sensible et on va dire "pourri" dans la mesure où ce sujet sur lequel on ne cesse de débattre (à vrai dire de "s'étriper"), génère de conflits, de discussions et de polémiques sans issues, exacerbées et figées dans la crispation, dans la violence...

    Le religieux, tout ce qui se rapporte à une religion quelle qu'elle soit, n'était guère, depuis mon enfance déjà, ma "tasse de thé", mais depuis ces dernières années, et à plus forte raison dans le monde de 2016, avec tout ce qui se passe, ce à quoi l'on assiste, terrifié, impuissant, subissant... Cela devient vraiment cauchemardesque, invivable, désespérant, à tel point que j'en deviens au fond de moi, totalement réfractaire, en situation de rejet absolu, à tout ce qui est religieux...

    Les Chrétiens en général dans le monde d'aujourd'hui on va dire depuis le début du 20 ème siècle (mais c'est encore plus marqué, plus évident il me semble, depuis la fin du 20 ème siècle), par exemple dans un pays comme la France, sont le plus souvent en très grande majorité d'entre eux, des gens qui n'ont un rapport avec la religion que de "loin en loin" c'est à dire qu'ils sont baptisés catholiques à la naissance, qu'ils se marient et s'enterrent à l'Eglise et c'est tout ou presque... Autant dire que la religion pour eux, c'est juste une "affaire de tradition, d'habitude ancrée datant de plusieurs générations, de culture, de mode de vie"...

    Peu nombreux en effet sont les Chrétiens (les catholiques et les autres) "vraiment engagés", qui vont régulièrement à l'église, qui font la prière à table et avant de se coucher, etc...

    Mais en ce qui concerne les musulmans, les signes religieux et le mode de vie sont bien plus apparents, bien plus visibles que chez les Chrétiens, déja parce que les femmes sont voilées ou au minimum la tête complètement couverte par un ample foulard, et le reste du corps sous un manteau, un vêtement qui va du cou aux chevilles... Et que le musulman "lambda", ordinaire, celui "qui ne fait de mal à personne, celui qui est notre voisin, celui qu'on croise dans la rue, par rapport à un Chrétien "lambda", quant à lui, semble "plus pratiquant" en ce sens que cela se voit dans le mode de vie qui lui est prescrit par la religion, avec la prière plusieurs fois par jour, aller à la Mecque une fois dans sa vie, ne pas manger de porc, faire le ramadan...

    Cependant ces crispations, ces revendications des uns et des autres au sujet d'une "identité appartenance religieuse", qu'elles soient celles du "Chrétien Lambda" qui met en avant sa culture, ses traditions, son mode de vie ; qu'elles soient celles du "musulman lambda" (mais surtout du musulman rigoriste) qui met en avant lui aussi sa culture, ses traditions, son mode de vie ; qu'elles soient celles du Juif "lambda" attaché au port de la kippa... Tous ces sujets sensibles et médiatisés à outrance, "d'identité et d'appartenance religieuse", contribuent je le dis, à "pourrir la vie" au quotidien !

    J'en ai assez de tout ce que mettent en avant les médias, les politiques, la société toute entière ; j'en ai assez du religieux, des crispations des uns et des autres, de toutes ces violences commises, ça me fatigue tout ça, me désespère, j'en fais un rejet total et absolu, j'en deviens autiste... Et tout ça, il faut dire, en plus, dans un monde de consommation de masse, dans une idée de croissance économique et de progrès à mon sens totalement illusoire et irréaliste, dans une hypocrisie qui atteint des sommets, avec les lobbies, les politiques, les décideurs, les maffias, les médias, les actionnaires, les donneurs de leçon de morale... Et le religieux qui s'emmanche dans tout ça, qui prétend changer le monde, certains de ces religieux avec des kalachnikov et qui "marchent avec les maffias" !

    Quelle daube infecte, quel bourbier, que tout cela, autour du "sujet de la religion" !

     

    ... Jusqu'à l'athée qui se revendique athée, jusqu'au laïc qui se revendique laïc "haut et fort" (et bien ostentatoire voire agressif), comme si l'athéïsme et la laïcité étaient des religions ! Tout le monde, tout un chacun veut avoir raison, et brandit ses convictions, ses crispations, et jusqu'à ses violences, jusqu'à même ses haines sur la place publique ! Cela devient invivable, irrespirable, dément !

     

    ... Je ne suis ni croyant ni athée ni quoi que ce soit, et, comme Léo Ferré je dis que même le drapeau noir de l'anarchie c'est quand même un drapeau... Ou plus "exactement" (et avec "plus de sens" je crois) un... étendard... En effet, un étendard c'est une bannière derrière la quelle marchent des foules, une armée en marche, tout un peuple en révolte ou en soumission et avec des mots d'ordre, une pensée unique... Alors qu'un drapeau est en somme, je pense, comme un "logo", une image avec des couleurs sur un rectangle de tissu, représentatif et nominatif d'un pays, d'une nation, d'un état... voire d'un empire... Je conçois donc un drapeau mais pas un étendard! Et encore moins un étendard que l'on prend pour un drapeau !

     

  • Pièces de théâtre en vogue

          Quel public pour toutes ces nouvelles pièces de théâtre jouées pour la plupart à Paris dans les salles les plus connues et les plus fréquentées, aux affiches prestigieuses ?

    C'est bien là, la question...

    Ce public n'est autre à vrai dire, que celui d'une bourgeoisie aisée, instruite, informée, "branchée", constituée de gens de la "Gauche Bobo" (ou de la "Droite Bobo") pour "appeler un chat un chat"...

    Déjà, le prix des places : de 38 à 45 euro en "corbeille" pour ce qu'il y a de "plus abordable" si l'on peut dire... Et 60 euro ou plus pour les meilleures places... Et je ne parle pas des loges...

    Soit pour un couple, des gens d'une trentaine ou d'une soixantaine d'années, une bonne centaine d'euro... Sans compter les "à côtés" : une consommation au bar durant l'entr'acte, un dîner au restaurant dans le quartier, avant la représentation, et si les gens demeurent à l'autre bout de Paris ou en proche banlieue, à minuit et quelque à la sortie du spectacle, le prix d'une course en taxi, car passé 1 heure, plus aucun bus, plus aucun métro... Cela fait donc "un budget" !

    A propos des places en "corbeille" à 38/45 euro, places situées pour le premier rang à une bonne distance de la scène... "bonjour l'accoustique" ! Si les comédiens n'articulent pas, parlent vite ou parfois chuchotent, l'on ne comprend rien de rien! Sans pour autant être "dur d'oreille" ! (pour les "durs d'oreille" évidemment c'est encore pire)...

    Ce sont donc ces pièces en vogue qu'il faut avoir vues, dont on parle à "On n'est pas couché", entre autres "relais" ou médias... Certes, je ne mets pas en doute le talent des comédiens dont certains sont des "têtes d'affiche", des célébrités ; je ne mets pas en doute la qualité et la pertinence du scénario, de la pièce elle-même, du sens, de l'humour, de la drôlerie, de la portée, du retentissement auprès du public, etc... MAIS QUI à vrai dire, est ce public sinon un public limité à des gens dont la culture, le mode de vie, et les finances n'ont rien à voir avec ce que vivent en France des millions de gens, à commencer par les habitants de la banlieue parisienne, des quartiers populaires de la capitale qui eux, n'envisagent que de temps à autre de se rendre à une séance de cinéma en Multiplex à 8 ou 9 euro tout de même !

    Avec ces pièces de théâtre en vogue, jouées pour la plupart d'entre elles à Paris, puis en province dans les villes importantes dotées d'un bâtiment de théâtre, c'est bien là tout un univers de culture et de loisirs, situé à cent lieues de l'univers quotidien "culturel" (si l'on peut dire) de millions de gens en France avec de ci de là, quelque artiste local, quelque grand chanteur en tournée, quelque troupe de comédiens du coin, et surtout, de tous ces grands Multiplex en périphérie des villes !

    En effet, comment voulez-vous que même un prof, un cadre moyen, par exemple, habitant une ville telle que Guéret ou Marmande ou Aire sur Adour, envisage de se déplacer à Paris pour voir l'une de ces pièces en vogue dont on parle à "On n'est pas couché" ? Alors vous pensez... le chômeur, la caissière du Leclerc, le facteur de la poste...

     

     

  • Les années folles

          Sur France 3 le lundi 18 janvier 2016, l'on pouvait voir à 20h 50, ce documentaire intitulé "Les années folles"...

    Ces "années folles" qui furent celles de 1919 à 1930... Après la fin, après les horreurs, après l'hécatombe de la 1ère guerre mondiale 1914-1918...

    Il est certain que le 20ème siècle, qui, de 1900 à 1918, était encore le "prolongement" si l'on peut dire, du 19ème siècle ; a vraiment vu le jour au lendemain de la guerre de 1914-1918.

    Une nouvelle carte, politique, de l'Europe et du Moyen Orient ; un mode de vie, une culture, différents de ce qu'ils avaient été avant 1914...

    Ce qui m'a interpelé dans ce documentaire, fut de voir combien en réalité, dans la réalité quotidienne en fait, de millions de Français, ces "années folles" si mises en représentation et en avant" par la plupart des historiens, ne sont que le fait, que le mode de vie, que la culture d'une petite frange de la société française de l'époque...

    A Paris même, déjà, la "ville lumière" dans laquelle se rendaient et séjournaient des artistes, des citoyens américains aisés et "avant-gardistes", avec ses lieux célèbres que furent Montparnasse et Montmartre, avec toute cette génération d'intellectuels, de peintres, d'écrivains, de musiciens... La "ville lumière" donc, se limitait aux quartiers de la bourgeoisie aisée, et n'était le théâtre de la vie mondaine, culturelle, artistique, festive, déjantée ; que pour une petite partie de la société française...

    L'on voit bien, dans ce documentaire, ce que sont demeurés les faubourgs, la "couronne parisienne" avec ses terrains vagues, sa misère ambiante, ses maisons qui ressemblent plus à des cabanes qu'à des maisons, sans hygiène, sans électricité, et avec ses charettes tirées par des chevaux ou des ânes ; là en effet aucune automobile comme on en voyait sur la place de la Concorde ou dans la rue de Rivoli ! Et pas "d'années folles" pour tout un peuple de miséreux et de travailleurs d'usine, de paysans, d'artisans, de boutiquiers, aussi bien à Paris que partout en France...

    Ce que l'on appelle historiquement parlant "la belle époque", qui couvre la période comprise entre la fin du second empire et la guerre de 1914-1918 ; n'était en fait, aussi, la "belle époque", que pour une petite partie, bourgeoise et aisée, de la société française...

    Peu d'écrivains et (ou) de chroniqueurs, de journalistes et d'intellectuels de cette époque fin 19ème début 20ème ont mis en scène dans leurs livres, dans leurs écrits, ces gens si humbles et si pauvres qui n'intéressaient jamais des personnes d'un milieu relativement aisé et instruit, et qui elles, pouvaient s'offrir au moins une fois dans l'année des vacances à la mer et des voyages ; rêvaient de ces châteaux, de ces belles demeures et de ces personnages célèbres dont on parlait dans les romans...

    Il en est d'ailleurs de même aujourd'hui à notre époque d'internet, des réseaux sociaux, des magazines people, des productions de séries de télévision la plupart du temps américaines où l'on voit évoluer et se mettre en scène dans des environnements, des décors fastueux de millardaires ou de gens très riches, des personnages célèbres du monde de la finance et des affaires inévitablement pris dans un tourbillon d'intrigues... Tout cela regardé, suivi en épisodes, en petites actualités, en informations toutes plus "fashionables" les unes que les autres, sur internet, sur facebook, sur l'écran de son smartphone, à la télé, par des millions de gens... Alors même que tant d'autres millions de gens vivent au quotidien à cent lieues de tous ces décors et environnements de milliardaires, d'artistes et d'intellectuels "branchés"!

    Si l'instruction publique avec l'école gratuite et pour tous et obligatoire depuis 1881, était une réalité en France ; il n'en demeurait pas moins qu'au delà du certificat d'études et même à peine arrivé au "cours moyen" primaire, la grande majorité des garçons et des filles de France, à Paris et ailleurs, en ville comme à la campagne, dès l'âge de quartorze ans entraient en apprentissage et se mettaient au travail... Un travail, qui, il faut le dire, à cette époque et jusque dans les "trente glorieuses" (1950-1980) était presque toujours accessible et partout présent pour ceux qui n'avaient que leur "force de travail" à mettre en avant... Alors qu'en 2016, après des années d'études secondaires puis universitaires (et de formations diverses) c'est toute une jeunesse qui "se retrouve sur le carreau" !

     

     

  • Exit toute une époque

         Avec la disparition récente, en 2015 jusque dans les premiers jours de 2016, de :

    Natalie Cole 65 ans, chanteuse soul américaine,

    Ian Lemmy Kilmister 70 ans, chanteur du groupe Motörhead,

    Leny Escudero 82 ans,

    Guy Béart 85 ans,

    Richard Antony 77 ans,

    Demis Roussos 68 ans...

    ... Et tout récemment,

    Michel Delpech 69 ans (presque 70),

    David Bowie 69 ans...

    Tous de cette génération des nés dans les années 40 du 20ème siècle, ou des années 30 pour les plus âgés... Nous les avons tous connus, ces "grandes figures" qui ont été des repères culturels dans le domaine de la musique et de la chanson, des "repères culturels" dis-je, oui, pour les gens aujourd'hui âgés de plus de 60 ans, et donc, de la jeunesse de ces gens dans les années 60 et 70 du 20ème siècle.

    Je parle bien ici de "repères culturels" au même titre que les grands romans de la littérature Française, anglosaxonne, américaine, entre autres, de tous ces écrivains nés dans les années 1940 ; au même titre que les productions de cinéma et de théâtre avec les acteurs et les comédiens les plus connus, les plus célèbres...

    Avec la disparition de toutes ces "grandes figures", c'est toute une époque, toute une culture, qui ainsi, sans cependant sombrer comme un navire dans un naufrage, demeure et demeurera toujours présente à la surface d'un "océan du temps", avec tout ce qui, à perte de vue dispersé et flottant, parfois sous les eaux comme des villes englouties dont on discerne les toitures, les monuments, les flèches des églises ; témoignera de ce qui fut...

    De nos jours, les "jeunes et nouvelles générations" des nés après 1980, et à plus forte raison des nés après l'an 2000, peuvent-ils, dans quelle mesure peuvent-ils avoir des repères culturels d'une aussi grande envergure que ces repères qu'avaient les gens dont la jeunesse était celle des années 1960, 1970?

    Je crois, je crois vraiment oui, que les "repères culturels" sont toujours là, autres certes, mais ces repères tant dans le domaine de la musique et de la chanson que dans le domaine de la littérature, du cinéma et du théâtre... Sont beaucoup plus dispersés, beaucoup plus multiples, et qu'ils n'ont plus, les uns et les autres de ces repères culturels, comme dans la seconde moitié du 20 ème siècle, cette portée universelle, cet impact auprès d'autant à la fois, de gens de toutes générations, des villes, des campagnes, de tous les milieux sociaux...

    L'on voit émerger par exemple toute une constellation de jeunes artistes, chanteurs, musiciens, comédiens ; ayant tous autour d'eux bon nombre de fans (ou de "followers"), l'on voit ces chanteurs, ces comédiens, ces groupes musicaux, ces jeunes écrivains, présentés par Laurent Ruquier au "talk show" de télévision "On n'est pas couché", ou dans d'autres émissions "grand public" variétés, de télévision, par d'autres producteurs ou animateurs...

    Et puis, ce qui caractérisait l'époque des années 1950 à 1970, et qui d'ailleurs existait déjà bien avant, dès le début du 20 ème siècle, c'étaient ces "découvreurs de talents", des directeurs artistiques de cabarets, boîtes de nuit, qui parcouraient les rues, les places publiques, à la recherche de nouveaux talents ; et ces maisons d'édition les plus connues dont les agents littéraires avaient "des antennes"... Je pense par exemple à Louis Leplée, un directeur de cabaret parisien, qui dans les années 1930, découvrit dans la rue la "môme Piaf"...

    Plus rien de tout cela n'existe aujourd'hui, remplacé par les réseaux sociaux du Net d'une part, et d'autre part, par la "politique" des producteurs animateurs de télévision, des directions de maison d'édition, "politique" orientée dans le sens de l'audimat et du succès commercial, de la mode et du paraître... De telle sorte que toutes les productions artistiques, musicales, littéraires et autres, de qualité et de talent réels, sont comme "noyées dans la masse" et ne rayonnent que dans un espace limité, un espace dont on peine à discerner un horizon aussi net que lointain, et qui ressemble à un paysage dont les formes et les contours sont flous, diffus ; par endroits illuminé, par endroits sombre ou brumeux. Autant dire que nous étions avec "le monde d'avant", dans un paysage plus net, délimité par une ligne d'horizon qui nous semblait lointaine mais bien visible et qui nous faisait rêver à tout ce que l' on imaginait qu'il y avait derrière...

    Et c'est bien dans ce paysage du monde du 20 ème siècle, que se situaient, tels des phares le long de la côte océane, tous ces repères culturels qui étaient ceux de ces "grandes figures" de la chanson, de la musique, de la littérature, du cinéma et du théâtre, récemment disparues...

    ... D'aucuns s'accorderont sans doute à dire que, morts de cancers pour beaucoup de ces disparus, ils eurent des vies dissolues, ils ont abusé d'alcool, de drogue et de cigarette... Mais les "leçons de morale" toutes autant qu'elles sont et que l'on en peut faire, cela n' a jamais changé le monde ni hier ni aujourd'hui...

     

  • Les soldes

         J'ai observé que dans la plupart des boutiques de prêt à porter, vêtements pour femme, homme, enfant ; que ce soit dans des boutiques de rues commerçantes en ville ou dans des galeries marchandes de grandes surfaces, à l'époque des soldes de début d'année -mais pas seulement- l'on peut voir au sol des vêtements tombés de leur cintre, froissés, épars... Comme si ces vêtements, manipulés à la hâte, n'étaient pas mieux considérés que de vulgaires chiffons...

    La "consommation de masse" avec tout ce que l'on peut en dire, en dénoncer les excès, comme il m'arrive de le faire moi même assez souvent... "C'est une chose"... Mais... Le respect des choses en est une autre...

    Lorsque par inadvertance je fais tomber un vêtement de son cintre après l'avoir manipulé, ou que j'essaye ce vêtement dans la cabine d'essayage, je le replace soigneusement sur son cintre, accroché sur la barre de soutien avec les autres vêtements, ou bien, dans la cabine d'essayage, je ne laisse pas ce vêtement reposé tel un chiffon, sur la petite tablette ou par terre...

    Tous ces articles de prêt à porter pour femme, homme, enfant, que l'on peut se procurer au moment des soldes avec une réduction de 30 à 60 % ; hors soldes, en boutique à enseigne en galerie marchande, sur les marchés, du fait de l'importance de leur diffusion (consommation de masse)... Ne coûtent en général sauf "marques en vogue et de luxe", que des prix "à la portée de tout un chacun"...

    Je pense, à chaque fois, à la vue de tous ces articles de vêtements, aux gens, aux femmes et aux enfants qui travaillent des dix douze heures par jour dans d'immenses ateliers usines de confection, pour 1 ou 2 euro par jour dans des pays où la main d'oeuvre, où le travail est "bon marché" ; je pense à tous ces grands groupes, tous ces lobbies, et à leurs actionnaires, qui s'enrichissent sur le travail de milliers de femmes et d'enfants, et dont les revenus, les dividendes, de ces actionnaires, ne cessent d'augmenter...

    Je pense aussi à la demoiselle ou au jeune homme employé dans le magazin faisant partie d'une grande enseigne ou d'un groupe, en CDD vingt heures ou moins même, par semaine, et qui devra ramasser et remettre en place tous ces effets tombés au sol, tout ce qui est laissé dans les cabines d'essayage...

    Soit dit en passant, la plupart des emplois salariés de grandes surfaces commerciales, galeries marchandes, boutiques de ville, sont quasiment tous des emplois à temps partiel sur la base du salaire minimum. Autrement dit les gens ne sont pas au chômage statistiquement parlant, mais ils travaillent pour 600 euro ou moins par mois ; ce qui explique le nombre effrayant et réel des "revenus en dessous du seuil de pauvreté", le nombre des exclus d'une "consommation de masse" qui n'est autre que celle des gens qui peuvent consommer c'est à dire bien sûr des millions de gens en France et en Europe qui eux, ont de "vrais salaires" même des salaires modestes...

    Il en est de même pour la plupart des produits de la "consommation de masse", en équipements de loisirs, bricolage, électroménager, jardinage, ameublement... Rien de tout cela, ou peu de choses, est fabriqué en France ou dans les pays européens en lesquels le travail est encore payé "à peu près correctement ou au moins un minimum défini"...

    Oui, c'est à tout cela que je pense, en voyant déborder dans les magazins, tous ces étalages et rayons de produits alimentaires et autres, à perte de vue lors des jours de fin d'année, de départs en vacances, de périodes d'achat et de consommation...

    Alors, quand je vois par terre, à Carrefour ou à Leclerc Géant, tombé d'un étalage, le moindre gadget ou boîte de conserve à 1 ou 2 euro, même si ce gadget me paraît complètement futile, superflu, eh bien je le ramasse et le replace sur l'étalage.

    Je le redis encore pour conclure "la consommation de masse c'est une chose" -que je critique et dont je dis et écris ce que j'en pense- mais le respect des choses ç'en est une autre", ne serait-ce qu'à cause du travail de confection ou de fabrication effectué par des femmes et des enfants dans d'immenses ateliers usines dans des pays du sud-est asiatique, en Afrique, au Brésil ou même dans des ateliers clandestins en France, en Allemagne, en Europe !

     

  • Le camping de la contestation écologiste

    Nid dans l arbre

         Les écologistes contestataires qui ont occupé le terrain près du barrage de Sivens ont quitté ce terrain sur lequel ils n'ont pas fait le ménage en partant... Ils ont laissé sur place bon nombre de détritus, à tel point que l'endroit ressemble maintenant à une décharge publique telle que l'on en pouvait voir du temps où chaque commune avait encore son dépotoir à ciel ouvert...

    Sur cette photo l'on voit dans les arbres ce qui reste d'un camping sauvage : l'on se demande (je me demande) comment ils faisaient, pour, la nuit, pisser !

    Je pose une simple question :

    La violence, celle que tout le monde condamne tout bardé qu'il est de "certitudes culturelles confortables, de mode, de pensée unique", d'où vient-elle ?

    Les soit-disant purs, les soit-disant innocents, les décontractés-décomplexés accro d'applis sur smartphone, de consommation de masse loisirs équipements, d'un côté...

    Et les "faiseurs de vérité des plateaux télé", les lobbies, les actionnaires, la plupart de nos députés et gens de gouvernement, les minorités arrogantes, d'un autre côté...

    Ne sont-ils pas, eux, tous autant qu'ils sont, des deux côtés que je viens de dire... D'une autre violence tout aussi affligeante que la violence abjecte des terroristes et des maudits de tout poil ?

    Tous autant qu'ils sont, avec leurs marches et leurs manifs pour des causes "nobles", eux-mêmes qui ont depuis des dizaines d'années après 1945, "enfanté" jusqu'à même les armer, ceux qui aujourd'hui nous assassinent!

    Oui, je vous le demande : la violence, la vraie/vraie violence, elle est de quel côté? Ou plutôt : la violence elle était et elle est encore de quel côté avant d'être du côté de là où on la condamne ?

     

    .. Je suis bien plus solidaire de l'humanité qui souffre, de l'humanité des humbles, de l'humanité de ceux et celles de mes semblables qui n'ont pas été ou pas pu aller à l'école, de l'humanité des pelés qui reçoivent des coups de bâton de partout, de l'humanité des exclus, des moqués, des "moins-que-rien"... Que je ne le suis, solidaire, de l'humanité de ceux et celles que l'on voit se rassembler en foules au nom d'une "noble cause"...

     

     

  • 2016

    Chaises vides

         Deux mille seize ma langue fourche mon esprit fourche mon imagination fourche ma pensée fourche... Je vois deux mille chaises en perspective comme sur cette photo... Deux mille chaises à perte de vue sans personne assis dessus, comme si les gens les spectateurs conviés, s'étaient sans s'être donné le mot sans s'être organisés, refusés à aller s'asseoir sur les deux mille chaises en face de l'écran géant pour voir le Grand Spectacle offert...

    Chargées d'absence et de silence sont les deux mille chaises sans personne assis dessus, à perte de vue...

    Deux mille chaises installées pour le Grand Ballet la Grande Truanderie la Grande Braderie la Grande Menterie en consomascope 3D mais sans personne assis sur aucune chaise ça paraît incroyable mais c'est pourtant la vérité possible contre la vérité et l'arrogance des faiseurs de vérité...

     

  • Je ne suis pas solidaire de ...

         Je ne suis pas solidaire de cet humain automobiliste trentenaire ou sexagénaire à qui il arrive quelque chose de pas très heureux voire de malheureux, qui m'a klaxomerdé dans un rond point où j'ai traîné ma caisse hésitant sur la sortie à prendre...

    Mais je suis solidaire du minou errant qui élit domicile dans un recoin du cabanon au fond de mon jardin et je laisse une assiette de croquettes près d'un tas de bois dans le cabanon, pour ce minou errant...

    Je ne suis pas solidaire de cet humain à qui il arrive quelque chose de pas très heureux voire de malheureux, qui, mine de rien, a avancé le coin avant droit ou gauche de son chariot par le travers ayant espéré ainsi me devancer dans la queue à Intermarché si je rêvais ou pensai à un paysage, à un visage...

    Mais je suis solidaire du bousier gisant sur le dos comme une tortue retournée au milieu du chemin, et je me baisse pour prendre dans mes doigts le bousier et le remettre sur ses pattes...

    Je ne suis pas solidaire de cet humain à qui il arrive quelquechose de pas heureux voire de malheureux, qui, dans sa bagnole par la vitre avant droite, a jeté sur le bord de la route devant chez moi, un carton vide de pizza ou un paquet vide de clopes...

    Mais je suis solidaire de l'araignée qui tisse sa toile en travers de l'espace par lequel je passe pour aller jeter mes épluchures de légumes dans le composteur au fond de mon jardin sous des branches d'arbres faisant voûte ; et je me baisse pour ne pas déchirer la toile de l'araignée...

    Je ne suis pas solidaire de Loana l'héroïne de Loft Story d'il y a 15 ans et dont je me fous des malheurs qu'elle a eus et qui font la Une des infos actualités yahoo...

    Mais je suis solidaire de la salamandre qui met cinq minutes pour traverser une route étroite sur laquelle va passer bientôt une voiture ; et je prends entre mes doigts la salamandre pour la poser sur l'herbe du talus de l'autre côté de la route...

    Je ne suis pas solidaire de cet humain vacancier à l'île de Ré, du genre pull sur les épaules et lunettes de soleil dans les cheveux, attablé en terrasse de restaurant devant un plateau de fruits de mer, bardé de toutes ses certitudes culturelles dominantes et confortables, à qui il arrive quelque chose de pas très heureux voire de malheureux...

    Mais je suis solidaire du jeune trisomique ou du jeune autiste qui n'arrivera pas à vivre jusqu'à 40 ans et que l'on peut voir accompagné avec d'autres jeunes handicapés, accompagné par un éducateur, dans une fête en plein air et qui rit très fort on ne sait pourquoi...

    ... Si vous n'êtes pas solidaire de moi parce que je prends la liberté de dire tout cela et d'autres choses que vous pouvez trouver inconvenantes ou iconoclastes, je vous comprends... Mais je m'en fous complètement parce que quand je serai plus là le monde continuera de tourner sans moi...

    J'espère seulement qu'il y aura encore du monde pour retourner les bousiers, pour passer sous la toile de l'araignée, pour ne pas donner un coup de tatane ou de balai au minou errant, pour poser la salamandre au bord de la route, pour regarder un trisomique ou un autiste sans se foutre de sa poire !